Du Fayoum à Alexandrie

EGYPTE 2008

 

Après l’antiquité, l’Egypte moderne

Du Fayoum au Caire il y a une autoroute payante (5LE).
Tout d’abord Nabil fait le plein. Même pour cette opération toute simple le prix est sujet à négociation ; la facture n’est pas établie automatiquement – échange discret de billets. L’autoroute est encombrée.

Gizeh
Derrière un enchevêtrement de fils électriques et de pylônes se profilent les pyramides de Gizeh. Je ne me souviens pas que Mykérinos fût si petite à côté des autres. Nous traversons Gizeh et découvrons des quartiers modernes, des centres commerciaux, un immeuble de verre (Microsoft). L’autoroute vers Alexandrie est bondée. Nous sommes à la veille d’un très long week -end (4 jours avec le lundi de Pâques) les cairotes vont à la mer. Les voitures font la queue au péage – péage égyptien avec colonnes lotus et statues antiques. A Alexandrie, le péage sera grec avec fronton, colonnes corinthiennes, statues grecques et romaines…

Egypte moderne : panneaux publicitaires

Des panneaux publicitaires monstrueux se succèdent sur les bords de l‘autoroute, très rapprochés. On ne voit qu’eux ! J’essaie de deviner : téléphones mobiles, produits de beauté, parcours de golfe, ordinateurs…. Quel contraste avec l’Egypte de ce matin du marché aux canards !

Pour voir l’Egypte moderne il faut aussi regarde de chaque côté de l’autoroute les cultures : des vergers se succèdent : oliveraies, orangeraies, pêchers, abricotiers, grand champs de blé, vignes… Des dispositifs d’irrigations énormes sont installés : arrosage sur roue par aspersion.

Nabil rit :
–  « il y a dix ans c’était le désert ! »
C’est le même processus que j’ai observé sur la Western Desert road vers Minia, en plus avancé. Le long des grandes voies de communication on fait « fleurir » le désert. Cette agriculture n’a plus rien à voir avec celle des pharaons encore pratiquée dans la vallée du Nil. Les investissements, eux,  ont du être pharaoniques, eux. D’après Nabil ce sont des capitaux privés.

Wadi Natroun : la vieille église d’Amba Bshoï

EGYPTE 2008/WADI NATROUN

Monastères du wadi Natroun

Au programme des visites de la journée : deux ou trois monastères du wadi Natroun. Deir Abou Makar est fermé. Portail clos à Deir Baramos, Deir Souriani également .
Deir Amba Bchoï est très animé. Beaucoup de voitures sur le grand parking, des gens pique-niquent. Ce monastère est énorme. De nombreuses coupoles se superposent. Un campanile est haut et fin comme un minaret.

Baiser la main d’un moine

Nabil va et vient. Il baise la main des moines qu’ils rencontrent. Curieusement, au moment où ses lèvres s’approchent de la main le moine retire sa main si bien que Nabil s’embrasse lui-même la main. On demandera plus tard l’explication de ce manège étrange : les fidèles vénèrent les moines comme des représentants de Dieu sur terre, donc ils les embrassent. Ces derniers, par modestie enlèvent leur main. Nicodème, en revanche, pour faire plaisir aux gens ne retire pas sa main et se laisse embrasser.

Saint Bichoï

Après appels téléphoniques et négociations,  Nabil nous annonce que nous allons avoir une visite en Français. Quelques temps plus tard arrive un moine encapuchonné, plutôt mince, parlant parfaitement français. A l’entrée dans l’église, il nous parle de Saint Bichoï, le patron et fondateur du monastère dont le corps est resté intact dans l’église sans avoir été embaumé. Le Christ lui est apparu deux fois. Une fois, il lui a lavé les pieds, une autre fois, il l’a porté et le Christ lui a promis que son corps resterait intact.

La vieille chaire de bois

Nous nous déchaussons pour entrer dans la vieille église du 4ème siècle. Notre guide nous montre la vieille chaire de bois travaillé, très belle.

–    « savez vous pourquoi elle n’est plus utilisée ? »
–    « elle est vermoulue, trop fragile… »
–    « non » ce n’est pas la bonne réponse
–    « ….. »
–    « vous donnez votre langue au chat ? » (quelle bonne connaissance de notre langue !)

Il nous montre les hauts parleurs accrochés en hauteur
–    «  plus besoin de monter ! »

La vieille église

La vieille église est pleine. Comme dans les églises grecques, il n’y a pas de bancs et les fidèles se déplacent beaucoup tandis que d’autres sont assis sur des tapis à la mode égyptienne.

Deux séries de fresques racontent l’histoire du saint que notre guide vient de nous conter. Il nous permet de faire des photos. J’hésite : débrayer ou pas le flash ? Une sonnerie de téléphone mobile met fin à mes interrogations. L’éclair du flash ne devrait pas déranger plus que la sonnerie du mobile ! Je photographie aussi l’encadrement d’une porte en bois très ancien et le lustre.

Wadi Natroun : vie monastique

EGYPTE 2008/WADI NATROUN


Moulin

Nous nous rechaussons pour tourner autour de l’église et découvrir une série de bâtiments : le moulin à farine avec son engrenage de bois, ses meules de pierre.

Cellules

les cellules des moines s’ouvrent sur un long couloir à ciel ouvert. Celle que nous visitons est désaffectée. La porte est basse : celui qui la franchit plie les genoux en signe d’humilité. La porte est aussi étroite en référence à la Porte Etroite des Ecritures. Par une petite fenêtre on apportait au moine de la nourriture. J’entre pour visite : deux petites pièces communiquent.

Réfectoire

Réfectoire des moines

la  longue pièce au plafond en coupoles de briques, est meublée seulement d’une longue table basse  de pierre. Les moines mangeaient assis par terre. L’acoustique est parfaite : tous les moines, même ceux qui occupaient les places les plus éloignées, pouvaient entendre la lecture des textes sacrés. Dans ce réfectoire sont entreposés des troncs d’arbres fossiles que je photographie.

Nicodème nous rappelle que les repas des moines, les agapes, viennent du verbe grec agapo = j’aime. Importance de la convivialité !

Avec une feuille de papier, utilisant la réflexion, le moine éclaire le mur comme le faisaient les gardiens des tombes des Nobles à Gournah.

Les portes sont en marqueterie : deux motifs apparaissent : l’Etoile de David et un octogone figurant la ruche. Frère Nicodème récite un Psaume 119 : 103

– « que tes paroles soient comme du miel… »

Wadi Natroun : liturgies

EGYPTE 2008/WADI NATROUN

Sur une vaste esplanade est édifiée la grande église neuve avec toujours ces hautes tours évoquant les minarets. Elle est fermée ; un garçon d’une quinzaine d’années porte le trousseau et nous ouvre sans enthousiasme. La nef  immense, meublée avec des bancs de bois clair, rappelle plus  une église latine que vieille église que nous venons de visiter.Des bandeaux noirs autour  les piliers sont mis pour la  Semaine Sainte. L’iconostase est fermée par une sorte de rideau en plastique noir. La matière me choque un peu. Quand on sait que les Coptes, traditionnellement ont fabriqué des tissus  merveilleux !

Notre guide nous explique comment sont conduites les liturgies – il emploie le mot grec. Sur  le lutrin ,un livre bilingue, 2/3en copte et 1/3en arabe. L’alphabet copte utilise les lettres grecques plus un certain  nombre de caractères traduisant les sons spécifiques au copte (ces rajouts me font penser au cyrillique). Frère Nicodèmos chante pour nous un psaume en modulant (psalmodiant). Sur le livre on ne voit qu’une seule ligne et le chant dure plusieurs minutes. Air plaintif puisqu’il s’agit du Vendredi Saint. On prépare la visite du pape Chenouda  qui viendra demain passer la journée au monastère. On tape à la porte. « Ils vont la casser ! » s’exclame Nicodème. Une dizaine d’hommes jeunes font irruption portant un meuble : planche et montants en bois tourné (le catafalque du Christ ?)

capuchon

Anticipant nos questions, Nicodème nous explique la symbolique de son capuchon : six croix brodées de chaque côté, ne ligne, sorte de nervure, partage le capuchon. Six et six font douze apôtres, le Christ est représenté par une croix à part. La ligne sépare le Bien du Mal.

Wadi Natroun : monastère Amba Bshoï Qasr

EGYPTE 2008/ WADI NATROUN

 

wadi natroun : qasr

 

 le Qasr (est ce le même mot que le ksar marocain ?)est une forteresse du 5ème siècle : 3 étages et un fin pont-levis destiné à protéger le monastère contre les invasions barbares. Je demande :

–    « qui étaient ces Barbares ?
–    « ils venaient du désert Libyque ».

Il faudrait que je vérifie si les Vandales, les Goths, les Ostrogoths sont arrivés jusque là et à quelle date, ou s’il’agit d’autres barbares, à moins que ce ne soit des berbères(?).

En haut de la forteresse, encore un lieu de prière, très calme, très retiré. Nicodèmos sort les deux instruments de musique accompagnant les liturgie : le triangle et les cymbales, petites, une quinzaine de cm de diamètre, les mêmes qu’on a trouvées dans les tombes des pharaons. Il chante le Kyrie Eleison qui fait partie de la liturgie.
En redescendant, Nicodèmos explique l’origine de son nom : Nico : (niké) la victoire et Demos : le peuple. Nicodèmes était un compagnon du Christ.

A la fin de la visite je lui demande :
– «  comment vous remercier ? »
– « en copte ou en arabe ? »
– « choukran » en copte, je ne sais pas »

Plus sérieusement, je réitère ma question et j’obtiens la même réponse.

Frère Nicodèmos n’accepte que des prières.

Alexandrie : Corniche et Hôtel Aïfou

EGYPTE 2008/ALEXANDRIE

ALEXANDRIE

Embouteillage

15heures: péage romain, le trafic est très dense. Nous traversons ensuite des lieux mal définis, raffineries de pétrole, lac salé rose, zones industrielles, marais et roselières…ensuite c’est l’embouteillage. Nabil essaie de contourner les bouchons par des chemins détournés. C’est pareil. On dirait que la ville est saturée de voiture pare-chocs contre pare-chocs. L’espace urbain est dense, très dense. Hautes tours d’habitations : j’essaie de compter les étages, une vingtaine au moins, je me perds dans les balcons. Un tramway antique essaie de se faufiler dans la circulation. Je reconnais une place où nous sommes déjà passés avec son rond-point monumental décoré d’amphores. Les agents de police essaient de contenir le flot des voitures et interdisent de tourner à gauche pour rejoindre la Corniche. Nous restons longtemps prisonniers des immeubles. Nous avons mis deux heures pour traverser d’est en Ouest la ville.

Aïfou Horizon Resort

L »hôtel Aïfou Horizon Resort est  en face du parc Montaza à l’extrême Ouest de la corniche. Entrée de granite rose, six marches recouvertes de tapis rouge, colonnes énormes, hall de réception très vaste. Une hôtesse nous offre un verre à pied avec un cocktail de jus d’orange, mangue et abricot – grand classe, tailleurs bleu marine, cravate nouée. Sur un badge, son nom Marian Fouad, elle parle un français impeccable et nous accompagne à notre chambre en bavardant.

La chambre est immense, toute bleue et blanche. Il y a aussi un salon avec un canapé jaune et bleu et deux fauteuils Murs blancs bordés en haut d’une large bande bleue limitée par des plinthes foncées. Magnifiques rideaux bleus masquant deux grandes baies vitrées ouvrant sur une terrasse carrée donnant sur les jardins du château Montaza, une résidence royale occupée par Farouk. De notre chambre, on voit de beaux palmiers et des casuarinas immenses mais aussi un moulin à vent de fantaisie et une tour blanche italianisante qui est sans doute un château d’eau.

Sur la Corniche, la  circulation est effrayante, les plages plutôt minables. Même en face du Sheraton ! Les immeubles forment un véritable mur de vingt étages. Immeubles de béton plus ou moins bien crépis en beige avec des balcons tous les mêmes. Au pied 2X3 ou 2×4 voies. Sur la promenade,, pas un arbre, pas un palmier (il reste des troncs coupés à un mètre du sol) les seuls aménagements sont de petits abris pour faire de l’ombre sur les rares bancs et des tunnels que nous découvrirons plus tard, espacés de plus d’un kilomètre. Sur la plage, quelques douches ; des parasols et de chaises en plastique.
Alexandrie est décevante. Je ne l’imaginais pas comme cela !

Alexandrie : Musée archéologique fermé et amphithéâtre romain

EGYPTE 2008/ALEXANDRIE

Alexandrie : Amphithéâtre romain

 

C’est le jour du passage à l’heure d’été en Egypte. Bonne aubaine pour nous qui sommes toujours réveillées trop tôt ! Le jour se lève maintenant vers 6h cela rééquilibrera les journées !

Au petit déjeuner, nous sommes seules, on nous cuit des omelettes, je me sers abondamment en fromages mais il n’y a pas de tehina et les légumes ne m’inspirent pas confiance. En revanche on sert des yaourts.

Vers 8h nous hélons un taxi. L’hôtesse de la réception nous a écrit le nom du Musée Archéologique en Arabe et a fait un autre papier pour les catacombes. Heureusement, le taximan ne parle pas un mot d’anglais. Il accepte la course pour 30LE mais visiblement ne connaît pas le chemin. Chaque fois qu’un taxi arrive à sa hauteur il demande. Après avoir u peu tourné nous arrivons devant un bâtiment vieillot à fronton grec, colonnes corinthiennes peints en gris sale. Deux policiers gardent l’entrée mais c’est fermé. Le policier parle vaguement anglais, je crois saisir le mot « rénovation » mais la raison de la fermeture peut être autre : c’est vendredi et le week-end de Pâques. D’ailleurs il prétend que tout sera fermé. Le chauffeur téléphone puis me passe le téléphone : de l’autre côté il y a quelqu’un qui est censé parler anglais mais je n’y comprends rien. Nous congédions notre chauffeur désireux de nous emmener ailleurs (mais où ?) et référons continuer à pied. En route j’ai reconnu le nom de Zagloul qui est une des artères principales du centre d’Alexandrie. Avec un  plan on devrait pouvoir se retrouver.

Amphithéâtre romain
La ville est complètement endormie. Boutiques et cafés sont fermés. Nous broyons du  noir. On aurait dû nous prévenir à Paris que tout serait fermé !
L’amphithéâtre Romain est ouvert. Des touristes descendent d’un autocar. Nous n’entrons pas. On voit beaucoup mieux en le surplombant qu’à ras de terre. Et puis nous avons vu des thermes et des théâtres romains beaucoup mieux conservés !

–    « Pour la Colonne Pompée, il faut prendre un taxi. Beaucoup trop loin à pied ! »

6 LE mais je n’ai pas la monnaie, je sors 10 LE et attend sous les yeux de la police touristique. Monsieur Taxi n’a pas de monnaie non plus. Le policier intervient, le chauffeur ira au café et reviendra avec tout un paquet de billets de 25 piastres.

Alexandrie : la colonne Pompée

EGYPTE 2008/ALEXANDRIE

Colonne Pompée

La colonne Pompée se tient toute seule sur une éminence.
Quand on regarde mieux on voit deux sphinx.
Il faut lire l’histoire de cette colonne énorme, de 30 m de haut et 9 m de circonférence, pour trouver un certain intérêt à une colonne isolée. D’abord, elle n’a de Pompée que le nom (arabisé cela donne quelque chose comme Bombay) puisqu’elle fut érigée en l’honneur de Dioclétien et appartenait au Serapeum. Le Serapeum est un exemple de syncrétisme faisant du dieu égyptien Apis un  Sérapis romain. Tout autour, des excavations montrent les restes de l’annexe de l’antique Bibliothèque qui a aussi brûlé.

Alexandrie – De la colonne Pompée aux catacombes, promenade délicieuse

EGYPTE 2008/ALEXANDRIE


Une rue très agréable

De là, on peut rejoindre les Catacombes de Kôm El Chougoufa en passant par la Sharia el Nassyrieh. C’est une rue très agréable à, parcourir sans circulation automobile. Des moutons et des chèvres cherchent l’herbe rare le long du site archéologique. Un mouton se trouve au milieu d’une boutique de pastèques. Il lèche les petites pastèques et en croque parfois une d’un coup de dents. Les maisons sont peintes d’orange, de rose ou d’ocre avec du lige pendant aux fenêtres. Le marchand de fruit a un étal particulièrement attirant. Our une fois, les prix sont indiqués (en arabe malheureusement). Des cafés innombrables occupent les trottoirs – vieilles chaises de bois parfois empilées en hautes colonnes, chichas soigneusement rangées au dessus du comptoir, tables carrées sur lesquelles des vieux jouent aux dominos… On demande la permission de prendre des photos. Ils sont tous ravis. Ravi aussi le patron du bar devant ses chichas, le cocher de la charrette à cheval, le boulanger qui enfourne ses petits pains ronds et plats. Jamais, nous n’avons essuyé un refus. Seule une femme assise devant la boulangerie a pris un air revêche – on ne l’aurait de toutes les façons pas prise ! – En règle générale on évite de photographier des femmes sauf si elles nous y invitent surtout les très vieilles.

Dans les rues adjacentes, c’est le marché : persil, blettes mais surtout du poisson très frais – nous sommes à la mer –Les maisons ont perdu leur crépi. Elles se touchent presque dans les ruelles sombres. Les carrioles qui passent sont peintes en bois même les rayons des roues sont décorées. On prend photos sur photos.

ALEXANDRIE – Chicha bien rangées

Cette Alexandrie populaire et calme nous repose de la circulation infernale de la corniche. Nous sommes en Egypte mais sans la chaleur écrasante, nous pourrions aussi bien être en Grèce ou en Crète.

Alexandrie : catacombes

EGYPTE 2008 ALEXANDRIE

Alexandrie : café et joueurs de domino

On descend par un escalier en colimaçon. Le puits est très grand, bien éclairé, large comme au Nilomètre. On voit des chambres avec des loculi, quelques fresques. A l’étage le triclinium où les vivants venaient manger en compagnie de leurs mots. Le syncrétisme romano (hellenico)-égyptien est tout à fait perceptible : fronton grec mais colonnes égyptiennes à chapiteaux de papyrus et lotus. Je suis deux françaises accompagnées par un guide qui raconte qu’à Philae il y a des colonnes semblables. Plus on avance dans le sanctuaire de Philae, plus les fleurs s’ouvrent et s’épanouissent. Les personnages ici, surtout Anubis, on des airs hellènes. De curieux monstres évoquant des sirènes ou des dragons ont des queues couvertes d’écailles qui s’entortillent. Le décor est somptueux.

En dessous, l’eau a noyé les catacombes. Le guide français explique que l’eau de mer percole dans les roches poreuses. En plus de compliquer le travail des archéologues, cette eau salée corrode mes monuments et abîme les fresques. Selon lui, les pires ennemis des archéologues sont les promoteurs qui vont jusqu’à détruire un chantier prometteur la nuit alors que les scientifiques avaient demandé un prolongement de leur délais de fouilles. Je remercie le guide et je fais un tour aux tombes de Caracalla. L’empereur n’est pas du tout enterré ici.  C’est le refuge des chrétiens qu’il avait  persécutés. Nouveau syncrétisme !

Nous demandons à un policier devant la colonne Pompée, de nous arrêter un taxi (10 LE et la prière en prime à la radio). Le policier prélève sa dîme. Tout le monde trouve son compte dans ce système : le taxi qui cherche des clients, nous qui avons obtenu un bon prix et policier avec le bakchich.  La corruption n’est pas sur le point de  disparaître !

Nous traversons un quartier de menuisiers, puis un souk de vêtements. Alexandrie est vraiment une ville très étendue.