lire pour l’Egypte(Siwa) : l’Oasis – Alain Blottière

 

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C’est Siwa, l’oasis mystérieuse, l’oasis de l’Oracle d’Ammon, où se rendit Alexandre….C’est par cette visite d’Alexandre, fils de dieu que s’ouvre cette célébration de l’oasis.
Célébration poétique plutôt que récit de voyage, d’une oasis rêvée où l’auteur situa un  roman sans pouvoir la visiter alors qu’elle était interdite aux étrangers.
Célébration d’une osais présentée comme une île  préservée, farouche, qui se refusa longtemps aux visiteurs. Récit des expéditions des aventuriers du début du 19ème siècle qui, même sous le déguisement furent démasqués et chassés.
Célébration de l’amitié, de l’innocence de la rencontre avec les enfants de l’oasis…
Déploration de l’arrivée de la modernité,  de la télévision, de la route en goudron qui amènera les touristes et emportera les oasiens vers la grande ville.
Mieux qu’un guide, un très joli livre qui fait rêver.

Lire pour l’Egypte : Eça de Queiros : Les Anglais en Egypte –

 

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Le 11 juillet 1882 Alexandrie est bombardée par la Royal Navy. L’auteur analyse la mainmise de John Bull sur l’Egypte. Il raconte les circonstances de l’intervention britannique. L’impuissance du khédive, les velléités de réforme du colonel Arabi. La diplomatie trouble de la Turquie qui ne sait plus bien si le khédive est un vassal ou un souverain indépendant, la passivité de la France qui laisse faire. Et surtout l’importance stratégique de l’Egypte sur la route des Indes.

c’est un livre charmant contemporain des faits racontés, vivant et très agréable à lire

Eça de Queiros : Les Anglais en Egypte – Mille et une Nuits (100p)

 

j‘ai eu envie de sortir cet articles des profondeurs du blog pour le Challenge Victorien : la route des Indes est le pivot de la politique coloniale de l’Empire britannique et sur la route des Indes se trouve l’Egypte et surtout le Canal de Suez nouvellement creusé.

Challenge victorien

 

Lire pour l’Egypte : Khaled Al Khamissi -Taxi

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Le meilleur moyen de sentir battre le pouls d’une ville, c’est probablement de la parcourir en taxi et d’écouter le chauffeur. Le Caire est une métropole embouteillée, et vaste. Chaque parcours est l’occasion d’une conversation ou d’un monologue donnant la parole aux Egyptiens pauvres, aux prises avec la bureaucratie, la corruption ou la difficulté de joindre les deux bouts….Élections, grands travaux sont le sujet de blagues égyptiennes qui déclenchent parfois l’hilarité. Prêches religieux terrifiants  peuvent aussi sonoriser le parcours.

Le Caire, sans les Pyramides, sans l’exotisme des souks, loin des petits métiers, dans la pollution étouffante dans la gentillesse et la grande humanité du peuple des chauffeurs de taxi.

 

lire pour l’Egypte : Alaa EL ASWANY : j’aurais voulu être égyptien

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Alaa El Aswany est l’auteur de L’Immeuble Yacoubian que j’ai beaucoup aimé.J’aurais voulu être Egyptien est un recueil de nouvelles.

La première, Celui qui s’est approché et qui a vu, est longue d’une centaine de pages. Point de vue très pessimiste, presque désespéré sur une Egypte enlisée dans la corruption et la médiocrité. Dans la préface, l’auteur raconte ses démêlés avec la censure et explique la différence entre l‘art du littérateur qui peut créer des personnages abjects et la vraie vie.

Oscillant entre fascination de l’Occident, conformisme ou hypocrisie pseudo-religieuse, les héros des différentes nouvelles ne sont pas épargnés. Difficile d’accorder notre sympathie à  celui qui écrit une lettre fleurie de formules pieuses pour refuser de payer la facture de la clinique pour sa mère au prétexte que l’hôpital public est aussi bien, à celui qui découvre le décès de son père alors qu’il a avalé une première cuillerée de fèves à la tomate et qui est marri de pas avoir le temps de finir le plat avant  que ne reprenne le jeûne du Ramadan….

Ce livre très noir ne laisse que peu de place pour l’empathie comme dans l’Immeuble Yacoubian  ou dans Taxi de Khaled Al Khamissi.

Alaa  EL ASWANY : j’aurais voulu être égyptien ACTES SUD