Exposition Temporaire jusqu’au 26janvier 2026

À l’occasion du bicentenaire de sa mort en exil à Bruxelles en 1825, le Louvre consacre à David une grande exposition. Exposition sans surprise : les tableaux majeurs sont au Louvre dans les collections permanentes. La plupart des tableaux présentés ici sont très connus, illustration des manuels scolaires. L’intérêt de cette rétrospective est de retracer la carrière du peintre et montrer son engagement politique comme citoyen pendant la Révolution puis son attachement à Bonaparte/Napoléon.

De Paris à Rome (1770 -1779) et de Rome à Paris (1780 – 1783) et même Rome contre Paris
Lauréat du Grand Prix (après 3 échecs) David part à Rome où il peint de grands tableaux antiques, très classiques. Les premiers ne séduisent pas. Il découvre ensuite Caravage, Ribera et se détache du goût « rocaille » pour des compositions très théâtrales comme le Serment des Horaces
Ces grands tableaux sur des sujets antiques sont interprétés par d’autres peintres. Bélisaire a été copié pour un autre commanditaire, mais aussi peint par Vincent (1776) et Peyron (1779). Parmi les autres tableaux antiques il y a aussi La Mort de Socrate ou La Douleur d’Andromaque.
En plus de ces tableaux héroïques on voit plusieurs versions des Amours d’Hélène et de Pâris (1789). J’ai noté déjà le goût pour le mobilier antique (lit annonçant le mobilier « empire » et le soin dans la peinture des draperies.
David portraitiste : l’épure sans concession
Dans ses portraits David n’enjolive pas , il fait des portraits réalistes de membres de sa famille.
David dans la Révolution (1789 – 1792) –

David plutôt que de peindre l’héroïsme comme dans la Rome antique, s’engage dans l’action politique. Il a ébauché un énorme tableau du Serment du Jeu de Paume (10 mx 6 m) qui est resté inachevé, les personnages sont esquissés seul quatre d’entre eux ont les visages peints, sans doute pour faire appel à une souscription. Curieusement il a dessiné les personnages nus avec un soin particulier pour la musculature. Pourtant sur le projet ci-dessus on les voit bien habillés.

– Auprès de Robespierre (1792 -1794)


Pour sa participation à la Terreur, David est incarcéré et a peint cet autoportrait

Revenir sur le devant de la scène (1795 -1800)
Survivant de la Terreur, épuisé, David se remet au travail sans attendre l’amnistie et peint des portraits. Le plus connu est celui de Mme Récamier

Les Sabines montrent les femmes faisant cesser les combats et appelant à la réconciliation. Les femmes ne sont plus passives comme dans le Serment des Horaces. Elles sont venues avec leurs enfants. Hersilie, au centre du tableau s’interpose entre son père Tatius, roi des Sabins et Romulus, identifié par son bouclier.

« je vous aime David »/ »Bonaparte est mon héros »
David rencontre Bonaparte en 1797. Il fera des portraits . J’attendais le Sacre il n’est pas dans l’exposition! En revanche une série de portraits en 1812 de l’empereur peuvent être observés avec attention. L’heure à la pendule 4h15, les bougies consumées suggèrent que Napoléon a travaillé toute la nuit et le résultat est une accumulation de lettres et rouleaux de papier…
Exil à Bruxelles (1816 – 1825)

David ne m’attirait pas tant que cela, les tableaux sont archi-connus pour la plupart. Mais l’exposition a piqué ma curiosité et présenté le personnage engagé en politique, même si souvent j’ai préféré les tableaux de ses rivaux comme le grand Jupiter et Thétis d‘Ingres faisant face à Mars terrassé... De même j’ai préféré la version de Gérard pour Psyché et Amour
Là tu ne m’envoies pas de rêve, on a l’impression de les connaitre, et bah, les gouts ont changé… De plus le Louvre, je n’ose pas y aller, trop de monde.
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@keisha : David ne me fait pas vraiment rêver comme peintre. Les grandes machines historiques ou mythologiques me touchent peu. En revanche l’Histoire m’intéresse et David a traversé des périodes importantes et contrastées. En cela l’exposition m’a beaucoup intéressée.
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Je me permettrai d’inserer un lien vers ton texte quand j’aurai le temps de parler de ‘mes’ expositions. En effet belle exposition….aussi pour jouer ‘aux 7 erreurs’ ( napoléon 1 et 2). Quant au tableau d ‘amour et psyché : il devient plus ‘rugueux ‘ à cause du regard gogenard…. je viens de le comparer à celui de Gérard ( qui à mon goût est trop lisse et idéalisé). Merci pour cette balade.
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@lorenztradfin : j’attends ton post.
En effet belle idée ce jeu des 7 erreurs qu’on pourrait aussi étendre à la mort de Marat et même à d’autres sujets peints par David et d’autres artistes : Bélisaire .
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Les Marat étaient des copies tandis que napoléon était une revoyure de David.. je pense.
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Bonjour Miriam, à part le portrait de Juliette Récamier je n’ai jamais été très sensible à l’art de David… mais je sais son importance dans l’histoire de l’art et même dans l’Histoire tout court, en tant que révolutionnaire puis peintre officiel de l’Empire. Merci de cette belle présentation 🙏😊 Bonne semaine 🌞🍂🌡❄️🤩
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Merci pour ton commentaire qui propose une clé pour une visite de l’exposition… L’artiste qui a servi d’illustrateur pour nos livres d’élèves (Bonaparte sur son cheval, le Serment du Jeu de Paumes, les Sabines)… a sûrement vieilli. Mais quand même Marat a le pathétique d’un Christ qu’on va mettre au tombeau, et Juliette Récamier a une beauté simple qui échappe aux pompes de l’Empire. Et ton billet donne envie d’en savoir plus sur la place du peintre engagé dans l’histoire de la Révolution.
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