PLAGES DE L’ATLANTIQUE -MONTAGNES DE L’ANTI-ATLAS

Sans passer par Taroudant ni la 2×2 voies, route d’Agadir, nous trouvons une route tranquille entre serres et villages. Ecoliers et collégiens vont à l’école à vélo.La rocade d’Agadir nous permet de mesurer l’importance économique de la ville : extension du port et les futures zones logistiques pour l’expédition des fruits et légumes du Souss-Massa, l’Université (faculté des Sciences et de Médecine privée) . Avec les chantiers sur la rocade, il nous faut trois quarts d’heure pour contourner Agadir que nous avions traversée rapidement en passant par les quartiers chics.

A la sortie d’Agadir, des plages. Nous faisons une belle pause à la seconde sur une plage immense que je parcours pieds nus, comme à mon habitude. Des bungalows, des restaurants, quelques lits et parasols (très peu). En revanche les surfeurs sont très nombreux. Ils s’échauffent sur le sable avant d’aller dans les vagues.
Nous retrouvons avec plaisir la route côtière et ses belles vues sur l’océan. Au Cap Rhi le phare et les cabanes construites de bâches en plastique, si petites qu’il nous avait semblé impensable que des humains les occupent. Elles sont pourtant bien habitées. Des femmes cuisinent sur leur kanoun de terre rouge. Des hommes brandissent des sacs en plastique avec quelques dattes ou amandes ?
Après Tamri et ses bananeraies la route monte dans les montagnes. Le long de la Nationale1, des étals de miel, d’Amelou, d’huile d’argan ou olive, sont abrités sous des parasols. Nous descendons et traversons le gros bourg commerçant de Smimou. 3 km plus loin, sur la gauche nous prenons la petite route côtière P2222 qui nous conduira en corniche à Sidi Kaouki. A côté du panneau « Cascade » des voitures de touristes sont garées et des familles descendent vers la mer. Nous nous arrêtons aussi pour voir cette étonnante « cascade » dans un environnement aussi sec. Pas de ruisseau, ni source, ni cascade en vue, mais une plage en contre-bas. Philippe, du Riad Dar D’Art, recommandera à d’autres touristes cette plage complètement sauvage. Je regrette maintenant de ne pas avoir suivi ces familles. Puisque je suis descendue de voiture, je fais un bout de chemin sur la P2222, très calme entre les arganiers, avec vue sur mer au loin. Promenade très calme et très agréable. Des dromadaires broutent dans les arganiers, ce sont sans doute ceux qui transportent les touristes sur la plage de Sidi Kaouki.
Dar d’Art,

En fin d’après midi, nous découvrons notre nouvelle maison d’hôte : Dar d’Art, à l’écart de la grande route dans les arganiers et les oliviers. Dès l’entrée, nous comprenons l’appellation Dar D’Art : le patio est encombré d’innombrables sculptures africaines traditionnelles, de sculptures contemporaines hétéroclites et souvent fantaisistes, sièges de coiffeur en skaï orange, mannequin peint aux couleurs vives. Il faut ruser en portant les valises pour ne pas les renverser. Notre chambre est aussi abondamment décorée de tableaux colorés. Il y a tant d’œuvres d’art qu’on ne déballera pas les valises. Elle est très gaie dans les teintes orange des murs au plafond, couvre-lit rouge. Une étrange table basse verre et métal porte trois plateaux qui pivotent mais ne sont pas forcément horizontaux. Attention au plateau du thé d’accueil qui pourrait bien glisser ! Lampadaires modernes, bibliothèques garnies. On hésite entre galerie d’art ou débarras.

Le maître de maison est chaleureux et original comme le lieu. Impossible de s’ennuyer dans une maison pareille. Il y a tant à regarder. Il y a aussi un flipper de bar, qui fonctionne. Philippe, notre hôte, vient nous solliciter pour une partie que je décline (je suis lente et maladroite, la boule disparait à ma grande frustration). Dominique, au contraire gagne trois parties de suite, la revanche sera pour demain.
Il y a une très belle piscine en L qui me tente. Glaciale, je ne ferai qu’un court aller-retour sur le petit côté du L, frigorifiée. Elle est dans un jardin d’oliviers, accompagnée de beaux palmiers. En face, le bâtiment d’un étage, en U s’ouvre sur une cour pavée où sont disposées chaises longues, tables et bancs tous vintage. La maison crépie de beige est peinte de motifs africains (lion, éléphant). Un endroit original !

Le dîner est servi dans l’aile qui fait face à notre chambre, où se trouve la cuisine, quelques tables et un coin-salon en creux autour d’une cheminée où brûle un beau feu. Philippe, notre hôte et des clients mangent autour du feu. Dîner en musique : Debussy. Au menu, aubergines grillées à la chair ferme aromatisée avec de l’ail et de la tomate, un tagine de bœuf aux abricots, pruneaux et amandes, un délice. Salade de fruit. Souad est une fine cuisinière.

Voilà qui fait rêver …
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@Aifelle : rêve d’Afrique d’art contemporain de farniente aussi
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Agadir, un petite vile quand nous y étions. Il est vrai qu’il y a un demi-siècle ! Dis comme ça, c’est impressionnant !
Un lieu étrange mais séduisant votre hôtel.
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@claudialucia :d’Agadir partent les camions de tomates qui énervent tant les agriculteurs européens.
Dar D’art est tout à fait séduisant nous serions bien restées quelques jours de plus.
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