PLAGES DE L’ATLANTIQUE – MONTAGNES DE L’ANTI-ATLAS

Googlemaps nous conduit dans les faubourgs de Taroudant sur des routes défoncées dans des quartiers improbables. Les blocs de maisons sont séparés par des terrains vagues qui seraient des terres cultivées si la terrible sècheresse n’avait pas anéanti la végétation. On voit des séguias, canaux de ciment en tubes coupés par moitié, reposant sur des supports. L’eau ne circule plus depuis longtemps. La route est en mauvais état avec des nids de poule énormes, le goudron disparaît même sur des tronçons. Et pourtant, sur le bord de cette route était l’hôtel mythique de la Gazelle d’or où Jacques Chirac avait ses habitudes, Catherine Deneuve et d’autres membres de la jet-set. Piscine, écuries, courts de tennis, rien ne manquait. Il est fermé depuis de nombreuses années. On devine derrière le mur rouge le vaste domaine.
Nous nous laissons guider jusqu’à un grand mur, un portail de fer : notre nouveau gîte, les Trois Paons.
Abdou, très grand, de type africain, nous conduit à notre gîte par des cheminements sinueux de ciment laqué de rouge à travers un grand jardin qui fut précédemment une oliveraie structuré par un paysagiste et un architecte dans un très bel ensemble du bâtiment des propriétaires, de deux villas et de petites dépendances. Aloès, agaves, cactées forment des massifs tandis que les bordures des chemins sont faites de romarin et autres feuillus.

La grande maison aux hautes et larges baies s’ouvre sur une étroite et longue piscine à l’eau claire et à la mosaïque verte. C’est la maison de Claude et Isabelle, nos hôtes. Deux pavillons accueillent les clients. La nôtre « les Oliviers » est précédée d’une terrasse couverte par des canisses meublée d’un canapé profond et d’une table basse pour le thé. Une table métallique avec d’élégantes chaises en fer forgé se trouve un peu plus loin, à l’écart, au soleil, deux lits de plage sur lesquels on a posé des chapeaux de paille bienvenus sous le soleil du Sud marocain. Dans le pavillon, il y a une grande chambre avec un grand lit au couvre-lit vert, un tapis vert, un pouf vert. Toute l’huisserie et les boiseries sont en bois tourné et travaillé, laqué en vert olive. Deux paniers contiennent serviettes et pagnes pour la piscine pour une saison plus chaude. La porte arrière est en palmier.

Dans la salle d’eau, tadelakt vert, très classe pour les murs, la douche et même le lavabo qui semble creusé dans la pierre. Une profusion d’accessoires : shampoing, savons, lait pour le corps. Une curieuse poterie joue le rôle de pierre ponce.
Il y a aussi une deuxième chambre que nous n’utiliserons pas, possibilité pour une famille de venir avec des enfants, ou un groupe d’amis.
Dans le jardin, trois paons en liberté, le paon bleu et deux paonnes une grise et une blanche ont donné le nom au riad. Il y a aussi des tortues qui ne sont pas aussi discrètes qu’on l’imaginerait, bruyantes quand elles se cognent pour se battre ou pour copuler ?
La salle à manger se trouve dans une sorte de cabane en canisses. Un « petit souk » est aménagé où l’on peut acheter des poufs, sacs, poteries, souvenirs variés. Trois tables avec des nappes de couleur vive et de la vaisselle en céramique très jolie.

Nous n’avons pas l’impression d’être « à l’hôtel », plutôt invitées dans cette maison d’hôtes qui n’a que deux pavillons. Le personnel est très stylé, Abdou et deux femmes se déplaçant pour la moindre chose par trois mais l’ atmosphère est familiale. Nous fêterons le Réveillon de la Saint Sylvestre tous ensemble, avec Claude, Isabelle et sa mère, leurs amis, la famille d’Abdou, les enfants…
un bien bel endroit !
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Et la fermeture de l’hôtel, l’abandon du lieu, est dû à quoi ?
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