CARNET OCCITAN

Lautrec est un village perché sur son puech à 15 km au NO de Castres. Village médiéval que la modernité n’a pas altéré. Sur Internet j’ai sélectionné le restaurant Le Jardin du Clocher pour sa terrasse dans un jardin arboré. Il s’ouvre sur une rue étroite.

On se gare sur la place voisine, par chance il y a de la place. Par malchance, la « clé » de la voiture, plutôt un badge aplati glisse entre le siège et la « boite à gants ». Impossible de glisser une main. J’essaie de repêcher l’anneau avec une fourchette qui tombe dans le même interstice. La « clé » est sur le rail du siège conducteur. Il me faut ramper pour parvenir à l’attraper sous le siège. Vivent les clés qui trouvent leur place dans une serrure !
Le jardin du Clocher est un restaurant chic. Pas de « formule », un menu 29€ quelques plats à la carte. Avec la canicule (plus de 30°C) entrée + dessert suffira. Je choisis une soupe à l’ail rose de Lautrec et Dominique des œufs mollets. Les assiettes sont très jolies : dressées avec une mousse, crème fouettée très légère, décorées d’une feuille de sauge. Ma soupe à l’ail est blanche avec des vermicelles très fins, deux croutons surmontés de chips de lard. Au goût c’est excellent, un peu piquante mais douce du point de vue de l’ail. L’oeuf mollet est pané, cela nous paraît un exploit. Le serveur nous répond d’un air blasé qu’ »il ne faut que son travail » pas étonnant selon le marchand d’ail « chandail » le cuisinier vient de Monaco de l’Hôtel de Paris ;

Les desserts sont excellents : mon parfait au chocolat est une mousse glacée au chocolat très clair sur lequel est imprimé un rayon de miel avec du miel dans deux alvéoles, un petit sorbet vert et un palet de Gianduja.
La spécialité de Lautrec est l’ail rose, j’en achète une tresse. L’autre spécialité : le pastel. Lautrec est une des communes du « pays de Cocagne ». Les feuilles de pastel étaient autrefois (au XIIème siècle et jusqu’au XVIIème quand l’indigo des colonies a supplanté le pastel) séchées, broyées et mises en boule « coques » qui ont donné « cocagne » et, par extension, cocagne suggère la richesse que le pastel a apporté à la région : il s’exportait très cher.

De nos jours, à Lautrec, une teinturière teint toutes les fibres naturelles : coton, lin chanvre, soie …au pastel. L’intensité du bleu correspond au nombre de passages dans le bain de pastel. Une écharpe bleu clair se vend 30€, bleu foncé, 45€. La boutique « la Ferme du village » propose écharpes, chemises, robes, caracos, jupes. Tout est très beau mais si cher. Je trouve ma robe de lin bleue. J’ai bien du mal pour me retenir très fort de ne pas craquer.
Dans le village travaille encore un sabotier occupé à tailler des sabots de hêtre dans son atelier.
J’explore toutes les ruelles médiévales aux maisons de brique, torchis, à pans de bois, crépies ou maisons de pierres. Fantaisie de potées dans les rues le long des murs. Jardins fleuris. J’arrive au moulin qui a gardé ses ailes. Beau panorama sur la région.
Pour rentrer à Albi le GPS nous guide sur le chemin des écoliers qui évite la grande route D612 par la D41 et D71 dans une belle campagne.
Je suis presque sûre que j’aurais craqué dans « la Ferme au Village ». Les jolies surprises des vacances .. pas mal du tout le restaurant, tu es loin du pique-nique à l’arrache là 🙂
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J’y suis allée, un très joli village ! Une agréable promenade, parfumée au bon ail.
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@nathalie : as-tu rapporté une tresse d’ail?
J’ai du mal à poster mes commentaires sur ton blog en ce moment.
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