Exposition temporaire jusqu’au 19 mars 2025

Chiharu Shiota est une plasticienne japonaise née en 1972 à Osaka. Elle travaille également à Berlin. Son matériau de prédilection est le fil qu’elle tisse de ses mains fil de laine ou de coton, rouge le plus souvent mais également noir ou blanc.

Le visiteur est accueilli en haut de l’escalier d’honneur par cette gigantesque suspension blanche qui prennent des allures d’ailes blanches.
Il traverse les arches rouges qui jaillissent des barques, déstabilisé.
j’ai déjà rencontré son fil rouge au Musée Guimet juste après le confinement, les objets enfermés dans la toile d’araignée correspondaient bien à l’humeur du moment, quand nous étions enfermés, liés. *Elle avait empaqueté de très petits objets, des meubles et et jouets de maisons de poupée. Au Grand Palais, changement d’échelle. Elle joue avec des chaises, lie un piano après sa combustion de fil noir

Avec ces fils, ces nœuds, j’avais rapidement classé Chiharu Shiota comme « artiste textile » c’est réducteur! En plus de ces installations, elle a aussi expérimenté avec son corps, l’enfouissant dans la terre, ou se baignant dans la boue. Les vidéos où on la voit couverte de boue me mettent mal à l’aise.

Elle met en scène son corps. Dans une vidéo on la voit nue sous un enchevêtrement de fins tuyaux où circule le sang. Elle est parcourue de spasmes . je pense un peu à Sophie Calle. Elle trempe aussi de boue des très longues robes suspendues qui gouttent

ou elle joue avec la peinture, devenant elle-même peinture

Toujours ce rouge sang!
l’exposition du Grand Palais montre des dessins préparatoire, des esquisses, des photos, des vidéos. L’une d’elle de 23′ est particulièrement éclairante. Si on prend le temps d’écouter on comprend ce qui échappe à la seule vision.
peintre, artiste textile, vidéaste, photographe.

Elle est aussi scénographe de nombreux opéras : Siegfried, le Crépuscule des Dieux, Oedipe de Sophocle par Stravinsky et bien d’autres oeuvres sont jouées dans les décors de Chiharu Shiota. le problème est que l’exposition a voulu trop en montrer. On voit les captation des différents opéras, les danseurs, les chanteurs mais la musique d’un seul domine. C’est perturbant

.
Chiharu Shiota a aussi été témoin de la Chute du Mur de Berlin qu’on voit en vidéo; la ruée vers l’Ouest a entrainé l’abandon de quartiers de Berlin Est. La plasticienne a récupéré les châssis des fenêtres et portes des maisons désertées et les a assemblées. L’huisserie garde quelque chose de ces maisons abandonnées, leur âme?

Et que dire des valises en lévitation?
Rien n’est gratuit dans ces installations; A Venise, elle a suspendu des clés aux fils rouges. On peut aussi imaginer que les souvenirs sont prisonniers de la toile d’araignée, ou que les barques et les valises sont celles des migrants.
de si belles photos merci.
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@ luocine: certaines sont des photos de ses propres photos : l’Islande Et les robes trempées dans la boue
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merci pour ce beau partage!
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Heu… Une femme aux multiples talents on dirait!
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@keisha: je ne les soupçonnais pas
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Magnifique ! Mais n’est-ce pas un peu répétitif ? C’est ce que j’en ai ressenti moi-même.
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@philfff: en effet le procédé semble tours le même . J’ai été impressionnée justement par la variété des applications et surtout les mises en scène d’opéra
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J’ai failli aller la voir. Merci pour les photos et explications, c’est très intéressant. Je ne suis pas sûre que j’aurais apprécié ce rouge sang partout.
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@nathalie : il y a aussi le noir pour le piano carbonisé
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Magnifique !
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Je ne sais plus si c’est chez toi que j’avais dit avoir vu une installation d’elle à l’Eglise Saint-Joseph du Havre, des fils rouges tendus à travers l’édifice de Perret. Avec les jeux de couleurs des vitraux et du soleil c’était assez fascinant. J’essaierai d’aller au Grand Palais.
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@Aifelle cela devait être impressionnant. Déjà l’église et ses vitraux.
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