Concarneau Musée de la Pêche et Cabelliou

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Avant l’ouverture du musée à 10 h, je fais un tour dans les rues de Concarneau à l’arrière des Halles et des quais. Rues beaucoup plus commerçantes que je ne l’imaginais avec du petit commerce traditionnel, une belle librairie Le Livre et la Plume, une maroquinerie qui vend des sacs Kipling que j’aimerais bien racheter. Je cherche l’église et ses chapiteaux décorés, la grande vague en mosaïque mais je ne trouve pas les trous de pressage des sardines que je cherchais.

Concarneau musée de la Pêche : chalutage

Le Musée de la Pêche ne paie pas de mine, pas d’écrans tactiles, une présentation un peu désuète, des cartels dactylographiés du début des années 90. En revanche les vitrines contiennent de merveilleuses maquettes à l’ancienne, du cousu-main qui fait rêver la part d’enfance. Maquettes de bateaux, de fonds marins, de filets contenant des poissons miniatures  avec une plaque de verre pour figurer la surface de l’eau. Toute  uen collection de bateaux de pêche de la Préhistoire à nos jours, mention spéciale pour le XVIIIème siècle où les maquettes sont accompagnées de gravures anciennes. Maquettes des engins de pêche : carrelets, filet droit, senne, pièges à poissons…

Il y a même un vrai cœlacanthe tout décoloré dans du formol, pêché en 1969 et de beaux fossiles de poissons.

Le Neptune François, atlas de cartes marines, à l’initiative de Colbert de mesures effectuées par des mathématiciens, des astronomes, des ingénieurs hydrographes de la marine. Commencé en 1660, plusieurs éditions paraîtront jusqu’en 1773. 

Je traverse un chantier naval avec les outils des charpentiers de marine, de voiliers où trône une énorme machine à coudre les voiles,  et une paumelle qui servait de dé géant (de la taille de la paume d’un homme) pour coudre les voiles.

Pêche à la sardine

Evidemment la pêche à la sardine est à l’honneur : maquettes de sardinière et même  un bateau entier : une annexe de sardinière, jolie barque de bois avec ses rames, elle transportait les pêcheurs et les sardines au port. Autour de la pêche, hommes et femmes sont figurés. Les femmes jouaient les premiers rôles. Sur le port les Commises et les Senteuses, femmes de pouvoir,  étaient chargées de l’achat du poisson pour les conserveries. Dès 1902, leurs cabanes sur le port étaient équipées du téléphone pour informer les patrons des arrivées, proposer un prix d’achat aux patrons  pêcheurs. Sur des mannequins sont présentées les tenues des sardinières – Penn sardines – avec leur longues robes noires protégées par de longs tabliers blancs. Les pêcheurs  en bleu avec une vareuse. la Fête des Filets Bleus est une traditions de Concarneau : en 1902 les bancs de sardines se sont raréfiés provoquant la misère dans de nombreuses familles; la première fête en 1905 avait pour but de réunir des fonds par solidarité avec les familles touchées par la crise des sardines. On élisait une Reine des Filets bleus. 

Pêche à la morue

A côté de la pêche à la sardine, la pêche à la morue en Islande ou à Terre-Neuve est aussi illustrée avec de jolies maquettes montrant bateaux et l’expliquant l’extraction de l’huile de foie de morue. Maquettes avec des dizaines de personnages. Séchage du flétan. 

 

Pêche à la baleine

A côté des bateaux traditionnels à voile il y a aussi des maquettes de navires modernes, gros chalutiers,  bateaux usines.

Poissons naturalisés, plusieurs sortes de raies et une présentation sortant de l’ordinaire : une raie transformée « Jenny Haniver, raie séchée et sculptée pour ressembler à une femme ou à une sirène, créature maléfique comme un dragon.

Raie transformée Jenny Haniver

Des documentaires récents permettent d’embarquer sur un thonier ou à la pêche à la langoustine. Les propos des pêcheurs sont souvent savoureux.

Hémérica

Le clou de la visite est à l’extérieur : on sort du musée par des souterrains humides et sombres pour arriver dans le port et monter à bord de L’Hémérica : un chalutier construit en 1957 et désarmé en 1981. Monter à bord est très émouvant. On dirait que l’équipage (11 hommes) vient de le quitter. Je pense à Anita Conti. Exiguïté et inconfort. Il faut escalader des escalier se souvenir de toujours monter les genoux pour ne pas butter contre les plaques métalliques à chaque seuil. Comme il est petit le carré de l’équipage. Seule la cuisine a des dimensions terriennes avec une cuisinière à gaz comme chez nous. 

Pique-nique prévu à la Pointe de Cabelliou. Un bac est prévu pour les piétons mais en voiture il faut faire tout le tour de la ville pour passer le Moros sur un grand pont. De là, on voit toute la zone portuaire avec des chantier et un gros bateau gris que je suppose militaire. L’avenue de Cabelliou file vers des zones plus tranquilles. Apéro plage de la Belle Etoile, puis arrêt à la chapelle Saint Fiacre dont l’histoire est compliquée : vendue à la Révolution, démontée pierre par pierre elle a été remontée au XIXème siècle, à nouveau vendue à un américain qui finalement l’a laissée. Occupée par les Allemands qui ont jeté la croix dans un étang, reconstruite à nouveau?

La pointe de Cabelliou est parcourue par deux rues à angle droit qui débouchent sur trois points de vue. A une extrémité, un fort en pierre dont Vauban fut l’architecte mais qui ne fut construit qu’en 1743 avec 4 canons et même un four pour rougir les boulets (pour tirer à boulets rouges). L’esplanade herbu est masqué par les blockhaus allemands. Vue stratégique sur la Baie de Concarneau, mais trop de béton à mon goût pour l’arrêt pique-nique. La Plage des bouchers tourne le dos à Concarneau et regarde vers le large. Enserrée dans des rochers pointus la plage est en sable fin. marée basse, des pêcheurs se détachent en contre-jour sur les rochers avec leurs épuisettes. Toilettes écologiques dans une cabane en bois en forme de tente, très bien intégrées à la dune.

Plage des Bouchers et pêcheurs à pied

Le GR34 suit l’estuaire du Minaouet . Je le suis jusqu’au Moulin-Mer de Minouet (2.8 km). C’est une jolie promenade facile (plate) ombragée sur un bon sentier entre des haies d’éléagnus qui embaument avec leurs clochettes blanches? pas une maison sur la rive ouest. De très beaux arbres, des bateaux échoués à marée basse. Après avoir franchi le ruisseau au Moulin-mer le sentier continue sur la rive opposée mais c’est plus construit et moins agréable. Quand je repasse au Moulin, j’observe la marée monter de façon spectaculaire, dans un village de feuille sèches ou de débris d’algues serpentant  à la surface épousant le dessin de la côte. Le retour à marée haute offre un paysage renouvelé. 

 

 

De Pont Aven à Port Manec’h, puis de Rospico à Raguenez sur le GR34

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La plage de Port Manec’h

J’ai dévalisé la boutique de la Conserverie Courtin de Concarneau qui a une succursale à Pont Aven. J’avais déjà remarqué le Confit de Saint Jacques . Les vraies coquilles saint jacques sont confites longuement dans du beurre.  La grosse boîte 29€, j’achète la petite.  Le marchand me conseille de les marier avec des tagliatelle et un peu de persil haché. On peut aussi les présenter dans des vrais coquilles et les gratiner avec de la chapelure. les sardines en boîtes sont dans de très jolies boîtes. Il y a aussi des tartinades – ce que je venais chercher pour le pique-nique de midi. Je choisis saumon à l’estragon et mousse de Saint Jacques. il y a aussi des rillettes. J’achète aussi du thon émietté avec du wakamé. A la boulangerie très chic : une baguette, du kouign aman et une feuilleté aux pommes. 

Pour notre pique-nique très chic, il nous faut un bel emplacement! Direction Port Manec’h . La plage est bordée par une rangée de cabines blanches. Petite déception : le pain est quelconque élastique et pas salé, la tartinade fade. Heureusement l’avocat  relève le goût. Finalement le kouign aman manque de beurre et même de sucre, sa pâte est blanchâtre, mal cuite. Fiasco pour le repas gastronomique!

Port Manec’h : les rochers vus du GR

La promenade de Port Manec’h à Raguenez est la plus belle de la région. Belle et sportive. Au dessus du port le sentier s’élève rapidement au dessus des rochers. Montées et descentes se succèdent. Le sentier est très bien entretenu : marches, parties dallées ou gravillonnées si bien que je ne regrette pas d’avoir omis d’emporter mon bâton. Les rochers sont spectaculaires. l’un d’eux est surnommé le doigt de Dieu. Une brosse boule, un peu lunaire est en équilibre sur une autre boule. Le ciel est bleu, la mer aussi.

le doigt de Dieu

On contourne l’anse de Rospico pour remonter en balcon et redescendre progressivement vers la belle plage Tahiti

L’Ecole de Pont Aven (2) Le paysage à l’œuvre

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Bretonnes dans la prairie Emile Bernard

Les collections permanentes occupent le 2ème étage du Musée de Pont Aven. 

Enseigne de l’ancienne Pension Gloanec peinte à 4 mains Van den Anker et Quignon

J’aurais résumé l‘Ecole de Pont Aven avec les peintres les plus fameux : Gauguin, Emile Bernard, Sérusier et les Nabis. Je suis très étonnée d’apprendre que Pont Aven accueillait les peintres depuis 30 ans déjà avant la venue de Gauguin (1886) et d’Emile Bernard (1888). Dès l’arrivée du chemin de fer (1850) des artistes de diverses origines confluèrent vers la Bretagne et Pont Aven : Américains, Scandinaves, Britanniques, Néerlandais attirés par le pittoresque du paysage et des costumes bretons comme de la modicité de la vie dans cette petite ville. 

Otto Weber retour de l’église

Je  découvre des peintres dont je n’avais jamais entendu parler. Les tableaux les plus anciens sont d’une facture plutôt classique représentant des scènes pittoresques de la vie bretonne : sortie de messe, costumes traditionnels, scènes d’intérieur de mobilier breton.

Van der AnkerLe partage du beurre

La vie artistique était  collective avec des tableaux peints « à 4 mains », certaines œuvres n’étaient même pas signées, certaines peintes sur le mobilier de l’auberge comme une porte, ou cette très belle enseigne de la Pension Gloanec peinte par Van Den Anker et Fernand Quignon. Les artistes étaient si nombreux que Gauguin préféra chercher le calme au Pouldu. La bonne entente entre Gauguin et Emile Bernard ne dura pas très longtemps, la rupture eut lieu en 1891.

Maurice Denis – Régates à Perros Guirec

Les collections du Musée de Pont Aven témoignent d’un foisonnement de styles de recherches picturales : japonisme à la suite de l’Exposition Universelle de 1867 . Avec la diffusion des estampes on voit la proximité avec le cloisonisme, style mis au point par Emile Bernard et Louis Anquelin (1887) . Le Talisman peint par Serusier, icone des Nabis, fut peint au Bois d’Amour (1888) sous les enseignements de Gauguin, une véritable leçon de peinture. 

Pour les 40 ans du Musée de Pont Aven, Gauguin et Emile Bernard s’exposent:

Gauguin Martiniquaises

Tout un mur est couvert de zincographies sur papier jaune  de Gauguin dessinés à Arles, à la Martinique, en Bretagne… Gauguin ou Emile Bernardils sont si proches que parfois je m’y perds comme avec ces bretonnes sur un pré vert. 

Dans la salle suivante, il est question de quête spirituelle avec des tableaux de Sérusier, Marcel Denis et encore Emile Bernard. 

Emile Bernard Le pardon

Un film va illustrer toutes ces recherches picturales : « tout oser! » à l’origine du Synthétisme

Parmi les plasticiens que je ne connaissais pas j’ai bien aimé André Jolly avec ses tableaux frais, colorés racontant la vie bretonne et le travail des goémonier. 

André Jolly : le four

La peinture ne s’est pas arrêtée au début du XXème siècle à Pont Aven, il me faudrait aussi visiter les très nombreuses galeries de peinture. Certaines pour touristes, d’autres intéressantes. Mais je suis saturée de peinture, besoin de respirer sur le sentier côtier!

lire aussi l’avis de Nathalie

Au Musée de Pont Aven(1) – Exposition Sorcières

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Eleyn de Morgan – Le Philtre d’Amour (1903)

Exposition temporaire  : Sorcières (1860-1920)Fantasmes, savoirs, liberté du 7 juin au 6 novembre 2025

Le Feu et les Bûchers occupe la première salle et sert d’introduction. On y rappelle que 80% des victimes des bûchers furent des femmes.

Sidonia von Borcke Edward Burne Jones

Deux figures historiques sont les héroïnes : Jeanne d’Arc qui devint un mythe pendant la IIIème République et qu’il est inutile de présenter. Sidonia von Borke (Wikipedia) en Poméranie, orpheline, refusa l’autorité de son frère et fut enfermée dans un couvent d’où elle transgressa les règles et fut condamnée comme sorcière(1620) Elle inspira un roman gothique à Wilhem Meinhold et un portrait fameux au peintre préraphaélite Edward Burne Jones.

Les jeux de la nuit 

La lune rousse

 

Des héroïnes littéraires, on peut citer Esméralda, le culte d’Hécate, les sorcières de Macbeth qui inspirèrent avec les feux infernaux, les danses frénétiques graveurs, illustrateurs et peintres. 4 petites gravures de Goya m’ont bien plu. Deux grands tableaux racontent des légendes bretonnes. Diverses illustrations de Notre Dame de Paris sont exposées avec 12 portraits de la main de Victor Hugo, des illustrations de Faust par Eugène Delacroix  ou Luc Olivier Merson pour Macbeth. Cinq dessins de Spilleri pour Maeterlinck et Verhaeren. C’est une section très littéraire.

Certaines œuvres contemporaines accompagnent les plus anciennes.

Au coin du feu

se disent les contes, et dans les contes la sorcière est très présente. Le XIX ème siècle est l’âge d’or de l’illustration des contes de Grimm, Perrault et des contes russes de Baba Yaga

Le feu au corps

Salomé d’Oscar Wilde

Une autre face de la sorcière est celle qui dissimule ses maléfices, un vieille femme horrible ou une séductrice : Méduse de Bourdelle, Circée ou Salomé  Au début du XXème siècle c’est aussi une nymphomane hystérique. gravures de Beardsley pour Salomé d’Oscar Wilde

le Feu du Savoir

la sorcière est aussi la femme guérisseuse, la savante. George Sand dans la Petite Fadette écrit « On n’est jamais savant sans être un peu sorcier »

 

Des artistes imaginent la sorcière alchimiste et savante accompagnée de leur chat noir. Ranson, Incantation et en face la peinture sophistiquée de Waterhouse

Des vidéos accompagnent l’exposition, Méliès et la Fée Carabosse, Loïe Fuller. 

Trégunc – Pointe de Trévignon – Raguenez

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7 Octobre, difficile de ne pas y penser quand je marche sur la plage. pas envie de poster des photos de vacances sur Facebook.

Le temps est magnifique. Cap sur la mer et la Pointe de Trévignon. En passant quelques courses à Trégunc, village breton typique et tranquille. mention spéciale à la boulangerie qui vend un pain de campagne au poids excellent, un très bon far breton et une spécialité Trégonnaise, un financier rond aux fruits rouges, délicieux. 

La Pointe de Trévignon abrite un port de pêche à l’abri d’une digue portant un phare. pas de gros voiliers, ni de yachts, ni même de gros chalutiers. Nous observons le ballet des bateaux de pêche qui rentrent au port. l’un d’eux  rame il a chargé sa pêche dans des bacs plastique jaune   dans son annexe. les poissonneries ne sont pas ouvertes le matin, seulement l’après midi. Sur des panneaux, les numéros de téléphone mobile des deux bateaux. les appelle-t-on pour savoir la marée du jour? 

Un peu plus loin, sur pilotis la station SNSM et plus loin encore, un château assez insolite, gris, presque une réplique de château. Je m’approche : propriété privée, je n’irai pas plus loin. en revanche sur Internet je trouverai son histoire. A l’origine, sur la pointe, il y avait bien un bâtiment militaire. Au XIXème siècle il fut acquis par un particulier. Réquisition pendant l’occupation allemande pour loger des officier et construction d’un blockhaus. En 1945, les occupants incendièrent le château. la reconstruction ultérieure donne cet aspect trop neuf de faux château-Disney.

Première promenade sur le GR34 vers l’ouest, il domine deux petites plages de sable encadrées de rochers puis s’écarte du littoral, séparé par une dune et court da pour retrouver le GR dans le marais. Je préfère marcher sur le sable des plages Feunteun Audou et de la Baleine abritées par des gros rochers arrondis entre lesquels je me faufile à marée basse. Certains sont colonisés par des moules qui dessinent des motifs décoratifs. Un ruisseau se déverse avec un fort courant, j’enroule mon jeans au dessus des genoux pour le franchir.

Je continue à marcher pieds nus sur la longue plage de Pen Loc’h jusqu’à la plage de Kerouiny, plage splendide, sur 3 km je ne croise que 3 personnes. Ce calme parfait convient à ma méditation en ce jour de 7 octobre – 2 ans et la guerre de plus en plus cruelle. Le sable est grossier et mou, je m’enfonce et fatigue. Je quitte la plage avant la petite pointe pour retrouver le GR à l’arrière de la dune et les promeneurs équipés de jumelles et de ces longs téléobjectifs des photographes animaliers. L‘étang de Kerouiny est peuplé de nombreux oiseaux. Les plus proches, dispersés dans l’eau sont les aigrettes. Sur une île, une foule d’oiseaux blancs regroupés. j’ai oublié les jumelles, impossible de les déterminer à l’œil nu. Au sommet d’un bunker on a aménagé un observatoire. Un peu plus loin, la Maison du Littoral est fermée aujourd’hui. 

Pique-nique de luxe avec pinces de crabe et crevettes grises, trégunoise et far breton au dessus de la Plage de Don où je retrouve le sentier jusqu’à la Plage de Tahiti. la mer est haute, l’île Raguénez est entourée d’eau seuls quelques rochers affleurent. je parcours à pied la belle plage de Tahiti et remonte à la cale de Raguénez où Dominique m’attend sur le parking.

La temps est magnifique. la plage regarde plein ouest. nous restons jusqu’au coucher de soleil prévu pour 19h42. A 19h38, une barre nuageuse surgit à l’horizon. La grosse boule orange est engloutie. Raté! Nous ne verrons pas le rayon vert. 

Concarneau, lundi jour de marché, ville close et corniche

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Concarneau ville close et beffroi

Nous commençons la semaine par la découverte de notre port d’attache : Concarneau. Première visite : l’Office de Tourisme situé Quai de l’Aiguillon à quelques pas de la Ville Close et de la grand place Jean Jaurès où se tient le marché. En octobre, le parking est gratuit mais le marché est réduit. Deux étals de fruits et légumes très chers, même pas de poissonnier, un camion charcuterie. Dans la Halle, ce n’est guère mieux : un boulanger, un boucher. Je ne trouve pas les crustacés que j’espérais, j’incrimine la tempête du week end dernier, mais à Intermarché il y a tout le poisson qu’on veut. En revanche les portants des marchands de vêtements sont garnis et les prix soldés. A défaut de crevettes, je rentre avec un pantalon, une belle chemise et un T-shirt. 

Ville close

Les remparts de Concarneau

Presque une île reliée au port par un pont. On y entre à pied en passant devant le beffroi et sous une porte. Les fortifications furent édifiées au Moyen Âge mais le beffroi – tour portant une horloge – est récent (1906). C’était la Tour du Gouverneur qui protégeait l’entrée de la ville avec un pont-levis, une demi-lune (1480) et un ravelin (?) . Ma visite commence à la Maison du Patrimoine où des panneaux très détaillés entourent une maquette de la ville. Un escalier monte au chemin de ronde sur les remparts que l’on parcourt presque en entier. Sous le soleil, c’est une très belle promenade qui nous mène dans les fortifications, les tours aux noms pittoresques Tour de Fortune, Tour du Maure, Tour du vin…Les toits d’ardoise, les arbres roussis de l’automne égaient cette promenade. 

La rue Vauban traverse la ville  bordée de boutiques pour touristes, cuir, fringues et même bonbons. Certaines sont jolies. Tentation aussi dans les restaurants : crêpes ou sardines pour les premiers prix, poissons frais. Place Saint Guénolé, une curieuse fontaine qui est aussi un lampadaire. Une belle conserverie propose des boîtes de sardines, bien sûr, mais toutes sortes de tartinades et des bocaux d’algues. Son produit phare est un confit de Saint Jacques qui me fait très envie. 

le Musée de la Pêche est fermé le lundi.

la Corniche

C’est le Concarneau balnéaire que nous découvrons. Tout d’abord, nous passons devant le Marinarium et l’Auberge de Jeunesse à la place de l’Abri du Marin, puis une chapelle ouverte avec une très belle maquette de bateau comme ex-voto. une croix repérable par les marins au large et au dessus le petit phare de la Croix. Nous piqueniquons au dessus de la petite plage Rodel.

Sur le sentier côtier à l’Ouest de Concarneau

l’après-midi est consacrée à une balade le long de la Corniche, de temps en temps pieds dans l’eau sur le sable. Après la belle plage des Sables d’Or, le GR34 monte en sous-bois dans un tunnel de verdure, en terre sèche, facile et doux aux pieds. La petite plage de Kernous est charmante. A l‘anse Saint Jean, je fais demi-tour à regrets. 

Courses à Intermarché, très bien achalandé. C’est moins pittoresque que le marché ou les petits commerçants mais c’est là qu’on trouve tout.

La route d’Audierne à Concarneau par le chemin des écoliers

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Menez Dragan

Menez Dragan dolmen

A la sortie d’Audierne, à Plouhinec, 3 sites mégalithiques importants avec un Centre d’interprétation (fermé en octobre). Le Cairn est un monument de moellons de pierres communément appelé dolmen. Il recouvre la chambre funéraire fréquemment constitué de grosses dalles. Ici on trouve la juxtaposition de plusieurs monuments funéraires d’architectures différentes construites entre 4500 et 2500 ans av JC et on distingue 6 phases de construction. 

Au Néolithique moyen : une sépulture individuelle qui a livré une hache polie, un briquet de silex et pyrite, des flèches, un vase à fond rond et une bouteille en terre cuite.

Plusieurs sépultures collectives, probablement familiales où la hiérarchie sociale se perpétue dans l’ombre des dolmens à couloir possédant un couloir entre les chambres et l’extérieur

Le cairn atteignait 40 m de long et 10 de largeur.

Enfin, lorsque le cairn fut en ruine, on construisit en plein milieu une sépulture à entrée latérale.

Un sentier conduit à la mer et passe sous le  Corps de garde de la Pointe du Souc’h on ne voit pas de canon mais une maisonnette. 

Grotte effondrée : protégée par un grillage dans la falaise. On y a retrouvé des éclats et des outils à proximité des foyers, des instruments organiques : leviers de bois et pics en bois de cerf, masse percutante. 

Ces artefacts donnent des indications sur le mode de vie des hommes préhistoriques. Au Paléolithique, des nomades, chasseurs de grands herbivores. Au Mésolithique, les derniers chasseurs-cueilleurs ont laissé des flèches perçantes en silex . la mer leur apportait aussi beaucoup de ressources : coquillages, poisson pêches avec des nasses et foënes (fourches). Au Néolithiques les hommes partent sur des embarcations pratiquer la pêche à la ligne avec des hameçons en os. Les hommes du Néolithiques ne dépendent plus uniquement de la nature : ils font pousser des céréales et élèvent des animaux.

Des panneaux explicatifs jalonnent le sentier côtier. Un four à goémon fait une tranchée en travers du chemin. Je remarque d’autres stèles dressées (dans un terrain privé)

Pors Poulhan

Pors Poulhan est un  petit port dans une jolie anse arrondie où se balancent des barques colorées. Sur une petite éminence, une bigoudène de pierre domine la route. Elle marque la limite nord du pays bigouden CLIC

Pors Poulhan bigoudène

Arrêt pique-nique au Port de Conté.

Languidou ruines romantiques

A Plovan, nous quittons la route pour chercher la Chapelle de Languidou qui est une merveilleuse ruine dans un vallon. datée 13ème et 15ème, elle rappelle l’école de Pont Croix avec sa rosace encore très bien conservée et les piliers fasciés. Des panneaux préviennent les promeneur de respecter ce lieu de prière. 

Languidou rosace et piliers fasciés

Notre Dame de Tronoën à Saint Jean de Trolignon est surtout remarquable pour son Calvaire (1450-1460)

Calvaire de Troenen

où une centaine de personnages retracent la vie du Christ et la Passion. Les sujets en granite sont un peu érodés et plus difficiles à identifier mais sur la face protégée du vent et sculptée en kersanton la Vierge couchée, la Visitation et les rois mages sont très finement exécutés. C’est très amusant de retrouver les différentes scènes.

Quand nous retournons dans la Baie d’Audierne, nous nous retournons et la chapelle se détache des dunes avec son clocher en trident. 

Flagellation

la Pointe de la Torche

la Torche

Promenade de 30 minutes pour en faire le tour. Comme c’est dimanche et qu’il fait très beau, il y a foule. Sur les deux plages les vagues déferlent . Côté Baie d’Audierne, quelques kites s’envolent. Les surfeurs sont plutôt sur la plage est, très nombreux mais souvent couchés sur leurs planches. Un se lève de temps en temps pour glisser sur une vague. A la pointe, je m’attache à faire des photos des vagues spectaculaires qui se brisent sur les rochers. Je n’ai pas vu le dolmen, au sommet de la colline, trop de monde.

Sainte Marine, Bénodet

le GPS s’acharne à nous diriger vers Quimper et la voie rapide. Il faut ruser . Sainte Marine est notre dernière étape. Très urbanisée, avec de belles propriétés et clubs nautiques sur le bord de l’Odet. Nous avons du mal à trouver à l’eau en voiture. je trouve le sentier côtier et poursuis jusqu’à la Pointe de Combrit. Dans l’estuaire comme sur la mer ouverte il y a de très nombreux voiliers (c’est dimanche) aussi à cause de la proximité des Glenan. Spectacle qui ressemble à celui de la Trinité-sur-Mer, dimanche dernier. 

Nous passons Bénodet, la Forêt Fouesnant sans nous arrêter et arrivons directement à Concarneau pour trouver enfin notre gîte. 

Notre gîte : Pontage, à l’écart de la ville en pleine campagne. Deux bâtisses de pierre grise avec des volets bleus. Des chaises longues sur une verte pelouse. Ambiance campagne. Nos hôtes sont allemands, tendance écolo. meubles de récup en bois brut, jeux de société, instruments de musique: une guitare, un xylophone et des bâtons de pluie. Tri sélectif très strict : pour le compost mes écorces d’orange ne sont pas acceptées parce que pas bio, comme le pain et tout ce qui est cuit. Même les poules (qui selon moi mangent de tout) seront privées d’épluchures si ce n’est pas bio. 

Installations un peu spartiates mais adaptées PMR , parfait!(raison de notre choix).

Finistère – Anne Bérest – Albin Michel

Finistère m’a accompagnée pendant ce dernier voyage en Bretagne, comme Cézembre d‘Hélène Gestern aux vacances précédents autour de Saint Malo. J’aime que mes lectures fassent surgir des personnages dans les lieux que je découvre. J’ai aussi beaucoup aimé la Carte Postale. 

Toutefois, Finistère évoque les origines bretonnes de l’autrice du côté paternel mais ne se déroule que partiellement en Bretagne. Seul le livre I (1909 -1939) se passe à Saint-Pol-de-Léon et met en scène les deux Eugène, son arrière – grand-père et son grand-père. 

Le premier, en 1909 organisa le syndicat rural du Léon à la suite d’une nouvelle exigence des négociants concernant le transport des pommes de terre et des légumes

Cet autodidacte s’était très tôt pris de passion pour un mouvement politique et idéologique appelé Le
Sillon, qui appartenait à une gauche chrétienne soucieuse de marier les idées de la République, la foi
catholique, et les ouvriers agricoles.

A la suite du boycott des syndiqués par les négociants, Eugène fonda une coopérative agricole : La Bretonne. Et La Bretonne devint toute sa vie. 

Son fils Eugène, né en 1922, portait tous les espoirs de son père. Il le destinait  à reprendre la direction de la coopérative et faire du Léon une grande région de paysans organisés, un modèle politique et social pour toute la France. Il lui donna une éducation exemplaire, marchant avec lui pour d’instructives promenades, l’emmenant au bureau de la coopérative et lui apprenant tout ce qu’il devait savoir pour y travailler.

Eugène, le fils, n’avait qu’une idée en tête : aller au collège, à l’institution Notre-Dame -du Kreisker. Excellent élève, il brille dans les humanités, latin et surtout grec. Toutefois, les études dans cette institution catholique n’offre pas une ouverture d’esprit, même Homère est censuré. L’Odyssée, offert comme cadeau de Noël est une véritable découverte.

Si j’avais cherché un guide touristique de la Bretagne, j’aurais été déçue. Une balade dans Quimper avec l’immeuble Kodak et le garage de l’Odet seront les seules curiosités. En revanche, j’ai été dépaysée par le Noël breton 1937 :

Pour tenir les enfants éveillés, on leur racontait des légendes anciennes. On leur disait que pendant la
messe de Noël, quand tout le monde est à l’église, les animaux des fermes conversent entre eux dans la
langue des humains. – Quand sonnent les cloches, la mer se retire et la ville de Kir-Is réapparaît, révélant
la vie qui l’animait autrefois. – Alors, les menhirs sortent de terre pour aller boire dans les ruisseaux. Les
enfants poussaient des cris de peur qui étaient aussi des cris de joie.

Eugène-fils, n’ira pas au Séminaire comme ses professeurs l’espéraient. Inscrit en hypokhâgne à Henri IV, non sans mal, et mesure la différence entre l’enseignement classique parisien et celui des curés de Saint-Pol-de-Léon. Il découvre l’action politique en participant à une manifestation honorant le 11 novembre alors que les autorités de Pétain (ou les Allemands) avaient supprimé cette commémoration. Puis il participe à des actions de résistance. Après l’échec au concours de Normale supérieure, et pour fuir le STO, Eugène entre en clandestinité. Après son mariage , professeur de français,  s’installe à Brest.

Le livre III commence en 1968 « Portrait de mon père en jeune homme », comme son père, Pierre découvre l’action politique au Lycée avec les comités d’action lycéens à la suite d’une émission à la télévision où Marguerite Duras et Romain Goupil évoquaient l’organisation de comités d’action. 

Il faut que, dans chaque lycée, s’oppose au pouvoir administratif la volonté organisée des élèves. Dans
chaque lycée, il faut construire le comité d’action représentatif.

Par les comités d’action, Pierre va entrer en contact avec les communistes prêts à l’action avec du matériel militant : une ronéo pour les tracts et la lectrice découvre « Brest la Rouge ». C’est le temps des comités Vietnam

Comme son père, Pierre va tenter sa chance à Paris en classe préparatoire, à Louis le Grand et justement c’est mai 68. Il vient de se faire recruter par la JCR et cela restera le grand secret de Pierre….

L’évocation de mai 68 et des années suivantes est très vivante et m’a beaucoup intéressée.

Cette exploration de la branche paternelle de sa famille s’entrelace avec une très belle relation père/fille alors qu’elle découvre la maladie de son père. La lutte contre le cancer rend plus urgente ces recherches. Les chapitres relatant des évènements anciens alternent avec ceux qui se déroulent de nos jours. C’est très émouvant.

A lire donc, en Bretagne ou ailleurs.

Pointe du Raz – Baie des Trépassés – Goulien

CAP SIZUN ET CORNOUAILLE

Pointe du Raz

Le vent a chassé la pluie mais la tempête annoncée avec des rafales à 79 km/heure me fait hésiter. Est-ce bien raisonnable de faire le tour de la Pointe du Raz sur le GR ? je m’en vais demander conseil à la Maison de la Pointe du Raz. Les hôtesses sont dubitatives. Le vent vient du Nord. Le côté sud ne devrait pas poser de problème, en revanche le côté nord est exposé au vent , partir seule ne leur semble pas conseillé. 

Au passage, dans l’espace d’exposition de belles photographies en Noir & Blanc : des portraits de gens de la mer, marins-pêcheurs et goémoniers. Une exposition d’Henri Rivière : »un regard japonisant, la Bretagne dans les yeux d’un admirateur d’Hokusaï » .

Henri Rivière

Le sentier vers la Pointe, le long de la côte sud n’est pas un sentier, c’est une piste très confortable – enrobé et cailloutis clair, bien large et éloigné du bord de la falaise. Même une tempête n’arriverait pas à déstabiliser le promeneur. La Pointe du Raz  labellisée Grand Site – et très bine équipée avec parking payant, bien à l’écart 8€ la journée qui sert à financer les investissements. Les touristes sont canalisés sur cette route confortable ou dans une navette. Des fils métalliques interdisent le piétinement et la végétation mise à mal par la fréquentation a pu se reconstituer. Pour l’aventure, vous repasserez! Pas l’ombre d’une déception, la nature, le vent les vagues sont tellement grandioses qu’on oublie les installations. j’avais eu la même impression aux Chutes du Niagara. je mitraille photo après photo pour immortaliser cette vague, puis la suivante.

Nous sommes allées en voiture Baie des Trépassés et avons déjeuné enfermées dans l’habitacle de la 2008. le sable balaie la plage et le parking. De véritables aiguilles volent horizontalement. Le sable s’insinue partout, même bouclées, vitres fermées, il se dépose sur le tableau de bord. Personne ne se hasarde sur la plage. Pourtant, des intrépides descendent sur le GR auquel j’ai renoncé. 

Un nuage noir couvre le ciel quand nous arrivons à Goulien. Pour la Réserve ornithologique du Cap Sizun, il est recommandé de prendre les billets et de se procurer un petit guide au bar-épicerie de Goulien. Samedi 15h, c’est fermé! Pourtant c’est un lieu convivial où on est même invité à venir tricoter et où des animations sont organisées en soirée. ouverture à 16h  on n’attendra pas sous la menace de la pluie. L’averse tombe dru quand on atteint le parking. Ce n’est qu’un grain qui s’arrête dix minutes après lorsque je sors en ciré. Le parcours est fléché sur un sentier bien entretenu qui conduit à la falaise où se tiennent (théoriquement) les craves à bec rouge, mouettes, goélands et guillemots de Troïl. Le vent a dû les chasser, personne en vue ans les jumelles apportées exprès pour cette excursion. 

Nous nous arrêtons au soleil dans la petite crique de Théolen  

Goulien Pors Téolen

Sur la route nous découvrons la chapelle Saint Laurent, surprise qui me ravit toujours.

Nathalie de Chez Mark et Marcel a regretté le beau temps :lire ICI

 

 

 

Quimper – Musée de la Faïence

CAP SIZUN ET CORNOUAILLE

Musée de la faïence

A l’écart du centre, de l’autre côté de l’Odetle quartier de Locmaria autour de l’église Notre-Dame-de Locmaria et du Prieuré (joli jardin médiéval le long de l‘Odet) est le centre de la Faïencerie de Quimper. La faïencerie Henriot se visite également. 

Le Musée de la Faïence – rue Bousquet retrace plus de trois siècles de faïence à Quimper. Les techniques de fabrication de la faïence y sont présentées. Enfin, de belles expositions temporaires s’y tiennent. Un menu copieux pour occuper une demie journée. 

Potiers bretons

Les premières salles nous initient au travail de la faïence et surtout au décor sous-émail. Pour décorer, les artisans s’aident de poncifs qui sont des  calques perforés de petits trous. La poncette est la poudre de charbon. Les pinceaux sont faits de petit gris de Kazan (un écureuil). Pour les contours, on utilise des poils d’oreille de bœuf. 

Jean-Marie Bousquetoriginaire du Var s’installa à Locmaria en 1699 apportant avec lui la tradition de Moustiers et le « vieux Marseille » à fond jaune.

Pierre Bellevaux (1704-1748) venu de Nevers, épouse la fille de Bousquet, important un décor en camaïeux bleu et blanc>.

En 1734, Caussy originaire de Rouen épouse Marie-Jeanne Bellevaux et amène les traditions de Rouen.

Faïence de quimper : motif paysan traditionnel

Chaque faïencier a apporté son savoir-faire, ses couleurs, ses moules, ses modèles. La faïence de Quimper est donc la résultante de toutes ces influences. A la fin du XIXème siècle le décor « au petit breton » voit le jour. Au XXème siècle avec les Expositions et l’essor du tourisme en Bretagne on produit des souvenirs. Décors folkloriques mais aussi « assiette parlantes« comme ces assiettes-Zola fustigeant l’écrivain ou beaucoup plus tard les assiettes-Libération.

Assiettes Zola

Les salles suivantes offrent des parcours variés : je retrouve les 7 frères, ou plutôt 6 autour de Jeanne Malivel (1895 -1926) avec des objets et des motifs proche de l’Art Déco comme je les avais découverts ce matin au Musée Breton. Ce mouvement artistique a pris ce nom en référence à un conte breton illustré par Jeanne Malivel, les artistes n’étaient pas 7 mais plus nombreux (d’après Wikipédia). 

Une promenade à travers l’exposition coloniale de 1931 fait découvrir d’autres horizons. 

Autre rencontre : Mathurin Meheut céramiste et peintre que j’aimerais mieux connaître. 

poissons japonisants

L’exposition Géo Fourrier CLICun aventurier explore la faïence  a été prolongée et offre un voyage exotique . S’inspirant du Japon il a aussi réalisé des céramiques sur des motifs africains, n’oubliant pas les thèmes bretons. j’ai beaucoup aimé.

Geo fourrier maroc

Le monde de la faïence de Quimper est beaucoup plus divers que je ne l’avais imaginé dépassant largement l’idée folklorique que j’en avais : bols à prénoms ou motifs colorés paysans.

Nathalie de  chez Mark et Marcel m’a précédée dans cette visite; lire ICI son avis.