le sentier côtier à Ramatuelle, Saint Tropez

CÔTE D’AZUR

Saint Tropez : Pins parasols

Entre La Môle et Ramatuelle, 23 km en voiture (à vol d’oiseau beaucoup moins) ) travers le vignoble par Cogolin (embouteillages) et Grassin. Certains châteaux (domaines viticoles) sont très grands, l’un d’eux a un fronton majestueux avec une avancée soutenue par des colonnes. D’autres ressemblent à de grosses fermes souvent précédées d’une majestueuse allée de pins parasols. 

Nous passons encore devant ces « pépinières » de vieux arbres, vieux oliviers, platanes adultes, cactus géants. Encore une fois, je me désole surtout quand ils ont rasé les oliviers en topiaires et nuages.

Randonnée sur le sentier côtier de La Bonne Terrasse à La plage de l’Escalet

Ramatuelle : La Bonne Terrasse

La route tortille dans les collines vertes jusqu’à La Bonne Terrasse, plage de sable abritée par une pointe. pour canaliser les voitures, des parkings sont organisés à l’écart de la plage et des restaurants. Les piétons sont aussi « canalisés » les rondins au bord des trottoirs sont si hauts qu’on ne peut pas les franchir et qu’on est obligé d’attendre le passage piéton. 

Ramatuelle sentier côtier

Le sentier littoral se trouve à l’extrémité de la plage où se brisent de belles vagues. Il fait soleil, la mer est bleu vif, rayée de crêtes blanches. la promenade s’annonce bien. Les balises jaunes sont présentes et c’est heureux parce que les passages faciles sur un sentier sablé alternent avec les traversées sur les rochers, presque de l’escalade. Je suis forcée de prendre mon temps pour m’assurer, prises de pieds, aussi prise de main. il ne s’agit pas d’avoir le vertige ni de regarder le paysage. L’astuce est de se concentrer, pas après l’autre, de chercher la marque jaune, chercher où poser le pied. Un couple est parti presque en même temps que moi, plus grands, plus jeunes. je les retrouverai à plusieurs reprises. je croise un jeune trailer qui me rassure : selon lui cela passe.

Ramatuelle sentier côtier

Le sentier est varié, monte et descend, avec des passages à plat  entre les  lentisques. La salsepareille s’accroche à ma parka. En montant, je m’agrippe à un buisson : une épine me perce l’index  c’est un Calicotome épineux (je ne l’identifierai que plus tard au Jardin de Rayol), pire que le Genêt! Un peu d’adrénaline pimente la promenade. L’ennui c’est que j’avance très lentement. Dominique m’appelle du Phare Camarat. la voiture y arrive mais le sentier passe beaucoup en-dessous, des marches y montent. nous nous donnons rendez-vous à la Plage de l’Escalet. Je retrouve les randonneurs et les laisse passer.

Une croix au milieu du sentier m’interpelle : je cherche la suite des balises jaunes, rien! Dans ce cas, le plus raisonnable est de revenir à la croix, elle interdit l’accès à des marches de l’escalier à l’aplomb. Les propriétaires auraient pu peindre leurs marches et non pas le sentier! les promeneurs ne semblent pas les bienvenus. un grillage métallique est fixé au ras du chemin. Un arbre est tombé en travers et bouche le passage. Il faut passer à travers les branches pour retrouver les balises jaunes. Je râle « les c.. »! Au dessus du sentier on devine de très belles villas du lotissement du Merlier. Un panneau enjoint les promeneurs de bien suivre le chemin balisé.

Avec les vagues on ne passe plus!

Le deux randonneurs reviennent en arrière et me préviennent « on ne peut pas passer, il y a trop d’eau » il vont essayer de remonter à travers le lotissement. je tente quand même de poursuivre. Les vagues battent une petite terrasse d’où partent des marches. Si je passe entre deux vagues, j’atteindrai les marches. Mes chaussures sont mouillées, je me colle au roche pour ne pas être emportée par le reflux. les marches conduisent à un rocher mais après, il y a encore une autre crique et encore plus de vagues. je suis maintenant trempée jusqu’aux cuisses et je commence à paniquer perchée sur mon rocher. Il faut rebrousser chemin mais pour aller où? Pour retourner à la Bonne Terrasse, il me faut près de 2 heures, pour le Phare de Camarat, une heure, plus 100 m de dénivelé. J’essaie moi aussi de passer par le lotissement. Village fantôme de très belles villas de ciment fermées. pourvu qu ‘il n’y ait pas de chiens! Heureusement des ouvriers travaillent, et par chance, ils quittent le chantier. Je monte à bord de leur camion. Ils ont le code pour ouvrir le portail. je me retrouve sur une belle route. Je fais le point avec le GPS c’est le Chemin du Merlier. Maintenant je peux appeler Dominique qui me récupère en haut.

Pampelonne pas très glamour

Saint Tropez plage des salins

Nous cherchons un endroit agréable pour déjeuner : la plage renommée de Pampelonne longue de 4.5 km, avec des parkings aménagés. Le ciel s’est couvert, le vent s’est levé (35 km/h) il fait gris et froid. les vaques roulent les posidonies et les algues : elles sont noires. La plage est un véritable chantier : des pelleteuses et chenilles travaillent sur le parking. Sur la plage, quatre grandes grues sont installées. Des ouvriers remontent les restaurants et buvettes  démontés hors saison. Pourquoi ces grues? Les paillotes sont en bois, on construit avec des planches ou des cloisons en contreplaqué. Pour transporter les planches ils utilisent d’énormes tractopelles qui labourent le sable dans lequel je m’enfonce quand je marche . Loin d’ici, le concept de plage chic et élégante! 

A la recherche de plus de calme et de nature, nous demandons au GPS de nous conduire à la Plage des Salins. Il nous emmène à Saint Tropez. Le Conservatoire du Littoral y expose de beaux panneaux pour expliquer son action dans la conservation de la Biodiversité et sur la Réserve marine. 

Saint Tropez

Saint Tropez place de l’Ormeau

J’imaginais un village, une station balnéaire chic et snob. je découvre une vraie ville provençale des ruelles, des placettes des platanes et des fortifications. Ocres, jaunes, roses, un camaïeu de façades étroites. les boutiques et restaurants sont fermés le plus souvent. Sur le port, le célèbre Sennequier a couvert sa terrasse de plastique rouge agressif . Avec les terrasses couvertes l’ambiance du port n’a aucun  intérêt. Les yachts les plus énormes bouchent le paysage et me rebutent.

Saint Tropez citadelle

Je monte jusqu’à la Citadelle (17ème siècle) où se trouve un Musée maritime très intéressant. Je n’aurais jamais imaginé l’importance militaire du Port de Saint Tropez qui, selon le musée, aurait été le 3ème port français de la Méditerranée.

Le musée est installé sur trois niveaux autour de la cour hexagonale.

Saint Tropez citadelle terrasse

Musée d’histoire qui présente les marins fameux comme Suffren, (1729-1788). Plusieurs salles sont consacrées à la pêche : filets, chaudrons, outils, nasses entourent un « vieux pêcheur » (hologramme) qui raconte la pêche d’antan et celle d’aujourd’hui. Quelques salles sont plus naturalistes, on y voit les poissons pêchés, les éponges, les coraux. D’autres aspects de Saint Tropez comme la manufacture des câbles ou l’usine de torpilles. Une belle place est offerte à la navigation de Plaisance. Il y a bien sûr, des maquettes.

j’aurais dû arriver plus tôt et prendre des notes, c’est une grosse visite que j’ai un peu bâclée.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

5 réflexions sur « le sentier côtier à Ramatuelle, Saint Tropez »

  1. Quelle aventure ! Je ne savais pas que ces sentiers étaient aussi dangereux ! Pour moi, Cogolin et Ramatuelle, ce sont des souvenirs d’adolescence. J’avais été invitée chez une camarade de classe à Cogolin et nous étions allées nous recueillir sur la tombe de Gérard Philippe mort récemment ! De là nous avions assisté à un coucher de soleil merveilleux… inoubliable ! D’ailleurs, je m’en souviens encore plus de soixante ans après ! Quant à « Saint Trop' » comme disaient des filles de ma classe un peu snobs, c’était le grand moment de Brigitte Bardot !

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