1984 – George Orwell

L’année 1984 ne m’a pas laissé de souvenirs mémorables.

2024  l’élection de Trump, la promotion à large échelle de l’IA, les partis d’extrême droite qui gagnent du terrain, les guerres périphériques,   les gesticulations d’Elon Musk et son soutien à l’AFD, induisent un climat dystopique.  L’addiction aux écrans, les caméras partout et la reconnaissance faciale, nous rapprochent de l’ambiance de 1984.

Temps de relire 1984!

LA GUERRE C’EST LA PAIX

LA LIBERTÉ C’EST L’ESCLAVAGE

L’IGNORANCE C’EST LA FORCE

Tels sont les slogans en vigueur dans l’Oceania de 1984 où la pensée est niée par l’emploi de la Novlangue et de la Doublepensée. Manipulations de la vérité, fake-news, manipulations de l’histoire : 

« Si tous les autres acceptaient le mensonge imposé par le Parti – si tous les rapports racontaient la même
chose –, le mensonge passait dans l’histoire et devenait vérité. « Celui qui a le contrôle du passé, disait le
slogan du Parti, a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé. »

Société de surveillance grâce aux écrans omniprésents qui diffusent les slogans et captent même les pensées.

BIG BROTHER IS WATCHING YOU

Le héros Winston Smith a pour tâche d’effacer les preuves du passé, il corrige les anciens journaux, fait disparaître les photographies. Velléités de révolte. Sa révolte se vit doublement par des relations sexuelles interdites et par l’adhésion à une Fraternité autour de Goldstein -Trotski?- Avec son amante Julia, ils tentent de se soustraire à la surveillance.

Evidemment, ils seront arrêtés pour subir un lavage de cerveau au Ministère de l’Amour. Quelle ironie!

Différentes lectures sont possibles : la manipulation de la langue, la société de surveillance, les équilibres géostratégiques entre 3 blocs qui se font une guerre sans fin, une analyse de la société en 3 classes, les prolétaires, les militants du parti extérieur comme Winston Smith et les privilégiés du Parti intérieur…Et le but final : le Pouvoir pour le Pouvoir

Le pouvoir n’est pas un moyen, il est une fin. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une
révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution.
La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir. Commencez-vous maintenant à me
comprendre

 

Un livre d’actualité qui n’a pas vieilli après 7 décennies! Et une lecture passionnante.

Orwell est un auteur controversé. J’ai copié mon post sur Babélio et des commentaires  agressifs  sont arrivés. Jamais je n’en avais lus de tels. Généralement, ils sont bienveillants et anodins. Orwell, revendiqué par l’Extrême Droite, d’abord, puis par un babéliote choqué, enfin,  un troisième  me dit que je n’ai rien compris.

A l’écoute des podcasts de RadioFrance « Avoir raison avec Orwell » j’avais entendu parler de cette captation par la Droite violemment anticommuniste sans y prêter plus d’attention. 

Toute la série Avoir raison avec Orwell est passionnante. Il existe aussi une lecture de 1984 par Guillaume Galienne (France Inter, Ca peut pas faire de mal)A vos écouteurs!

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

15 réflexions sur « 1984 – George Orwell »

  1. Un écrivain visionnaire et courageux ! Ça ne m’étonne pas que certaines personnes s’en prennent à lui de nos jours, ça prouve bien que son œuvre est encore actuelle et vivante. De la novlangue on en entend tout le temps dans les médias et la réécriture de l’histoire c’est très à la mode aussi… pas besoin d’être d’extrême droite pour le voir.

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  2. moi c’est un livre qui m’a marquée définitivement je suis sidérée qu’on puisse le prendre pour un écrivain de droite, il dénonce toutes les dictatures

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  3. Lu il y a longtemps ; il faudrait que je le relise maintenant, il doit faire encore plus froid dans le dos … tu as signalé à Babelio ? ils s’infiltrent vraiment partout.

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  4. Ce très bon roman reste toujours passionnant à lire. Par contre, j’ai lu quelques pages du roman de Sandra Newman, 1984 Julia, censé être un pendant féminin du roman d’Orwell, et je l’ai trouvé poussif.
    Sinon, il ne faut pas te sentir visée personnellement par des commentateurs qui ne cherchent qu’à se faire remarquer (par leur bêtise ?). Il est possible de supprimer des commentaires dans Babelio, sous tes avis, grâce aux petites croix en haut et à droite de chaque message…

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  5. Navrant ces commentaires quand on sait qu’Orwell était plus que loin de l’extrême droite !!

    merci à toi de faire cette chronique, j’ai offert 1984 en BD à mon petit fils à Noël et voir ce qui se passe aux US le rend encore plus d’actualité

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