Le bal de Sceaux – Balzac

LECTURE COMMUNE

C’est avec grand plaisir que je me laisse entraîner par les blogueuses Maggie, Cléanthe, dans les lectures communes qui me conduisent dans des chemins que je n’aurais sans doute pas trouvés seule. sortir de la routine en explorant les Classiques qu’on croit connaître alors que  les lectures datent parfois du lycée. 

Je n’avais jamais entendu parler du Bal de Sceaux avant qu’il ne soit proposé à la LC. C’est une agréable surprise même si ce ne sera sans doute pas ma nouvelle préférée.

Le comte de Fontaine, noble vendéen et bien sûr royaliste, à la Restauration vient à Paris pour se mettre au service du roi et solliciter la faveur royale pour l’établissement de ses nombreux enfants. Après avoir assuré la position de ses fils et marié ses deux filles aînées, il cherche pour la plus jeune Emilie, la préférée, un beau mariage. Mais Emilie, la dernière, est une enfant gâtée, une capricieuse qui  décourage tous ses prétendants malgré les efforts de son père qui organise repas et invite tous les partis avantageux.

Au Bal de Sceaux, elle croit trouver enfin le fiancé de ses rêves. Elle en tombe même amoureuse. L’amour la rend presque sympathique. Un beau mariage se prépare? Le promis est bien mystérieux. Est-il noble?

Je me suis un peu ennuyée à lire tous les détails de la cour que Monsieur de Fontaine a fait au roi, le protocole, les subtilités des fidélités, des exils….J’ai été un peu agacée par l’importance accordée au « sang bleu » des nobles, le « snobisme » (quel anachronisme) d’Emilie quand elle repousse ses prétendants.

En revanche,  la fin est inattendue et très réussie. Quelle leçon!

Lire aussi le billet de Dominique ivredelivres

El Verdugo/L’élixir de longue vie – Balzac

LECTURE COMMUNE : Balzac

Deux longues nouvelles, contes, courts romans, publiés tous deux en 1830, se déroulant en Espagne, toutes les deux sur le thème de de la mort du père. Assez loin du réalisme de la Comédie Humaine, plutôt dans le domaine fantastique.

El Verdugo, publié dans les Souvenirs Soldatesques se déroule pendant les Guerres Napoléoniennes en Espagne. Massacres, scènes sanguinolentes. Heureusement c’est court; mais je n’ai pas trop accroché.

L’Elixir de longue vie est beaucoup plus complexe.

Il se déroule selon deux parties, la première Festin raconte la mort du père de Don Juan Belvito, mort souhaitée par Don Juan qui est pressé d’hériter. Fils tardif, il est pourtant choyé et son père lui passe tous ses écarts.

« Jamais sur terre un père si commode ne s’était rencontré! »

Le père a découvert un moyen de ressusciter : un flacon de cristal qui contient un élixir : L’élixir de longue vie qui a donné son nom au livre.

Que va faire Don Juan? A vous de lire!

« Pour les négociants, le monde est un ballot, ou une masse de billets en circulation ; pour la plupart des jeunes gens, c’est une femme ; pour quelques femmes, c’est un homme ; pour certains esprits, c’est un salon, une coterie, un quartier, une ville ; mais pour don Juan, l’univers était – lui! »

Dans la seconde partie, en Espagne, Don Juan a épousé Dona Elvire. Cela ne vous rappelle rien? Le ton change, les allusions à la littérature sont jubilatoires. Jubilatoires aussi les blasphèmes et la scène grand-guignolesque que je ne veux pas vous dévoiler.

Un Balzac romantique? Sûrement!

 

Merci aux copines qui m’ont incité à lire cette nouvelle. Lue avec du retard. Lire Maggie et Cleanthe