COTENTIN 2025

Distante de 1.5 km du port de Saint Vaast, reliée par une route inondable, j’avais pensé rejoindre l‘île Tatihou à pied à marée basse. la route ne serait dégagée qu’après 12h30. J’ai donc préféré le bateau à l’aller et retour à pied.
Le petit bateau amphibie doit être réservé à l’avance soit à l’Office de Tourisme soit sur Internet CLIC
A 9h, Sur le port, j’avise le grand panneau et me connecte avec le téléphone à la billetterie : il reste une dernière place que je réserve. Il faut me presser, l’embarquement est à 9h45 de l’autre côté du port. Ma réservation a bugué, mon billet n’est pas dans mes mails. Le capitaine me dit qu’il reste des place dans le bateau de 11 h, je recommence, paie ma place 14€. Finalement il veut bien de moi à 10 h. (forcément, il restait une place, la mienne!). Le prix du billet comprend l’aller et le retour et surtout les entrées dans le musée et dans le fort.
La traversée est courte. L’île petite.

Un merveilleux jardin entoure l’ancien lazaret. J’adore ces jardins luxuriants où tout semble pousser, aussi bien les plantes exotiques acclimatées palmiers succulentes, Echiums, que roses, hydrangeas, fougères. Le lazaret, le manoir, est un hôtel. Amusante présence des goélands qui surveillent leurs poussins déjà grands mais couverts de duvet.
Musée maritime:
Histoire de Tatihou.
Les premières occupations humaines sont datées 125.000 ans pendant un interglaciaires. Il y a 20.000 ans pendant la période glaciaire, la Manche n’existe plus. 4.500 ans une nouvelle population sédentaire s’installe. Pendant l’Age du Bronze, les champs sont délimités par des talus et fossés formant une sorte de bocage. A l’Âge du Fer,(800 – 600 av JC),une nouvelle dégradation climatique induit une baisse démographique
On a retrouvé (1er siècle av. JC) une ferme gauloise puis 1er/2ème après JC ferme gallo-romaine.
L’île est offerte par Guillaume le Conquérant à l’Abbaye aux Dames de Caen.
1689 Fortification de l’île 1692 bataille de la Hougue 1694 : construction des deux tours, le fort de Tatihou et le fort de la Hougue.
L’île Tatihou est devenue une quarantaine pour les navires avec le lazaret à la suite des épidémies de peste à Marseille en 1720, de fièvre jaune en Espagne en 1804, de choléra en 1831.
1888 installation d’un laboratoire de Biologie marine
1914-1918 : internement des « indésirables », allemands autrichiens et hongrois. 1939 : Internement de réfugiés espagnols . L’île subit le 10 juin 1944, les bombardements alliés.
L’île aux enfants (1926-1939) un aérium fut installé pour les enfants chétifs ou malades, puis des colonies de vacances. 1948- 1984 ; centre de rééducation pour des jeunes, délinquants ou pupilles placés par la Justice
L’île a connu des destins variés au cours des âges
Toute une partie du musée est dédiée au temps de Louis XIV, guerre d’escadre ou guerre de Course (piraterie officielle) , rivalité franco-anglaise et la guerre de Hollande (coalisation anglo-hollandaise1672 – 1678)). 1692,Bataille de Barfleur : 12 navires de Tourville furent incendiés dans la Baie de la Hougue, illustrée par trois tableaux qui représentent le spectacle des incendies. Mon préféré est celui de Willem Van der Velde le jeune.
« Sauvez les canons » est le titre d’une section d’archéologie marine qui montre la galiote découverte à Ormonville-la-Rogue.
Après une belle promenade dans le jardin j’atteins la Tour Vauban et les casernes construites au XIX ème siècle, bâtiment qui hébergea les colonies de l’aérium entre 1918 et 1939.
Tour Vauban

Construite de 1692-1694 par l’ingénieur Benjamin Decombes autour d’un pilier rond impressionnant. Dans les fondations, une citerne, au rez de chaussée, la poudrière sur les deux étages le logement pour 80 hommes et sur la plateforme dix pièces de canons.
Une promenade nous conduit à la chapelle (maquettes) et dans les bunkers allemands.

La mer est descendue, je peux rentrer à pied. Une route caillouteuse a été aménagée pour le bateau amphibie qui y roule à marée basse. Il reste encore des flaques mais on passe bien entre les parcs à huitres.

Le Fort de la Hougue

Distant de 2.750 m du Fort Vauban, les deux tours protègent la baie avec leurs tirs croisés.
C’est une très belle promenade le long de la digue côté mer et de la Baie du Cul du Loup de l’autre côté de la presqu’île. On peut faire le tour des remparts sur un sentier en respectant bien le sens indiqué : au retour on marche sur le mur et il est impossible de se croiser. J’ai déjà fait ce parcours et ce tronçon au dessus de l’eau pimente la balade. L’après-midi on peut entrer dans le terrain militaire et monter à la tour.
Merci pour cette visite instructive.
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J’avais fait le même tour que toi et admiré les jardins qui ont l’air toujours aussi beaux. En ce temps-là, on n’avait pas besoin de réserver le bateau. La fréquentation a dû augmenter, comme partout.
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@Aifelle : les réservations sur Internet permettent de respecter une jauge, dans les îles, dans les expositions des musées. Cela est plutôt positif sauf pour les personnes qui ne maîtrisent pas Internet. Je viens d’en faire l’expérience et c’est frustrant de penser que le personnes âgées ou handicapées vont être encore une fois exclues.
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Toujours de jolies balades, avec toi!
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@keisha : toujours jolies, les ratées je ne les raconte pas toujours! quoique….
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