Route des cols en passant par Gonfaron, la Garde-Freinet, toujours avec Maurin

CÔTE D’AZUR

 

Piquenique au col des Fourches où on trouve la route qui monte à Notre Dame des Anges perchée sur le deuxième sommet des Maures à 768 m La Sauvette (780 m). La 108 a grimpé assez de routes pentues qui tortillent pour la journée.  Nous piqueniquons au col .

Si nous avions lu Maurin des Maures de Jean Aicard avant de partir nous n’aurions pas renoncé à monter à la chapelle où Tonia, la Corsoise a fait le voeu de monter pieds nus pour que la Vierge la délivre de son amour pour Maurin. Dans une cahute, un ermite raconte de fameuses histoires et se fait même payer pour les raconter comme celle de la Messe de la Lièvre et celle d’ l‘âne de Gonfaron. 

le village des Tortues de Carnoules est l’étape suivante du circuit.  Les tortues de Hermann endémiques dans les Maures, victimes des incendies et du débroussaillage mécanique, sont accueillies dans le Centre de soin. Peut-on visiter le 15 mars?  Sont-elles sorties de leur hibernation? Dans le doute, je téléphone, le centre est fermé. 

Gonfaron

Selon le guide Vert, Gonfaron fut un centre bouchonnier. Selon Aicard, c’est surtout le village où les ânes volent  : 

« A Gonfaron les ânes volent. Les Gonfaronnais, des cent ans après, se dirent entre eux : « Du temps de nos pères les ânes volaient : si nous en faisions voler au moins un ? » Ils amenèrent sur la place publique un vieil âne qui n’était plus bon à rien, pensant que si celui-là montait au ciel et ne reparaissait plus on ne perdrait pas grand-
chose ; et ils se mirent en posture de le gonfler de leur respiration, en lui soufflant, – sauf votre respect – par le trou que tous les ânes ont sous la queue…. »

la Garde Freinet

la Chapelle Saint Jean abrite l’Office de Tourisme et un petit musée.

la Garde Freinet

Au premier étage : une maquette du Fort Freinet dont on peut visiter les ruines : chapelle, four, caves et toutes sortes d’artefacts trouvés sur place : clous et fers d’équidés,  serpettes, points de flèches, grelots, scories témoignent d’une véritable industrie métallurgique.

exposition sur le thème du Ver à Soie avec des vidéos très intéressantes. On voit le ver en train de manger « la grande freze ». les étapes de l’élevage des vers est expliquée en détail : grainage : production des œufs, tri des cocons, papillonage : sortie des papillons. encabanage après la grande freze au bout de 30 jours on installe des haies de bruyère…

Cela me fait penser au livre Middlesex  de Jeffrey Eugenides que j’ai lu récemment.

Une autre exposition : SAUVONS NOS CHÂTAIGNES 

montre tout ce que vous avez voulu savoir sur les châtaignes…Les châtaigneraies sont de bons pares-feux mais les châtaigniers sont attaqués par une maladie fongique, le chancre de l’écorce, affaiblis par les insectes et la sècheresse. il faut donc renouveler les verger et greffer des sujets.

On montre le séchage des châtaignes, le décorticage, et les moulins à farine.

Dernière production locale :LE LIEGE

le chêne-liège, Quercus suber, ne supporte pas les sols calcaires et a besoin de précipitations annuelles d’au moins 600 mm. Il pousse donc à proximité de la mer. On procède à son écorçage tous les 12 à 15 ans, le levage du liège se fait à la hache (picoussin)

La fabrication de bouchons se faisait à la main : des photos montrent les bouchonniers autour d’une table, coupant d’abord des cubes puis les façonnant. Sont aussi exposées des Bruses : les ruches traditionnelles des Maures en liège.

Je n’aurai pas le temps de monter aux ruines du Fort, dommage.

Il est temps de rentrer au gite.  Sur la route entre La Garde Freinet et Grimaud  nous traversons des paysages calcinés par les incendies de l’an passé. les chênes lièges sont supposés ne pas trop souffrir du feu, ils sont quand même bien noircis, sans parler des pins. les buissons, bruyères ou arbousiers et genets se reconstituent. 

 

 

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

7 réflexions sur « Route des cols en passant par Gonfaron, la Garde-Freinet, toujours avec Maurin »

  1. Tu es dans la région ou habite ma fille Aurore à Figanières. D’ailleurs mon petit-fils Ewen a un âne qui s’appelle Gonfaron. Elle a vécu à Carnoules . Il faudra que je lui parle du village des tortues. Je ne sais pas si elle connaît.

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  2. Les incendies, c’est la hantise du Midi. Heureusement, les forêts se reconstituent encore pour le moment. J’ai vu brûler la Sainte Victoire en 89. Les gens pleuraient dans la rue à Aix-en-Provence. Trente ans plus tard, malgré les traces, la végétation a quand même repris.

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      1. Oui. Si j’ai donné l’impression que ces incendies étaient anodins, j’ai tort. La faune est durement touchée par les grands feux (je crains que l’agriculture actuelle ne fasse autant de ravages et de cux-là, on parle moins).

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