Exposition temporaire jusqu’au 16 janvier 2023

Une belle découverte!
Sam Szafran est né à Paris en 1934 dans une famille juive polonaise. Pendant la guerre, se cache à la campagne alors qu’une grande partie de sa famille est exterminée dans les camps. Autodidacte, il est initié à la littérature et la peinture dans les cafés et ateliers de Montparnasse.

Nous découvrons d’abord d’intéressantes études au fusain de son atelier. chaos très étudié de cadres, châssis, chevalets. En regardant plus attentivement on découvre le dessinateur à sa table, parfois seulement ses deux mains dans un coin. Allongé il se repose…Grande précision ans le dessin.

La salle suivante réunit des études de son Atelier de la rue Crussol, le titre est Le chaos apprivoisé. Avec les pastels, la couleur fait irruption dans ces études d’atelier où il décrit sa vie quotidienne, ses outils avec des gammes de couleurs dans ses boites bien rangées de pastels.

Ancienne fabrique de lithographie cette imprimerie fut un lieu important dans les années 1970. Szafran dessine les volumes de la verrières, les escaliers, les machines sous différentes perspectives. on peut voir les ouvriers au travail.

Le Vertige de l’escalier
L’escalier est un thème qu’il a déployé de manière cinématographique : les différentes perspectives sont vertigineuses et suggèrent une déformation de la vision. C’est l’escalier du 54 rue de Seine, siège de la Revue poétique La Délirante . Il dessine aussi des personnages coincés et dans une illusion d’optique.

Dans l’escalier, des personnages découvrent le monde extérieur. le paysage fait irruption dans le tableau
Désormais, Szafran utilise l’aquarelle. Il peint aussi de grands tableaux de paysages urbains

l’escalier structure encore le bas du tableau tandis qu’autour de la cour, les murs se déploient en un curieux entonnoir sous des toits plus conventionnels
L’invasion de l’intérieur
C’est l’invasion du feuillage : philodendrons et aralias se développent jusqu’à occuper tout l’atelier du graveur. Dans ce luxuriant jardin d’hiver les feuillages dessinés avec une précision extrême masquent les personnages. On devine encore un escalier dans l’un d’eux, un personnage se cache : Lilette (la femme du peintre). un tableau est un hommage à George Pérec qui a publié Espèces d’Espaces, un autre à Jean Clair.
Les formats des tableaux deviennent plus grands, et plus colorés, les végétaux de plus en plus étouffants. On imagine les tropiques, l’Asie du sud Est ce qui n’est pas fortuit , le peintre Zao Wou Ki lui a justement prêté son atelier!
je ne connaissais pas du tout, merci !
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Je l’ai découvert il y a 2-3 ans au château de Chaumont-sur-Loire et j’avais beaucoup aimé.
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J’aime beaucoup (je ne me souviens pas de Chaumont, mais pourtant…)
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