CÔTE D’AZUR

Pluie dès le matin.
Le village de La Môle, à 1 km du cabanon, a une superette Spar et un boulanger. Ce matin, dimanche, l’église est ouverte. La piste vers le Barrage de la Verne, à la sortie du village, est barrée par une barrière rouge et blanc quelques centaines de mètres après l’usine des eaux, interdite à la circulation automobile. pour voir le Barrage il faut aller à pieds. Quant à la Chartreuse de la Verne, c’est une véritable expédition impossible à envisager seule.
Puisqu’il pleut, allons en ville.
la D98, route de Cogolin à La Môle suit la vallée de La Môle depuis Cogolin et la rivière de Campeaux ; elle est bordée de vignoble, de châteaux, très beaux domaines viticoles. Dans la montagne, les chênes-liège sont magnifiques; Très peu ont été découpés pour prélever le liège, la plupart sont recouverts de lichens.
Au col de Gratteloup, un arboretum est signalé par le Guide Vert. La route descend ensuite par de nombreux virages. A La Londe-les Maures elle rejoint la D559 qui est un route large (3 ou 4 voies) très roulante.
L’entrée sur Hyères est spectaculaire : palmiers, aloès, fleurs, un véritable parc nous accueille avec des rondpoints soignés.
la Presqu’île de Giens

Comme les musées n’ouvrent pas le matin, nous partons explorer la Presqu’île de Giens formée par deux tombolos encadrant des salins et une zone humide. La route parcourt le tombolo est , on peut apercevoir les salins inondés et des flamands roses. malheureusement cette route est en chantier et des constructions, campings, Belambra cachent la mer.
A Giens, on circule au hasard cherchant les ports et les plages.

La Tour fondue est une forteresse bâtie en 1634, elle a belle allure. Malgré la tempête il y a du monde pour le bac des îles qui ne sont pas loin, mais les passagers doivent être bien secoués.
Les petites routes sont bordées de verdure, les jardins sont plus fleuris que dans l’intérieur, une glycine a des grappes mauves tandis que celle de notre cabanon n’a pas encore démarré.
Port Niel : des petits bateaux sont à l’abri d’une courte digue. Je dessine. Puis sors espérant une belle vague pour une photo spectaculaire.

la Madrague : encore un petit port avec des barques colorées mais environnement plus construit.
Plage de l’Alfamarre : est bordée par la route du Sel (interdite à la circulation automobile)sur le tombolo-est qui longe le Salin des Pesquiers. A la saison touristique, un petit train l’emprunte. Des rondins sont installés sur chaque bord, quand je marche je me sens emprisonnée. je dois retourner jusqu’au parking pour atteindre la longue plage de graviers bordée de dunes; l’eau est transparente, turquoise, très calme.

Le site archéologique d’Olbia est fermé le dimanche
Nous traversons la ville d’Hyeres : centre agréable autour du Casino, plus haut la vieille ville est piétonnière.
La Montée de Noailles très raide en épingles à cheveux conduit aux ruines du château des Aires construit au XIème siècle, remanié XIIIème démantelé par Henri IV et Louis XIII, donc bien en ruine.

Du petit parking, deux allées piétonnes partent :
l’une va au Parc Saint Bernard un jardin remarquable que je voulais visiter mais qui est fermé pour cause de vent violent.
Villa Noailles

L’autre conduit à la Villa Noailles, villa dessinée par l’architecte Mallet-Stevens achevée en 1933 qui est le siège du Centre d’art contemporain de la métropole de Toulon. qui accueille en résidence des artistes. En ce moment l’exposition a pour thème Le Paysage Local : photographies de la villa, aquarelles, dessins d’architecture ou fantaisie sont exposés dans le salon rose, salle de séjour qui a la particularité de n’avoir pas de fenêtre mais d’être éclairée par un grand vitrail au plafond composé de 4 types de verre cannelé. A droite, un petit cabinet était destiné à la confection des bouquets.

En sous-sol de la Villa, une autre exposition montre l‘évolution de l’architecture locale : Hôtels et restaurants emblématique de la ville et des environs qui ont traversé le temps. Certains ont été le lieu de tournage de films comme Pierrot le Fou ou le Passager de la Pluie… la présentation de l’exposition note que la photographie est « la trace tangible d’une réalité à l’état passé ». Il s’agit donc d’une double réflexion, sur le rôle de la photographie comme sur l’évolution de l’architecture. Très pointue. Difficile d’apprécier quand on ne connaît pas les lieux.
La Banque

La Banque : c’est le Musée d’Hyères, son nom vient de ce qu’il est installé dans l’ancien bâtiment de la Banque de France. On peut même voir au sous-sol, les coffres-forts.
Collections permanentes diverses : arrêt sur image dans les salines avec des tableaux , personnalités de Hyères comme Monsieur Godillot qui c haussa les armées de Napoléon III. Les tableaux pâlissent à côté des œuvres célèbres de l’exposition mais vues séparément ils seraient intéressants.
Il y a aussi un beau jardin qui n’est pas sous son meilleur jour sous la pluie.
Face au Soleil (1850-1950) est une exposition temporaire (27/11/22 au 27/3/22 de 50 artistes Provençaux, ou non, qui ont peint les paysages de la Provence. Quatre sections, par ordre chronologique :
Célébrer l’âme de leur chère Provence, 1850-1870 regroupe des artistes plutôt naturalistes qui peignent les paysages et les lavandières, baigneuses ou bergers. Les calanques et les ports (Marseille) les inspirent.

L’Appel de la Lumière Méditerranéenne, 1870-1900 : avec le développement des chemins de fer, des artistes du nord viennent en bord de mer : Boudin, Ziem peignent les ports
l’émotion est lumière et couleur, 1900-1920

la côte d’Azur devient un grand atelier pour fauves (Valtat, Derain), pointillistes (Cross et Signac), Renoir s’installe à Cagnes-sur-mer

Vers l’expression d’une réflexion individuelle, 1920-1950

Bonnard, Camoin, Chagall ou Ernest Pignon et bien sûr Picasso
l’exposition offre un panorama complet sur un siècle de peinture et sur l’évolution des styles.

Pour moi c’est aussi l’occasion de retrouver les paysages que je viens de découvrir pendant les deux semaines précédentes. Illustration de nos vacances. Je suis particulièrement sensible aux représentation des roches rouges de l’Estérel : une reproduction du tableau de Valtat se trouvait dans le bastidon d’Agay et je ne connaissais pas le peintre. L’amusante dédicace de Chagall à Guiguite et Aimé Maeght me parle.

Mon amour des oliviers est peint par Edouard Pignon.

Ce jour pluvieux a été ensoleillé en peinture!
Nous rentrons à La Môle par le chemin des écoliers, la route du littoral qui passe au Lavandou et Cavalière . A l’entrée de Rayol nous bifurquons sur la D27 départementale très étroite en lacets vertigineux qui passe au col Canadel pour descendre vers le gîte dans la forêt. Cette traversée des Maures justifie leur appellation de « massif montagneux », même si les altitudes sont minimes. Entre les vieux chêns-lièges les échappées sur la mer sont éblouissantes.
heureusement qu’il y avait ce musée à découvrir en effet, la météo matinale n’était pas engageante!
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