Françoise Pétrovitch – Aimer.Rompre au Musée de la Vie Romantique

Exposition temporaire jusqu’au 10 septembre

Intriguée par le titre et par l’affiche, j’attendais une occasion pour retourner au Musée de la Vie Romantique. 

L’exposition est logée dans deux salles à l’écart de la maison principale : l’une L’imagination fait le paysage fait alterner des lavis d’encre sur papier représentant des îles imaginaires, désertes et inquiétantes que j’ai appréciées et des personnages : adolescentes le plus souvent au regard éteint derrière des paupières baissées. Cette filles aux chevaux verts est-elle une noyée tirée de l’eau par un personnage dont on ne devine que les mains et les bras? Toutes les filles semblent incapables de tenir sur leurs membres et sont soutenues par des inconnus. Cette évanescence me met mal à l’aise.

A l’étage au-dessus, L’espace entre eux présente de grands tableaux à la verticale, deux diptyques se font face tandis que trois tableaux occupent le mur. On y voit des couples de très jeunes gens qui fument. Ils ne se regardent pas, ne se touchent pas. Ce ne sont pas des portraits, les traits sont impersonnels, souvent les yeux clos. Grande froideur. 

Je ne vois pas le « romantisme » annoncé, mystère de BD ou de publicité!

Les autres œuvres sont dispersées dans les collections permanentes dans la maison d’Ary Scheffer remplies de souvenirs de l’Epoque Romantique : au rez de chaussée on traverse une salle Ary Scheffer avant d’arriver aux souvenirs de George Sand représentée sur divers portraits, une jolie sculpture, les bijoux de George Sand sont dans deux vitrines, on voit aussi des images de Nohant

George Sand peignait aussi : paysages d’aquarelles et dendrites (j’ignorais cette technique). Une salle est consacrée à Pauline Viardot et à sa soeur La Malibran avec divers portraits, une autre à Renan qui épousa la fille d’Ary Scheffer. Une autre illustre le Romantisme : scènes peintes d’Atala de Chateaubriand, de Walter Scott, de Shakespeare, Victor Hugo.

Parmi ces œuvres fortes, et les très beaux meubles d’époque on a accroché les tableaux que Françoise Pétrovitch a peint exprès pour cette maison : le rose flashe sur les tentures dorées et les meubles patinés par le temps. La figure féminine qui fume est une évocation de George Sand, symétrique une évocation rose et androgyne de Maurice Sand pas en costume contemporain pas plus réussi que sa mère. 

j’ai eu grand plaisir à retrouver les objets authentiques des collections permanentes et comme il faisait très beau, nous avons terminé l’après midi dans le jardin attablées au salon de thé. Un vrai bonheur!

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

9 réflexions sur « Françoise Pétrovitch – Aimer.Rompre au Musée de la Vie Romantique »

  1. Je sais que le coin mérite visite (j’ai une liste longue comme ça des nouvelles expos à compter d’octobre!) mais je peux zapper l’expo non permanente, alors?

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  2. Mais il n’y a aucune explication du sens des ces oeuvres pour l’expo temporaire ? Ces femmes que l’on soutient et même que l’on hisse, que l’on met debout ? Tu penses qu’on les tire de l’eau , des noyées ? des suicidées ?… étant donné le titre Aimer. Rompre ? Au sens symbolique peut-être ? Je ne sais pas si ces tableaux m’auraient plu mais le mystère me plaît.

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    1. @Claudialucia : en guise d’explication il y avait une vidéo où l’on voyait la plasticienne peindre ses lavis de paysages aquatiques qui m’ont plu et ses personnages bleu ou roses sans explication sur l’étrange attitude. Pour le « romantisme » beaucoup de rose et de jeunes filles et jeunes gens, la jeunesse tenant lieu de « romantisme ». personnages que j’ai trouvé stéréotypés et sans expression.

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