Taroudant : Vallée des Cédrats

PLAGES DE L’ATLANTIQUE – MONTAGNE DE L’ANTI-ATLAS

Vallée des Cédrats

Nous nous laissons guider jusqu’à la route d’Agadir, une 2×2 voies, presque une autoroute.  Selon le GPS nous devrions trouver la P1714, introuvable. Même les policiers qui tiennent le barrage à la sortie de la ville ne la connaissent pas.

6.3 km de la sortie de Taroudant sur la gauche dans un village à travers  une plaine presque vide, très poussiéreuse, très sèche parcourue par un oued invisible. Des cultures entourées de bâches : contre le vent ? la poussière ? le sable s’accumule à la base du tissu. A l’intérieur de ces enclos, des vergers, oliveraies, orangeraies.

Vallée des Cédrats charbonniers

La plaine fume, des cônes aplatis sont brûlés par des charbonniers. Ils préparent des tas de bois. Cette quantité de bois mort m’attriste : ce sont les arbres morts de la sécheresse.

Des bâtiments carrés très bas, en pisé, sont dispersés dans la plaine. les champs autour sont bien poussiéreux, abandonnés depuis longtemps. Les fermes sont vides.

Une curieuse montagne est surmontée d’un cube évidée par une carrière, sur les flancs traînent des blocs inutilisables.

Vallée des Cédrats : vu du col, les gorges

A Assads, une route grimpe dans la montagne au-dessus d’un ravin impressionnant. Où mène-t- elle ? Toute neuve, Googlemaps ne la connaît pas .  En haut, elle s’arrête net et devient une mauvaise piste. Deux mobylettes descendent à notre rencontre, venant  de Toufelaazet – nous y sommes passées en venant de Tafraout sur la P1723 . Au col la vue est saisissante sur des gorges étroites, des montagnes très resserrées. Est-ce cela la Vallée des Cédrats ? De cédrats je ne vois rien du tout, seulement quelques arganiers. Les cédrats sont des espèces de citrons à peau très épaisse et à forme bizarre qui poussent sur des citronniers (on en a vu au Cap Corse) Rien ici qui évoque des agrumes.

Vue de la route : le village de Tamguimsift ,

Je descends à pied cette route, découvre les villages blottis dans la vallée avec leurs petites mosquées roses et blanches, leurs imposantes kasbahs aux tours crénelées, les maisons de terre. Une piste les relie à Assads , au bout le dernier village est Tamguinsift. Côté montagne, un agadir coiffe un piton inaccessible. Imprenable, mais comment les villageois y apportaient-ils leurs richesses ? Il a au moins trois étages, peut-être quatre. La descente est une promenade très agréable et facile. La montagne est si haute que la route est dans l’ombre même à midi. Au village d’Assads, nous empruntons la piste qui conduit au fond de la vallée. Arrêt pique-nique près de la kasbah, haut édifice aux murs de pisé et aux quatre tours crénelées carrées plutôt trois parce que la quatrième s’écroule. Le portail est fermé, visite impossible mais de belles portes à admirer.

Un kilomètre plus loin, la piste est encore carrossable Dominique me rejoint avec la voiture. Petite mosquée rose, murs des maisons blancs. A la base ils sont enduits de ce bleu répandu au Maroc et jusqu’en Egypte réputé faisant fuir les insectes. Pratiquement pas de parpaing. Silence, jusqu’à l’appel du muezzin.

Assads mosquée et kasbah

La piste continue jusqu’à Tamguinsift. J’avais remarqué une installation de panneaux solaires sur le toit d’un bâtiment rouge sang. C’est le poste de traitement des eaux. Une porte a un écriteau : « station de pompage », une autre « javellisation ». A l’entrée un grand panneau aux couleurs Amazigh souhaite la bienvenue. Le village est tout en pisé, très beau. Plus loin, des bergeries contre la falaise, les murs coiffés de fagots épineux. A la sortie du village, la piste devient sentier. C’est sans doute le chemin du « Parc » indiqué par GoogleMaps ; peut-être nous y trouverions-nous les fameux cédrats ? Seule, je n’ose pas continuer.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « Taroudant : Vallée des Cédrats »

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