Sidi Ifni

PLAGES DE L’ATLANTIQUE – MONTAGNE DE L’ANTI-ATLAS

Sidi Ifni escalier

Nous sommes retournées à Sidi Ifni et j’ai été séduite par cette jolie petite cité aux portes du Sahara.

Une ville espagnole

Sa colonisation avait commencé en 1476 par la construction d’un château Santa Cruz de Mar Pequena, un peu plus au sud à partir des Canaries, Pêcherie concédée aux Espagnols depuis 1769, puis octroyée à la suite du traité de Tétouan (1860). C’est en 1934  que se construisit la garnison espagnole, (jusqu’à 15.000 hommes)un port important, un aéroport et même dans le années 60, un téléphérique reliant le port  à la ville. Un article du journal Le Monde (1967) titré « Les larmes de l’Infante » donne davantage de précisions. Elle ne fut rétrocédée au Royaume du Maroc qu’en 1969.

Construite dans les années 30 en style Art Déco c’est une charmante ville espagnole que nous allons découvrir.

En route, nous repassons par les plages découvertes au premier passage. Nous nous attardons un instant sur la plage blanche de Sidi Ifni à la base de la falaise. De nombreux surfeurs sont à l’eau . La plupart allongés sur leur planches, rares sont ceux qui se lèvent et chevauchent les vagues. C’est un spectacle amusant. Près du cimetière, à l’entrée de la ville, nous demandons à un homme en djellaba vert pistache la place Hassan II , centre de la ville historique. Il enfourche une vespa et nous fait signe de le suivre.

La Place Hassan II est une vaste place ovale. En son centre, un jardin. Autour, les bâtiments officiels. Certains bâtiments espagnols ont été réutilisés, d’autres tombent en ruine 50 ans après le départ des occupants. Je n’ai pas reconnu la Cathédrale espagnole transformée en Tribunal. De larges avenues sont bordées de palmiers et de jolie villas Art Déco dans des jardins luxuriants. La végétation contraste avec l’aridité des collines de la région. Impression d’oasis. A l’extrémité d’une rue, l’hôpital blanc et bleu est aussi pimpant. Une dame sous un voile rose au semis de fleurettes m’aborde « buenas dias », je ne sais que lui répondre. Elle répète et commence une conversation en Espagnol. Elle doit être bien vieille. Quel âge avait-elle quand les Espagnols sont partis ? Peut être est -elle simplement partie travailler en Espagne. Je n’ose pas lui demander.

Derrière l’hôpital il y a un petit phare.

Sidi Ifni corniche

Une très jolie corniche borde la falaise, balustrade bleue et blanche, dallage soigné, terrasses de cafés agréables. La promenade descend en escaliers compliqués avec palmiers et massifs fleuris vers la plage. Une barque bleue marque un carrefour avec une rue vivante bordée de restaurants toujours aux couleurs de la ville bleu et blanc. Un petit hôtel Suerte loca rappelle ses origines espagnoles.

Nous aurions aimé suivre le bord de mer mais la corniche est interrompue.

A l’arrière nous trouvons le souk et des rues plus ordinaires. Une fresque rappelle la Marche Verte du 6 Novembre 1975 qui mobilisa 350.000 volontaires armés seulement d’un Coran et de drapeaux verts. Un musée commémore aussi cet évènement mais tout est en arabe. De longue date Sidi Ifni est le fief de la tribu guerrière des Ait Baamran qui se souleva en 1957 contre l’occupant espagnol.

A la sortie de la ville, le Port paraît surdimensionné. La digue qui protège la darse est très longue. De loin, je distingue de nombreux bateaux de pêche. Au moins deux bâtiments modernes logent des Instituts de Technologie de Marine et d’Halieutique. C’est justement l’heure de la sortie pour les étudiants. Dernière curiosité : le Téléphérique dont le pylône en béton est bien ruiné.

 

 

 

 

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « Sidi Ifni »

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