Le Temps Retrouvé – Tansonville

CHALLENGE MARCEL PROUST AVEC CLAUDIALUCIA

logo de la lecture commune

Toute la journée, dans cette demeure de Tansonville un peu trop campagne, qui n’avait l’air que d’un lieu de sieste entre deux promenades ou pendant l’averse, une de ces demeures où chaque salon a l’air d’un cabinet de verdure, et où sur la tenture des chambres, les roses du jardin dans l’une, les oiseaux des arbres dans l’autre, vous ont rejoints et vous tiennent compagnie — isolés du moins — car c’étaient de vieilles tentures où chaque rose était assez séparée pour qu’on eût pu, si elle avait été vivante, la cueillir, chaque oiseau le mettre en cage et l’apprivoiser, sans rien de ces grandes décorations des chambres d’aujourd’hui où, sur un fond d’argent, tous les pommiers de Normandie sont venus se profiler en style japonais, pour halluciner les heures que vous passez au lit, toute la journée je la passais dans ma chambre qui donnait sur les belles verdures du parc et les lilas de l’entrée, sur les feuilles vertes des grands arbres au bord de l’eau, étincelants de soleil, et sur la forêt de Méséglise. Je ne regardais, en somme, tout cela avec plaisir que parce que je me disais: c’est joli d’avoir tant de verdure dans la fenêtre de ma chambre, jusqu’au moment où dans le vaste tableau verdoyant je reconnus, peint lui au contraire en bleu sombre, simplement parce qu’il était plus loin, le clocher de l’église de Combray, non pas une figuration de ce clocher, ce clocher lui-même qui, mettant ainsi sous mes yeux la distance des lieues et des années, était venu, au milieu de la lumineuse verdure et d’un tout autre ton, si sombre qu’il paraissait presque seulement dessiné, s’inscrire dans le carreau de ma fenêtre. »

 

 

l’église de combray

Ainsi commence ce dernier volume du Temps Retrouvé près de Combray. Le narrateur tient compagnie à Gilberte mariée à Robert de Saint-Loup et qui la trompe. Morel est aussi reçu à Tansonville

« Saint-Loup était flatté d’être aimé par Gilberte, et, sans oser dire que c’était Morel qu’il aimait, donnait pourtant sur l’amour que le violoniste était censé avoir pour lui des détails qu’il savait bien exagérés sinon inventés de toute pièce, lui à qui Morel demandait chaque jour plus d’argent. »

Le narrateur pose encore à Gilberte des questions sur l’homosexualité supposée d’Albertine. Sa jalousie n’aura donc jamais de cesse?

Je serais bien restée en leur compagnie plus longtemps à la campagne mais une grande digression me ramène dans le salon de Madame Verdurin.

Musée Proust – la Maison de Tante Léonie à Illiers-Combray

LECTURE COMMUNE AVEC CLAUDIALUCIA, AIFELLE, KEISHA, FANJA, SANDRINE,  DOMINIQUE et d’autres…..

 

L’église de Combray

Depuis des années je passe sur l’Autoroute A11 devant le panneau Illiers-Combray ; à l’occasion de la lecture commune de la Recherche du temps perdu, déjà 2112 pages au compteur de la liseuse, il fallait vraiment faire le détour! (Sortie 3.1). Et, comme au siècle de Proust, l’église apparait, vue de loin avec le bourg blotti sous son clocher. En 1971, le village d’Illiers a changé son nom en Illiers-Combray en hommage à Marcel Proust qui y passait ses vacances chez la Tante Léonie.

Le jardin de la Maison de Tante Léonie

Le Musée Marcel Proust est installé dans la Maison de Tante Léonie. Il a fait l’objet d’une restauration récente et a réouvert en mai 2024. En haute saison, il ouvre à partir de 11 h toute la semaine, en base et moyenne saison l’après midi seulement en semaine. 

la Vivonne et ses nénuphars –

Comme nous sommes arrivées trop tôt nous avons commencé par une promenade près de la rivière, appelée par l’auteur « La Vivonne« , en réalité le Loir. Les promenades à pied et à vélo sont très bien aménagées. La gare D’Illiers-Combray est le point de départ d’une vélorouteLe Loir à Vélo. Le GR 35 – Du Perche au Loir – y passe également. Des panneaux balisent les promenades sur le thème de Marcel Proust. On peut laisser la voiture sur un parking en face du « Parc Swann » ou en ville sur la grand place Maunoury non loin de l’église. 

pré Catelan, parc du château de Swann

J’ai découvert un beau lavoir couvert en bord du Loir puis le Parc du Pré-Catelan créé par un oncle de Marcel Proust inspiré par le Pré-Catelan du Bois de Boulogne  à Paris. Je me suis souvenue de l’allée d’aubépines, la saison est passée, point d’aubépines fin Aout! Surprise par la pente : Combray est à la limite de la plate Beauce et du Perche vallonné. 

Le petit bourg est tranquille, il y a quand même deux supérettes près de l’église, une boulangerie un peu plus loin, et une boucherie-charcuterie vendant des pâtés délectables (pâté en croute, volaille et graines de moutarde, pâté de lapin). Le pique-nique sera parfait en bord de rivière.

église saint jacques d’Illiers-Combray

11 heures ont sonné au clocher de l’église Saint Jacques. Joli porche gothique ouvragé. Je suis étonnée par les couleurs vives de la voûte peinte et par les vitraux. Je me souviens que le jeune Narrateur était ravi des lumières colorées qui nimbaient les statues. Les vitraux ont été réhabilités récemment par la Maison Lorin.

A 11 heures, je me présente donc au Musée Marcel Proust qui occupe la maison de Tante Léonie. Une grande salle avec une frise chronologique, des photos anciennes et beaucoup d’explications permettent de se resituer dans l’œuvre de Proust. De très belles photos, certaines de Nadar nous permettent de mieux connaître la famille de l’écrivain. Son père, Adrien, sa mère Jeanne

j’ai aimé la vraie « Françoise » 

Il est temps de visiter la maison! On entre dans un vestibule et un salon oriental illustrant les liens de la famille avec l’Algérie. Le Salon Adrien Proust meublé de velours rouge est beaucoup plus petit que je ne l’imaginais de même que la salle à manger

Salle à manger des Proust

La cuisine de Françoise est magnifique. Un plat à asperges rappelle sa persécution de la fille de cuisine allergique aux asperge qui devait les plumer

La cuisine de Françoise

A l’étage, je découvre les chambres, celle de Léonie avec sa bouteille de Vichy-Celestins, ses livres de messe, ses ordonnances de médicaments et une statue de la Vierge. On voit aussi la tisane et la fameuse madeleine.  Dans la chambre de Marcelje découvre la lanterne magique qui projette encore aujourd’hui l’histoire de Geneviève de Brabant. Son lit dans une alcôve était celui d’un enfant! 

Il faut avoir le texte encore bien présent à la mémoire pour profiter pleinement de cette visite émouvante.

Au deuxième étage on peut visionner des vidéogrammes autour de l’œuvre ou de la vie de Proust. mais j’ai préféré me consacrer plutôt au pèlerinage sentimental dans les objets d’époque. Et retourner au texte, je viens de finir Sodome et Gomorrhe.!

Du côté de chez Swann – Combray, en famille

CHALLENGE MARCEL PROUST AVEC CLAUDIALUCIA

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« Tous ces souvenirs ajoutés les uns aux autres ne formaient plus qu’une masse, mais non sans qu’on ne pût distinguer entre eux – entre les plus anciens, et ceux plus récents, nés d’un parfum, puis ceux qui n’étaient que les souvenirs d’une autre personne de qui je les avais appris – sinon des fissures, des failles véritables, du moins ces veinures, ces bigarrures de coloration, qui, dans certaines roches, dans certains marbres, révèlent des différences d’origine, d’âge, de « formation ». »

Du côté de chez Swann est raconté par un narrateur-enfant d’un âge indéfini ou plutôt l’accumulation de souvenirs des beaux jours passés à Combray  avec ses parents, grands-parents, des deux soeurs de la grand-mère dans une belle maison avec un jardin agréable propice à la rêverie et à la lecture.

Affection et tendresse indéfectible (ou presque) de la mère dont le baiser du soir, s’il est empêché par une visite, devient un manque insoutenable. 

Vie bourgeoise qui n’est troublée que d’évènements minuscules,

« Le monde se bornait habituellement à M. Swann, qui, en dehors de quelques étrangers de passage, était à peu près la seule personne qui vînt chez nous à Combray, quelquefois pour dîner en voisin »

qui se présentait en toute simplicité et dont ils ne soupçonnait pas le rang social

un des membres les plus élégants du Jockey-Club, ami préféré du comte de Paris et du prince de Galles, un des
hommes les plus choyés de la haute société du faubourg Saint-Germain.

L’ignorance où nous étions de cette brillante vie mondaine que menait Swann tenait évidemment en partie à la réserve et à la discrétion de son caractère, mais aussi à ce que les bourgeois se faisaient de la société une idée un peu hindoue et la considéraient comme composée de castes fermées où chacun, dès sa naissance se trouvait placé dans le rang qu’occupaient ses parents et d’où rien à moins d’un hasard d’une carrière ou d’un mariage inespéré, ne pouvait vous tirer pour vous faire pénétrer dans une caste supérieure »

Combray est  un monde clos, immobile où tout le monde connaît tout le monde. Seul, un pêcheur inconnu restera pour l’enfant un mystère insoluble. Un monde étriqué  où le moindre incident, le retard d’une paroissienne à la messe, pourra fournir un sujet de distraction pour la journée entière à la tante Léonie immobilisée dans sa chambre à l’étage. A la frange de cette société figée, conservatrice, l’aristocratie représentée par la Duchesse de Guermantes, fait rêver le narrateur. Les mauvaises fréquentations de la fille du professeur de piano Vintheuil sont sujet de ragots. Un autre défaut rédhibitoire, le snobisme fera exclure Legrandin

« trouvé en un instant lardé et alangui comme un Saint Sébastien du snobisme »

« Et certes cela ne veut pas dire que M. Legrandin ne fût pas sincère quand il tonnait contre les snobs. Il ne
pouvait pas savoir, au moins par lui-même, qu’il le fût, puisque nous ne connaissons jamais que les passions des autres, et que ce que nous arrivons à savoir des nôtres, ce n’est que d’eux que nous avons pu l’apprendre. »

 

Avec une précision d’horloger ou d’entomologiste, les rouages psychologiques sont analysés : les rapports complexes de maîtresse à domestique qui lient la Tante Léonie grabataire à Françoise, cuisinière, dame de compagnie, intendante qui, elle-même entretient des liens pervers avec la fille de cuisine.

Préjugé de cette fin du XIX, l’antisémitisme, pas virulent mais acide : le Grand-père détecte les Juifs dans les fréquentations du narrateur et fredonne des airs connus, allusifs. « Aucun sentiment malveillant » note l’enfant, voire..

Zola, dans mes lectures précédentes, avait brossé, tableau par tableau, une fresque du Second Empire, Proust dessine une esquisse impressionniste de cette bourgeoisie respectable, plutôt bienveillante mais d’une étroitesse d’esprit étouffante.

un week end percheron bien rempli : concert à Maison Maugis et fête des potiers à Moulin-la-Marche

BALADE PERCHERONNE

Le Château de Maison-Maugis

En été les évènements culturels, en Perche, sont nombreux. Théâtre, concerts…

Nous avons choisi, pour ce dernier samedi de juillet un concert en l’église  de Maison-Maugis : Le Trio Atanassov : Mozart, Ravel, Schubert et Dvorak. 

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Maison-Maugis se trouve dans une région très vallonnée et boisée dans la vallée de l’Huisne et de la petite rivière de la Commeauche. Après avoir quitté la route droite à Colonard-Corubert, la petite route qui tortille dans le bocage nous offre une belle promenade. Pour les concerts, il vaut mieux réserver à l’avance, l’église n’est pas grande et les places sont attribuées. 

le Trio en sol majeur de Mozart est bien sûr merveilleux. Mozart! tout est dit. 

Le Trio en la mineur de Ravel est composé de quatre mouvements très différents, j’ai bien aimé le premier sur un thème basque, thème du film de Claude Sautet Un cœur en hiver

le Pantoum aussi. Passacaille et le Final animé m’ont paru hétéroclites, allant en tout sens.

l’entracte m’a permis de découvrir les jardins du château accessibles par une porte dérobée dans le chœur de l’église.

le Notturno de Schubert m’a paru bien court, j’en aurai bien redemandé. J’ai aussi aimé le Dvorak Opus 26 

Quoique la fin a été un peu gâchée pour moi par l’appréhension du retour dans le noir dans les petites routes étroites, sinueuses et désertes. Une bonne heure pour parcourir les 29 km, un record de vitesse!

Le dimanche Fête des Potiers à Moulin-la-Marche aux confins de la Normandie. Après Mortagne nous cherchons la Sarthe qui est la frontière  du  Perche. 

la petite ville de Moulin-la-Marche est bien normande avec ses maisons de brique qui diffèrent de l’habitat percheron. La foire des potiers est au commet d’une motte castrale (les ruines ont disparu). Il règne une agréable animation. Une vingtaine d’artisans venus parfois d’aussi loin que la Vendée ou les Charentes présente des céramiques très diverses aussi bien formes, matières, couleurs et sujets. J’ai flashé sur des fleurs en porcelaine blanche

Convivialité : des cuisines improvisées proposent des saucisses-frites, des crêpes ou des pâtisseries. Comme les chaises manquent un peu, on fait connaissance, on se prête les sièges pendant la queue en attendant que d’autres se libèrent. Public très simple, local. Des gens du même village se retrouvent après des années et découvrent qu’ils ont été en primaire ensemble….très différent de l’assistance plus guindée, plus bourgeoise des concerts d’hier soir.

Manoirs en Perche : La Fresnaye, la Pellonière – jolies cités : Bellême et Mortagne-au-Perche

BALADES PERCHERONNES

LA FRESNAYE

La Fresnaye

Par une belle journée d’Août,  Maman a organisé un circuit pour montrer le Perche à des amis. Après avoir fait les honneurs du Vaurayet nous avons pris la route de Marcilly, minuscule bourg fleuri  avec une petite église  au joli porche roman et au clocher pointu.

La Fresnaye : loggia Renaissance

La Fresnaye est caché au bout d’une longue allée dans les arbres. La lumière du matin est parfaite pour les photos de loin mais le jardin et le château ne sont ouverts à la visite qu’après 13 heures (en semaine, comme le manoir est habité il ne se visite pas le week-end). Nous sommes revenus l’après-midi et avons suivi la visite guidée. 

La Fresnaye tour et cour fleurie

Ce manoir serait un des plus anciens du Perche, remontant au XIVème siècle. Vers 1310, les seigneurs de Blandé édifient le logis, quadrilatère muni de créneaux et mâchicoulis. Au début de la Guerre de Cent Ans on la flanqua d’un donjon. Il fut épargné par les Anglais qui s’y installèrent en 1427. En 1501 le donjon fut coiffé d’un toit pyramidal. De riches transformations : Galerie Renaissance, deux tours d’angle, cheminées d’apparat en font un vrai château. Sympathisants protestants, ses maîtres furent bientôt ruinés et le château se dégrade. En 1750 les propriétaires nobles le quittent et des fermiers s’installent. Des travaux de restauration de 1977 à 2008 en font des ruines fleuries très plaisantes.

BELLEME 

Bellême : ce qui reste du château porte Saint sauveur

Traversant Igé nous arrivons à Bellême. La ville close se trouve en haut d’une rampe. Au parking, une superbe vue sur les toits et l’église. Ce qui reste du château médiéval, une grosse tour et une arche est bien aménagé par des artisans et galériste. Les rues de la ville close sont bien restaurées. Nous n’avons pas le temps de nous y attarder. Maman a réservé au Restaurant à Mortagne et il est temps de reprendre la route. 

Nous traversons la Forêt de Bellême . Attention au radar au Pin-la-Garenne ! Pour découvrir le Manoir de La Pellonière il faut faire un petit détour. Il ne se visite pas mais vaut le coup d’oeil. 

Le Pin la Garenne : Manoir de La Pellonière

MORTAGNE AU PERCHE

Mortagne

Le restaurant de L’Hôtel du Tribunal mérite le déplacement. CLIC ici pour le site et les menus. C’est un restaurant gastronomique qui a une salle élégante et qui sert également dans un jardin fleuri. La carte propose des plats variés mais les menus font un clin d’œil au Tribunal, on peut choisir le gastronomique « Grande Instance » 56€  « Verdict » 39€ « Premier Jugement » 34€ et, en semaine, le midi la formule « le Référé » 17.5€ . Je choisis toujours le Référé qui propose sur une ardoise un assortiment varié surprenant d’entrées et viande chaude puis un café gourmand toujours . Comme Mortagne  a pour spécialité le boudin, deux d’entre nous ont aussi pris un boudin maison avec un crumble de noix, jus de cassis décoré par des petites boules de pomme fraîche. 

café gourmand

On pourrait consacrer une bonne demi-journée à la visite de Mortagne, le Musée Alain, le Musée du Perche, la belle église Notre-Dame, et nombreuses maisons historiques…

maison des comtes du perche 12ème siècle

Nous nous sommes contenté d’une promenade par cette belle journée dans les rues pittoresques : sommes entrés dans la cour de la Maison des comtes du Perche où nous avons la surprise de trouver un cheval de terre monté par des enfants. C’est un des sujets de l’exposition de la Sculptrice Fanny Ferré. 

Mortagne : maison Henri IV

derrière des murs dépasse la Maison Henri IV .

Dans la Crypte Saint André nous retrouvons les personnages nomades de Fanny Ferré

Les nomades de Fanny Ferré

Ces sculptures sont installées dans toute la ville.

Autour de Nocé : deux manoirs et deux églises remarquables

BALADES PERCHERONNES

Manoir de Courboyer

A 2km  du village de  Nocé, le Manoir de Courboyer héberge la Maison du Parc Régional du Perche où on peut trouver une documentation abondante (Guide du Routard et diverses brochures sur les animations et boutiques des environs) ainsi que les tickets d’entrée pour la visite du Manoir, très élégant et charmant. Un joli jardin des simples, un étang et des jeux pour enfants élégants d’osier tressé. Amusante « chapelle » verte en charmilles (c’est peut être du hêtre) taillé à l’emplacement de la chapelle ancienne. 

Le manoir se visite, j’y ai vu de belles expositions comme celle de photos de trognes (saules taillés). Mais aujourd’hui nous n’avons pas le temps.

De Nocé, part le Circuit de la route des Manoirs du Perche (87 km )

Eglise de Nocé

L’église est composite avec une nef sous un magnifique plafond de bois comme la coque d’un navire, des bancs d’églises anciens et une nef gothique un peu ennuyeuse. Le clocher est une tour carrée (16ème siècle)de beau calcaire blanc sculptée au dessus d’une porte Renaissance.

A côté de l’église l’Atelier de Nocé estoccupé par une des nombreuses installations contemporaines du Chemin  des Impossibles. Le Chemin des Impossibles se définit comme un Parcours Art et Patrimoine en Perche du 27.04 au 02/06/2019. C’est précisément cette manifestation qui a été le déclencheur de notre sortie à Nocé. Dix lieux autour de Nocé sont investis par des plasticiens pour des installations contemporaines. Comme j’ l’écris souvent, je fais beaucoup d’efforts pour apprécier l’Art Contemporain. Le plaisir est parfois au rendez-vous. A l’atelier Samuel Lebon expose une sorte de roman-photo de style Bukowski, photos et textes poétiques. Il faudrait prendre le temps de lire les textes dans l’ordre et apprécier les photos.

L’Ormarin

Toujours sur le parcours du Chemin des Impossibles : le Manoir de L’Ormarinouvert en fin de semaine, joli château du 16ème siècle qui est aussi un magasin d’antiquités et qui accueille les touristes dans des Chambres d’Hôtes. Téo Bétin expose des objets un peu étranges sur le thème de l’Afrique (où il a vécu) et de la récup. Curieuses « chaises » en bois brut tellement hautes et fragiles que personne n’aurait l’idée de s’y percher, objets détournés, parfaitement inadéquats, au milieu de la pièce une sorte d’armoire sur brancard faisant penser à une chaise à porteurs ou à un confessionnal… pour l’art contemporain je fais des efforts (refrain). 

Téo Bétin

Tout proches, les église de Colonard-Corubert de Courthioust et de Saint Aubin des Grois sont aussi sur le parcours du Chemin des Impossibles mais nous les avons trouvées fermées pendant notre repérage en semaine. 

Saint Cyr la Rosière

Nous rentrons par le village très tranquille de Saint-Cyr-la-Rosière où nous faisons halte pour admirer la curieuse église avec son clocher pointu couvert d’ardoises très original, son porche roman simple et charmant, son rosier grimpant qui fleurit le côté. Une  église-jumelle se trouve à La Chapelle-du-Bois, même clocher d’ardoises, porche roman. Si on contourne l’église on a belle vue sur les collines du Perche avec la silhouette du Prieuré de Sainte Gauburge. Dans l’ancienne école Après l’Ecole est un bar-restaurant-épicerie où l’on peut prendre un verre à l’intérieur ou à l’extérieur manger tartines ou soupes. On peut même trouver des pépites : livres d’occasion, acheter confitures et vins originaux. 

Deux églises, deux manoirs ont suffi pour l’après midi. Nous reviendrons, ce n’est pas loin!