ANDALOUSIE Pâques 2009

Dès que nous quittons la Ronda Sur (périphérique sud de Grenade) et que pénétrons dans la ville, c’est la galère.
Autant l’écrire une fois pour toutes, la circulation automobile est impossible dans Grenade ! La seule décision raisonnable est de rejoindre le premier parking où il reste de la place, et utiliser les autobus et marcher. Le Centre-ville est réservé aux taxis et autobus quand il n’est pas complètement piétonnier. Dans les quartiers périphériques, le plan de circulation est parfaitement illogique. La ville historique n’est pas vraiment étendue. Je passe donc nos errances automobilistiques…
.A 11H nous avons déposé la SEAT dans le parking Triunfo sur la magnifique avenue de la Constitucion plantée en son mitan de parterres modernes, face à une place reconnaissable à une sorte d’aiguille en ciment face au parc de la Fuente del Triunfo près de la Gran Via de Colon qui mène à la Cathédrale et à la zone Monumentale

Le microbus 31 nous conduit directement à l’Albayzin moyennant 1.20€ (somme forfaitaire pour n’importe quel autobus de Grenade).Nous descendons comme les autres touristes non loin du Mirador de Saint Nicolas où le panorama sur l’Alhambra et la sierra Nevada est le plus beau de la ville. On contemple, éblouies. Puis on essaie de se repérer dans les tours et les balcons. Cela me plait bien de revoir les sites visités hier encore fraîchement imprimés dans la mémoire.

L’église est très simple, blanche. Un peu plus loin se trouve la mosquée moderne (ouverte en 2003). Nous pouvons nous promener dan ses jardins installés sur la terrasse face à l’Alhambra. Jolis bassins en céramique bleue en forme d’étoile, sûrement rafraîchissants en été. La salle de prières est sobre, une épaisse moquette rouge mais peu de décor. Le minaret est coiffé d’un toit en pyramide. Rien ne le distingue du clocher de l’église toute proche si ce n’est que la girouette est remplacée par trois grosses boules de cuivre.
Nous déambulons par les ruelles aux murs chaulés qui serpentent entre les carmenes, joli prénom pour des villas avec jardins bien encloses dans des murs blancs qui débordent de jasmin ou de lilas, piqués des flèches noires des cyprès. Les entrées sont souvent décorées de céramique mauresques ou d’azulejos. Aux façades on a pendu des assiettes peintes ou des pots de fleurs en céramique. Même coca-cola a fait des concessions à l’environnement : la célèbre marque a abandonné ses couleurs emblématiques rouge et blanc pour une assiette de faïence bleue et blanche plus en harmonie avec les plaques des rues.

D’après le guide du routard, proposer un itinéraire relève de la plaisanterie. Ils n’ont pas vraiment tort. Nous tournons dans les ruelles, découvrons des jardins secrets, certains bien cachés, d’autres livrés aux regards des passants, des citernes blanches ou en brique roses les aljibes.
..Nous descendons vers la petite rivière : le Rio Darro qu’enjambent des ponts anciens. C’est une promenade touristique mais sans excès. Il n’y a pas de commerce tapageur, surtout des cafés et des restaurants qui proposent bocadillos et tapas en plus de plats chauds.
El Banuelo est un hammam ancien bien conservé avec son sol en marbre et ses ouvertures en étoile. Le lendemain de la visite de l’Alhambra, je suis un peu blasée. Les jolis chapiteaux wisigothiques changent des motifs arabes.
Nous remarquons au passage le pont du Cadi, reste d’une arche outrepassée (en fer à cheval), j’étale mon savoir récent !la promenade a pour nom Paseo de los Tristes, nom bien romantique, qui sont les Tristes ?
Nous arrivons bien affamée Plaza nueva ; belle place dallée de marbre devant un bâtiment officiel et bordée de nombreux cafés. Je m’engouffre dans le premier venu et commande un bocadillo queso manchigo (3.5€).
Il nous reste une bonne après midi pour jouir du soleil sur les chaises longues et faire une courte promenade dans les environs des Molinos.









































