Saint Jacques de Compostelle : musées

ESPAGNE ATLANTIQUE DU PAYS BASQUE AU PORTUGAL

Anges musiciens : organistrum

Le comedor est agréablement décoré : très belle glace avec des boiseries peintes et dorées, lustre à pendeloques, jolis bougeoirs en ferronnerie.

Musée de la Cathédrale

Crypte

crypte romane

Nous commençons la visite du Musée de la cathédrale par la Crypte où le chœur roman de Maître Matéo (1165-1211) a été reconstitué. C’est une très jolie représentation de la « Nouvelle Jérusalem  qui descend du ciel », à l’extérieur, une frise de châteaux montre les apôtres, les Prophètes… à l’intérieur, sur les maisons de la ville alternent avec des scènes d’enfants de la Schola Cantorum chantant le « vrai et nouveau cantique ». lLa musique est vraiment très représentée dans toute la partie romane de la Cathédrale. Nous avions déjà remarqué les vieux musiciens du Portique de la Gloire faisant un demi cercle autour du Christ et des Evangélistes.
Comme hier a été une journée baroque, aujourd’hui c’est une matinée romane .Il me semblait que le Baroque avait tout écrasé. Cette visite à la crypte fait réapparaître la cathédrale romane sous son écrasant baroque. Une statue romane d’une tour et de quatre chevaux  me plaît particulièrement. Nous sommes seules dans la crypte . Nous pouvons observer à loisir les chapiteaux et le bestiaire fantastique dans les petits tympans trilobés que je peux photographier.

Etoffe almoravides et panneaux mudejars

En montant, nous remontons dans le temps. Des salles présentent de très belles statues de bois peintes et dorées venant de divers ateliers du 15ème siècle ainsi que des étoffes almoravides et même venant d’Asie centrale, des panneaux mudejar (le monde arabe n’est pas loin !)

Cloître plateresque

cloître plateresque

Au troisième niveau, nous arrivons au cloître plateresque (1521-1590) et nous trouvons au niveau de la cathédrale actuelle. Le cloître est vaste et offre de jolies échappées sur les tours de la Cathédrale (cinq en tout, hier, je n’en avais compté que quatre)Des salles présentent des trésors d’argenterie, des croix qui ne nous passionnent guère. Petite déception, j’attendais l’encensoir fameux mobilisant huit hommes quand il est balancé dans la nef. J’imaginais un objet gigantesque, finalement il m’arrive tout juste à la taille et les ciselures me paraissent grossières.

Tapisseries

Au dernier étage, s’ouvrant sur la galerie,  dans les salles des tapisseries, l’étiquetage laisse à désirer. Celles qui sont tissées à partir de cartons de Goya ont des couleurs chatoyantes, des rouges vif. Les visages sont presque des caricatures. Toute une Espagne folklorique de joueurs de guitare, de Carmen telle qu’on l’imagine en France. En repassant devant les tapisseries, Dominique découvre une fête villageoise : des enfants jouant à saute mouton, l’un d’eux se casse la figue, les autres rigolent. Scènes de jeu de boules, de quilles. Beuveries : un personnage pisse contre un mur, une femme expulse un ivrogne à coups de balai. Le balai figure aussi sur d’autres tapisseries pleines d’anecdotes rigolotes. C’est un véritable plaisir de dénicher tous les détails marrants autrement plus amusants que le »s sujets antiques : Guerres Puniques ou mythologiques représentés sur les autres tapisseries. Les plus drôles ne sont pas de Goya mais de Téniers (17ème siècle) et de Luis Miguel Van Loo. Le fascicule précise qu’il s’agit de la vie champêtre aux Pays Bas (mais les Pays Bas étaient encore espagnols au 17ème siècle).

Le pèlerinage des motards

Pendant que nous visitions le musée, un grondement a fait trembler toute la place : c’est l’arrivée de plusieurs dizaines de grosses motos chevauchées par des motards folkloriques (un personnage est même costumé en moine avec un chapeau de pèlerin, bâton, besace et coquille) est ce le pèlerinage des motard ou simplement un rallye ? La télévision galicienne filme l’événement. En bonnes touristes nous faisons quelques clichés de ces pèlerins inédits.

Portail de la Gloire

Anges musiciens

Nous visitons une autre crypte située juste sous le Portail de la Gloire ? Encore des statues romanes des anges musiciens. C’est aussi l’œuvre de maître Matéo. Dans les vitrines, des reproductions des instruments musicaux des 24 anciens du livre de l’Apocalypse du Portail de la Gloire. Des photos donnent des détails sur la position des doits des musiciens sur leurs instruments. Notre visite romane continue… aux clé de voûte, un ange tient le soleil, un autre la lune.

Palais Gemirez
Au Palais Gemirez qui possède une salle magnifique  se sont déroulées les noces d’Alphonse IX ( ?) Cette fois ci nous avons une meilleure vision d’ensemble.
 Place de l’Immacolada : pique-nique dans le très joli jardin à la française de buis taillés coloré par des œillets d’Inde jaunes et oranges. Malheureusement, une grosse averse nous expédie dans la Cathédrale, le temps de traverser, la pluie a cessé.

Musée du peuple Galicien

Escalier hélicoïdal

Nous devons attendre 16h l’ouverture du Musée du peuple Galicien situé dans le couvent Santo Domingo un eu à l’écart de la Vieille Ville, dans un parc magnifique. Les vieux arbres, thuyas extraordinaires et chênes sont si touffus que les bancs sont secs après la pluie ? Encore une rangée de magnifiques hortensias ! J’en profite pour écrire le compte rendu des visites de la matinée pendant qu’un pèlerin joue d’une lyre en bois.
A l’ouverture du musée, le ciel s’est dégagé et nous avons plus envie de profiter du soleil que de nous enfermer dans un  musée. Ce sera donc une visite rapide. Le plus extraordinaire : l’escalier hélicoïdal, trois escaliers s’enroulent en spirale. Le cloître du 18ème est plutôt sobre dans tout le baroque exubérant de la ville.. Nous parcourons à grands pas les salles des instruments de musique celtique (castagnettes en forme de coquilles Saint Jacques) celles des costumes s’attardant un peu plus devant les maquettes des maisons galiciennes.
Nous passons la fin de l’après midi à l’hôtel. Enfin, nous pouvons profiter du paysage de collines, des vignes ensoleillées autour de l’hôtel Boa Vista. Pendant qu’on se promenait dans les ruelles de Costoia entre les belles maisons de pierre aux jardins fleuris d’hortensias, fuchsias abutylons dahlias et belles tonnelles de vigne, nous rencontrons un monsieur qui promène sa vache marron gris.
Nous dînons dans la galerie avec le coucher de soleil en prime.

 

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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