Je ne résiste pas à une couverture où figure une église des Cyclades! j’avais déjà noté ce titra à la veille de notre voyage à Santorin.
incipit :
« Il faisait nuit, à présent.
Jacqueline n’avait rien mangé depuis la barre de chocolat tut aplatie ramassée sur les marches de la pharmacie.
la volonté de Dieu, lui dit sa mère…. »
Il ne s’agit pas de tourisme. Une histoire de migrants, d’exil. De ces naufragés qui s’échouent sur les îles de la Méditerranée? Contraste entre le paradis des vacanciers qu’est Santorin et la quête d’un refuge, de quelque chose à manger.
Les clichés véhiculés par la télévision cachent les destins individuels. Jacqueline est libérienne. Ni la pauvreté, ni l’espoir d’un avenir européen ne l’ont jetée sur la plage. Evacués, les préjugés! Jacqueline veut passer pour une étudiante américaine en vacances, et elle donne le change, réussit à cacher la faim, se trouve même un moyen de survie : masseuse sur la plage.
Le premier acte de sa tragédie, n’est pas l’exil. Son histoire est au Libéria. Oubliés, les clichés! Elle n’est pas une « pauvre » africaine lancée par la misère sur les routes…Au contraire, elle a vécu une enfance est une jeunesse dorée dans les arcanes du pouvoir, a étudié à Londres. Les difficultés du quotidiens n’effacent pas son passé dans le Libéria de Charles Taylor, guerre civile, enfants soldats et massacres….
C’est un sujet grave qui contraste avec le cadre solaire de l’île, la beauté des paysages, l’insouciance des vacanciers. J’aurais quand même voulu en apprendre un peu plus sur le Libéria.
Omonia est encore plus déserte qu’hier soir – la moitié des commerces ont et notre ancien hôtel La Miraje sont fermés, même les kiosques périptères où je trouvais tout, de l’eau aux yaourts et aux cigarettes en passant par les chips et les biscuits, paraissent démunis.
Le Musée National se trouve près de l’Ecole Polytechnique dont les grilles sont recouvertes de calicots et de banderoles soutenant le prolétariat ukrainien contre les fascistes. Affirmation ambigüe. Quels fascistes ? Quel prolétariat ?
Le bâtiment du musée 19ème siècle néo-classique est peint aux couleurs antiques. Les statues doivent se sentir « chez-elles ». Nombreux panneaux explicatifs bilingues, très bien faits. Je me sens plus à l’aise que dans le Nouveau Musée de l’Acropole, trop solennel, trop sombre où il est interdit de prendre des photos.
Idole enceinte
Nous avons visité le musée du Kerameikos ce matin, admiré les stèles, les très beaux vases. Je me fixe un objectif : les salles des Cyclades classées dans le département de la Préhistoire (comme à Fira). Une très longue salle étroite, très sombre est meublée de vitrines bien éclairée. Les objets sont de petite taille à l’exception d’une idole de taille humaine (1.51m, ma taille). Les objets sont rangés selon le site d’origine. Certaines proviennent de Paros ou de l’île voisine de Despotiko, beaucoup viennent de Naxos ou de Milos. Rien d’Akrotiri (tout doit être à Fira, je présume). Je suis fascinée par l’élégance, la sobriété des idoles de marbre. Les plus figuratives portent même des traces de peinture, l’une d’elle a les yeux maquillés. Une autre est enceinte.
harpiste
Les musiciens sont merveilleux. Les céramiques sont fort belles mais le choc de la surprise, nous l’avons eu à Fira et auparavant à Héraklion. Je ne connaissais pas les poêles à frire aux motifs marins, aux vagues en triangles entrelacés. En regardant mieux, je découvre un bateau.
Trésor de Mycènes : masque de’Agamemnon
Pour le plaisir, je flâne dans la salle de Mycènes où est exposé le Trésor d’Agamemnon. Je me souviens bien du masque d’Agamemnon (ornant le livre d’histoire de 6ème) mais j’avais oublié cette magnifique tête de taureau noir au mufle d’or (je croyais l’avoir vue à Héraklion). Evidente parenté des fresques mycéniennes avec les fresques Minoennes de Crète ou d’Akrotiri. Grandes amphores au motif du poulpe (encore un motif crétois). Mention spéciale à un bol de stéatite avec un poulpe gravé). Originalité de ces mycéniens partant en guerre, martiaux un peu branquignols !
les mycéniens s’en vont-en-guerre
Je m’aventure distraitement dans les salles de sculpture archaïque et classique. Je n’ai plus d’appétit. Et pourtant je flashe pour un Dyonisos ressemblant au Bacchus de Michel Ange du Bargello et pour els kouroi qui me ramènent à Samos.
Dyonisos
Retour sur la terrasse de l’Hôtel Economy.
Un orage se prépare. Il éclate vers 19h. Dès que la pluie cesse, je descends chercher à dîner. Déception : tout est bouclé. Autrefois, il me semblait qu’autour d’Omonia la vie ne s’arrêtait jamais, qu’on trouvait des tyropitas même en pleine nuit. Traditionnellement les Grecs mangent tard. Je commande le dernier souvlaki au marché mais il n’y a plus de pita, on me donne un vieux quignon de pain rassis.
Nous avons toujours bâclé la visite de l’Agora coincée entre l’Acropole et le Kérameikos. Cette fois-ci, encore, nous arrivons presque à midi ; sans guide Bleu. Je me précipite au Musée de l’Agora dan la Stoa d’Attalos,(roi de Pergame 2ème siècle A D). Ce musée et tout en longueur, le groupes forment des bouchons. A l’étage, sous la galerie, se trouve une galerie de portraits : dieux et empereurs romains mais aussi anonymes à la personnalité marquée et au nez invariablement cassé. L’Agora ne ressemble pas à la place du marché rectangulaire bien ordonnée qu’on visite dans els sites de moindre importance. Pendant l’Antiquité, ce quartier d’Athènes à la base de l’Acropole devait être très construit avec plusieurs stoas, deux bouleutérions, une tholos de nombreux bâtiments officiels sans compter les traditionnelles boutiques. Toute cette urbanisation est réduite aux fondations, de rares colonnes aux chapiteaux corinthiens géants dépassent. L’agora est plutôt un parc verdoyant aux multiples essences : oliviers en fleurs, caroubiers, platanes, lauriers qui ont la taille d’un arbre. Le grand égout collecteur traverse le jardin, il est plein d’eau en ce moment. Nous aurions pu y passer un bon moment tranquille si l’heure de déjeuner n’était pas arrivée.
déjeuner en terrasse
Pour notre dernier jour à Athènes nous mangerons dans une taverne sur la promenade longeant la tranchée du métro. Tables vertes, chaises de bois brut devant une maison néo-classique à façade jaune, au tour des portes et fenêtres blancs. De petites plantes vertes aromatiques, comme c’est l’usage en Grèce, ont pour cache-pots des boites anciennes en fer. Le serveur est attentionné. Ce sera risotto aux moules (8€) et moussaka (7€) avec du vin blanc. Pendant que nous attendons, une foule de vendeurs à la sauvette vient proposer divers articles dont nous n’avons pas l’usage. Un Indien vend pour 2€ un enfile-aiguille-à-coudre. En vieillissant, je deviens incapable d’enfiler une aiguille, j’achète volontiers sa camelote. Un autre Indien apporte une « machine-à-coudre » qui ressemble à une agrafeuse et qui fait des piqûres. Lui succède un 3ème avec des cannes télescopiques, des bâtons de montagne équipés d’une lampe de poche incorporée (sans doute pour les expéditions himalayennes ?). Les enfilent-aiguilles et les cannes sont destinées à la clientèle 3ème âge, c’est un peu vexant. Une vieille en fichu passe entre les tables avec des roses. Deux petites gitanes jouent les Enfants du Pirée à l’accordéon. Elles ont fixé le prix du spectacle à 0.5€. Des africains étalent des lunettes de soleil et des montres de contrefaçon au cadran gigantesque. Ils n’insistent pas. Une Africaine s’arrête longuement avec des bracelets tressés et en choisissant spécialement pour moi un « sexy » rose. La moussaka et le risotto arrivent enfin, servis brûlant ; la moussaka a plus de pommes de terres que d’aubergines et surtout beaucoup de béchamel. Je préfère la mienne.
De l’Hôtel Economy, la rue Sophokleous arrive directement dans la grande avenue qui vient du Pirée et qui passe devant l’usine à Gaz transformée en zone culturelle que je ne visiterai pas encore cette fois-ci, malgré mon envie.
Feu d’artifice de coquelicots. Leurs pétales sont rouge intense ; A l’intérieur de la corolle une croix noire brillante est dessinée. Un énorme bourdon les survole vrombissant comme un hélicoptère, soulevant les pétales ; lorsqu’il se pose sur le stigmate toute la fleur bascule sous son poids.
J’avais un souvenir émerveillé de ce cimetière antique verdoyant de part et d’autre de l’Eridanos, nous avions rencontré une tortue ; nous avons photographié à plusieurs reprises Charon ans sa barque et les vieillards, le chien Molosse, le taureau qui surplombe la voie des tombes. Je me souviens bien des stèles que nous visitons comme de très vieilles amies.
la barque de Charon
Le site est beaucoup plus organisé qu’à notre dernier passage. Des cordelettes définissent des parcours et interdisent l’approche des vieilles pierres. Une escouade de surveillantes, armées de sifflets, font lever les imprudentes qui auraient pris pour siège les fondations d’un monument. Le guide vert est resté à l’hôtel ; je me fie uniquement aux panneaux émaillés qui comportent invariablement un plan du Kerameikos et de ses environs procurant ainsi une représentation globale du site. Ce que je prenais pour un cimetière est plutôt un carrefour routier. Ceci n’est pas incompatible : on a souvent enterré les gens sur les bords des routes et à l’entrée des villes ; je l’avais remarqué à Rome ou en Corse.
Il faut alors imaginer le Dipylon comme la porte monumentale d’Athènes et les routes y arrivant. La route d’Eleusis, Voie sacrée, était parcourue par les processions allant aux mystères. Sur le bord de la Voie sacrée se trouve un vieil autel et à la fourchette de la voie sacrée et de la voie des tombeaux le Triptopatrion où les Athéniens invoquaient des divinités familiaires. La Route du Pirée couraitle long des Longs Murs de Thémistocle (478) construits à la hâte : il en subsiste un petit tronçon en bon état, bâti en appareil polygonal avec de très gros blocs parfois des tombes (selon le panneau). Une autre voie conduisait à l’Académie de Platon (1600m). Sur une place, Périclès aurait fait l(oraison funèbre des morts dans la guerre du Péloponnèse. On y voit aussi le monument des Lacédémoniens.
Dexilos tué à Corinthe en 394
A l’entrée de la ville, une fontaine accueillait les visiteurs assoiffés. A côté, les Romains avaient érigé une statue sur un piédestal de marbre. Proche du Dipylon, le Pompeion où se préparaient les processions funéraires sur le Dimosion Sema(cimetière public) et la procession Panathénienne vers l’Agora et l’Acropole. Le long du Demosion Sema se trouvent les tombes de Périclès, Clisthènes, Thucydide et Lycurgue.
Au lieu d’imaginer les tombes séparément, je vois maintenant les processions s’organiser, les soldats de Thémistocle se préparer à la bataille de Salamine, les philosophes se promener, les voyageurs se rafraîchir. L’endroit perd un peu de son mystère funéraire pour gagner en animation !
Un très joli musée abrite les statues originales, sur place on a mis des copies. Le chien Molosse qui gardait la tombe des Lysimachides Dexilos tué à Corinthe en 394, le taureau de Dionysos de Kollytos, le lion gardien de la Voie sacrée ainsi qu’un sphinx. Ce musée présente aussi de nombreuses céramiques: urnes, pyxides, aussi des pleureuses en terre cuite et des vases classiques de toute beauté.
pyxide
Quittant le Kerameikos on rejoint la promenade et le métro Thyssio avec son marché aux puces
Un coin calme, triangle de pelouse, porte une stèle. C’est un poème d’Elie Wiesel :
« Passant arrête-toi, ferme les yeux, souviens-toi qu’en ce temps, en ce lieu… »
Partout, en Grèce, ce passé me rattrape, au hasard d’une promenade.
Le Musée Kanellopoulos à Anafiotika est ouvert et gratuit aujourd’hui. De nombeuses salles sont vides. Restauration ou déménagement ? Je profite de l’aubaine pour admirer de très belles icones à l’étage.
Je remarque une Nativité du 15ème siècle entourée d’une »mosaïque » de 4 rectangles représentant les 4 évangélistes et dans les coins de carrés figurant des scènes de la vie de la Vierge. Une de mes préférées est une Dormition de la Vierge, une Dormition de Saint Ephraïm le syrien du 15ème ou 16ème siècle. Il y a également des portraits du Fayoum ainsi que des tissus coptes de toute beauté.
Après avoir descendu les petites rues bien tagguées cette années (c’est selon, une fois sur deux on les voit repeintes, on revient les graffiteurs sont repassés), nous prenons l’apéro à la taverne qui a installé ses tables en angle contre la grille du forum romain, c’est un de mes cafés préférés ; je dessine. Déjeuner sur la terrasse de l’hôtel Economy, je suis descendue à l’Agora (moderne) et j’ai acheté des souvlakis au coin de la rue, en face du marché.
Nouveau Musée de l’Acropole
caryatides de l’Erechteion
Nous l’avions raté pour cause de 1er mai et de grèves en 2010. J’attendais l’occasion de le visiter.
J’ai fait une belle promenade pour m’y rendre en passant par Monasteraki, le marché aux Puces, le long de la tranchée du métro l’Agora boisée ressemble à un parc. A Thissios, un pont enjambe le métro et une grande allée dallée occupée par les étals des peintres de chromos, les vendeurs de bracelets tressés et de tricots…Plus loin, une série de très beaux cafés ont installé de grandes terrasses et de beaux immeubles néoclassiques font face à l’Acropole.
Le Musée est installé derrière une esplanade de verre qui permet de découvrir les fondations des maisons et des bâtiments antiques. Les Musée est très vaste, sombre en rez de chaussée où l’on découvre dans de belles vitrines des objets: beaux vases, terracottas, objets usuels et stèles provenant de sanctuaires de divinités vénérés à proximité : Nymphes et Pan à la Pnyx au pied de l’Acropole : Asclépios et Dionysos accompagné par des danseuses aux vêtements plissés. Des escaliers roulants conduisent à l’étage ou le fronton de l’ancien temple nous fait face : un taureau est dévoré par une lionne, un dragon à la queue enroulée. A droite les statues archaïques, à gauche les statues hellénistiques ou romaines.
J’ai aimé la série de Korés présentent leurs coiffures bouclées et leurs vêtements drapés. Certaines ont gardé des traces de pigments et les motifs de leurs vêtements. On a reconstitué les couleurs d’époque avec des bleus francs et des rouges vifs.
Au second étage, restaurant en terrasse face à l’Acropole
Troisième étage : un écrin pour les frises du Parthénon. Beaucoup sont des reproductions en plâtre ou même absente remplacées par des dessins faits avant qu’Elgin ne les embarque au British Museum. Ce musée me paraît être un appel pour leur retour. On pourrait, certes, se contenter de ce qui est présenté. Lire toutes les explications, étudier un à un les personnages. Après avoir consacré beaucoup d’attention aux étages précédents je n’ai plus la patience nécessaire. Il me faudra revenir une autre fois et aller directement en haut !
Lire également sur un blog ami un article très détaillée : ICI
Je garde toutefois un souvenir ému de l’ancien musée de l’Acropole où l’on était beaucoup plus proche des œuvres qui se trouvaient à hauteur d’homme ;
Je rentre en complétant mon tour de l’Acropole par une flânerie à Plaka, ses restaurants et ses boutiques. Rue Byron, une pensée pour le poète. A mesure qu’on se rapproche de Monasteraki les magasins proposent des marchandises meilleur marché et de moindre qualité. Je trouve quand même le foulard en mousseline que je désirais rapporter. Malheureusement ceux de Santorin étaient beaucoup plus beaux. On ne devrait jamais différer ces achats.
Aux Aérides, je trouve la rue Eolou qui me ramène derrière l’Agora. Nous ne nous lassons pas de la terrasse sur le toit de l’Hôtel Economy. Vers 20h je vais à Omonia chercher le dîner. Everest a fermé, les kiosques sont démunis. Plus d’Albanais, plus de drogués et de marginaux comme autrefois. Omonia est déjà endormie.
Le Prevelis accoste à la Porte 4. Où est le métro ? Cédons à la facilité : les taxis attendent juste en face. Le chauffeur ne connait pas un mot d’anglais mais connait l’hôtel Economy. Je fixe ostensiblement le compteur. La prise en charge n’est que d’1.20€ , il n’y a personne dans les rues. 11€ à peine plus que ce que nous aurions dû payer en métro avec la promenade de Monasteraki en traînant les valises en moins.
6h45 : le réceptionniste de l’Hôtel Economy est très aimable mais n’a pas de chambre disponible. La première qui se libérera sera pour nous. Je fais remplacer le petit déjeuner que nous ne prendrons pas dimanche par celui d’aujourd’hui.
Acropole
Temple archaïque d’Athéna et Erechteion
Luxe : le taxi pour l’Acropole monte jusqu’à la billetterie grâce la carte Handicapé, laquelle donnera également droit à une montée par l’ascenseur secret grimpant la falaise.
Sans Guide Bleu ni Guide vert, je prête une attention particulière aux panneaux explicatifs et les recopie studieusement.
Le Pandroseion – ancien temple d’Athéna – nommé d’après Pandroso (fille gentille et obéissante de Cecrops, d’après le panneau) est l’endroit le plus ancien, le lieu du concours entre Poséidon et Athéna. L’olivier sacré (mais quand même moderne) rappelle cette légende avec la source salée offerte par Poséidon. Le Temple Archaïque d’Athéna construit de 525 à 500, fut détruit par les Perses en 480 et modifié au moment de l’érection de l’Erechtéion.
L’Erechtéion – nommé d’après Erechtée – roi mythique d’Athènes, construit de 431 à 406. Sa construction fut interrompue pendant les Guerres du Péloponnèse. Les caryatides sont en marbre de Paros. Elgin a emporté la 3ème caryatide à Londres. L’Erechtéion fut restauré de 1979 à 1987.
Parthénon
L’Acropole est un chantier permanent. Chaque fois que nous y venons, nous constatons du changement. Cette année, la restauration du Parthénon accuse des progrès notables. La grue qui était au milieu dans la cella à notre dernière visite en 2010, s’est avancée au coin de la façade Ouest qui se trouve encombrée avec des sacs de ciment. Juste derrière la colonnade, 3 étages d’Algécos sont empilés.
De nombreux panneaux expliquent cette restauration et listent les interventions précédentes :
1841/1844, 1913, 1927/1928
La restauration actuelle a pour but de retrouver l’aspect des ruines au 19ème siècle. On a démoli le mur latéral de la cella pour identifier les blocs et la reconstruire. Les colonnes sont aussi remontées. Le principe moderne de l’anastylose est de ne pas cacher les lacunes en utilisant du marbre pentélique plus blanc identifiable. On remplace les chevilles de ferrailles qui ont endommagé la pierre par des chevilles de titane. J’aime regarder les ouvriers qui travaillent les jointures et les cannelures à la scie électrique.
Parthénon : façade est
Je n’avais jamais pris la peine de bien observer la façade Est : je découvre les têtes de cheval débordant du fronton et les trous aux emplacements où étaient accrochés les boucliers votifs offert par Alexandre le Grand après sa victoire sur le Granique en 334 av. JC.
Temple de Rome et d’Auguste
Situé derrière la façade Est du Parthénon. Je n’avais jamais prêté attention à ce petit temple romain à colonnade circulaire de 9 colonnes (pteron), le seul dédié au culte de l’empereur. Les Athéniens avaient soutenu Marc-Antoine. Le temple fut construit en 27 av. JC quand Octave fut proclamé Auguste.
Nous redescendons par les Propylées bien restaurée . Je n’avais jamais remarqué devant les Propylées le Monument d’Agrippa pourtant il me semble qu’on ne voit que lui avec son socle monumental.
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Le propriétaire de Rooms Mary on the beach nous conduit à 19h au port – vide- le Prevelis arrive de Crète, via Rhodes– Karpathos – Anafi.
Nous l’attendons à l’abri dans la gare maritime. 9h55, le Prevelis est à quai sans qu’on ne l’entende. C’est un bateau blanc de la compagnie ANEK plus petit et moins luxueux que le Delos.
Pas de hamburgers Goody’s, nous dînons grec, de tyropita (2.2€) il y a aussi des gyros (chers) et une sorte de cantine avec un repas complet à 8€.
Un steward nous accompagne à la cabine, plus vaste que je ne l’imaginais avec une grande salle d’eau. Les couchettes sont prêtes. Nous montons sur le pont voir le bateau quitter le port. Il fait déjà nuit. Fira est illuminée. Un bateau de croisière étincelle. La nuit sera confortable. Je m’éveillerai au Pirée. Une dame vient frapper avec insistance pour s’assurer que nous sommes levées.
Ancienne capitale de l’île avant Fira, bourg adossé à une colline tout en marches et escaliers. Le parcours vers le kastro est fléché. Les magasins de souvenir ont accroché leur marchandise sur les murs ou placé par terre les poteries aux motifs de tulipes et d’œillets comme les céramiques turques. Le château est très en ruines, ses murs sont de grosses pierres noires et parfois rouges. Des maisons sont venues s’entasser contre la muraille et se fondent dans la forteresse. Des chiens nous font l’honneur de la visite, un âne surveille la vallée. Suivant l’ écriteau « Café Franco », je passe sous des porches blancs-bleus et arrive sur une petite place dallée de petits galets qui a une très belle vue. A la base du clocher triangulaire plat se trouvent deux églises du 17ème siècle Sainte Marie et Saint Georges (toutes les deux fermées) Dans l’exonarthex on a représenté une rose des vents avec les galets et deux rosaces de chaque côté. Le parvis est aussi dallé à la mode de Chios.
Pyrgos : Saint Nicolas
Plus bas il y a une autre place, rectangulaires, un monument aux morts et plus loin l’église Saint Nicolas avec sa coupole bleue précédée d’un clocheton plats bordé de belle pierre. Les linteaux et les arches de la grande maison sont aussi soulignés de belle pierre rouge. Dans un renfoncement se trouve un banc de marbre. De l’autre côté de la place de très belles maisons sont crépies de jaune. L’une d’elles est occupée par un hôtel Relais-Châteaux, sa grille est richement forgée et des chapiteaux ioniens ornent la façade. Je passe aussi devant une belle maison précédé par un jardin de cactus avec les tours de porte en lave, des frontons triangulaires et 6 colonnes plates plaquées sur la façade. Dans la descente je vois une grande église blanche soulignée de pierre rouge avec de belles arcades.
Megalochori
les escaliers blancs de Megalochori
Il faudra toujours laisser la voiture au premier parking venu ! Nous traversons donc la rue « principale » en repliant les rétroviseurs sous les regards narquois des habitants tout en espérant que personne n’arrivera en face. Nous passons sous l’arche d’un campanile blanc éblouissant. Le village est tranquille. Certaines maisons, comme à Pyrgos ont les portes et fenêtre soulignées de beaux parements de pierre rouge foncé. Sur la platéia est dallée de galets, deux églises se font face, l’une très grande, l’autre avec une petite coupole bleue. Nous nous serions volontiers attablée à la belle taverne mais personne n’est venu nous servir.
Megalochori campanile
Plus bas dans la rue qui descend, un petit café moderne sert des pâtisseries. Le patron est jeune. Bien sûr, il y a la Wifi, j’en profite pour télécharger Le Monde sur ma liseuse pour le lire sur le bateau.
Megalochori est une bourgade viticole. Nous admirons les vignes très soignées où pas une mauvaise herbe ne pousse. Les ceps sont enroulés sur eux même parfois faisant deux tours. Dans les vignes il y a des caves troglodytes et même des églises à moitié enterrées où la façade dépasse de la ponce gris clair.
Nous retournons aux moulins d’Emborio. Il vente autant que la dernière fois. Pas étonnant qu’on ait regroupé les moulins sur cette arête exposée.
Paralia Kokini (Red beach)
paralia Kokkini et son sentier acrobatique
Non loin du site d’Akrotiri, on accède à cette plage fameuse par un vaste parking sous la falaise de scories rouges. Il faut ensuite continuer à pied sur un mauvais sentier escarpé bordé d’avertissements terribles concernant les chutes de pierre et des éventuels écroulements. Comme la foule s’y presse, je n’en fais pas cas mais regarde mes pieds plutôt que le paysage. On découvre la plage au détour du chemin, abritée par sa montagne rouge qui passe au noir à son extrémité. Le sable est brillant, mélange de grains noirs étincelants et d’autres bruns ou grenat qui donnent une couleur étrange quand la vague se retire. Des Russes se baignent, ils n’ont pas l’air de craindre l’eau froide.
la petite mariée chinoise
Du côté parking, c’est séance-photo pour une jeune mariée chinoise qu’on éclaire en pro avec un disque en alu. Elle fait des effets de traîne. Où est donc le marié ? Peut être est-ce le vidéaste, ou l’éclairagiste. Elle est affublée d’une mousseline champagne qui traine dans les scories rouges mais les deux jeunes hommes sont en survêt.
Katharos proche du port d’Amoudi. On y parvient par une descente bien raide. La route s’arrête au parking. En dessous : un bar comme suspendu au dessus de l’eau dans un écrin de verdure. Le sentier étroit va à la plage, bien en-dessous, cachée.
Retour vers Oia. Flèchage :Matthéou Mavromati, Baxedes. Une très longue plage grise s’étend sur des kilomètres, cinq six, peut être plus, au pied d’une falaise gris clair très érodée, ruiniforme, fantomatique avec grandes colonnes verticales, grottes naturelles. La falaise n’est haute que de quelques mètres mais les accès sont rares (il y a quelques escaliers mais bien cachés). Paradiso : petit parking au niveau de l’eau. Le sable noir est très grossier, plutôt des graviers mêlés à des galets. Au dessus se trouvent des grumeaux gris clairs à blanc beige qui viennent de la falaise et qui sont doux sous les sandales ; on croirait marcher sur du polystyrène. Les longues lanières des herbes marines forment un mate accumulé depuis longtemps. Impossible de se déchausser pour une promenade pieds nus dans l’eau. Même la marche est fatigante, je m’enfonce heurtant parfois un galet. Cette plage doit être merveilleuse l’été pour se baigner et se rafraîchir dans la canicule. Aujourd’hui par ciel couvert elle a un aspect désolé.
On essaie plus loin, vers Kaboulou, encore un petit parking suspendu. Je descends par l’échancrure d’un petit torrent. Le sable noir est plus fin, plus doux sous les pieds. Le soleil fait une apparition, je suis ravie de la promenade. Une plage est aménagée : lits métalliques à la toile aux couleurs acides jaune fluo, vert, orange. Un bar très confortable avec d’épaisses banquettes en skaï est déjà ouvert. Depuis Pâques, les installations balnéaires les tavernes et les plages s’organisent pour la saison qui commencera dès le début mai. Chaque jour l’île accueille davantage de visiteurs, de plus en plus de bateaux de croisière et de baigneurs dans l’eau.
Pori
Le port est minuscule, six ou sept bateaux de pêche, autant de barques abrités par une jetée artificielle. Un couple déjeune sur le bord du quai le vin est servi dans des verres à pied. Les pots de condiments sont alignés ; Nous nous éclipsons pour ne pas déranger ces agapes tardives (17h) ;
Vourvoulous
Une plage bordée de tamaris, toujours des graviers gris. Au lieu de marcher je rentre dans l’eau jusqu’à mi-mollets. Elle est très transparente avec la couleur bleu marine de certains bonbons à la menthe glaciale.
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Le Musée maritime se trouve dans des rues que nous n’avions pas vues bordées de maisons néo-classiques, les maisons des armateurs et des capitaines, ornées de moulures de cannelures. Le musée Maritime est logé dans une de ces belles maisons à étage. Les objets de marine, les nœuds, les figures de proue, les maquettes sont bien jolis. Un accompagnement sonore rappelle le bruit de la mer. A l’étage, on a mis l’accent sur les hommes : photos de marins de capitaines et d’officiers de marine sont encadrées sur les murs. Leurs livrets de marins sont dans des vitrines, leurs lettres aussi. C’est la mémoire de l’île, bien émouvante même si on ne lit pas le Grec.
Déjeuner à la taverne du port d’Amoudi
descendant la falaise vers Amoudi
Les croisiéristes de Fira nous ont suivies. Les ruelles d’Oia sont bondées. Je descends au port d’Amoudi en dessous d’Oia. J’ai d’abord du mal à trouver l’escalier. A plusieurs reprises j’aboutis sur la terrasse d’un hôtel ou dans la cour d’une église. L’escalier est revêtu de petits pavés volcaniques rouges mais il est tellement pentu que j’ai peur de glisser et avance à tout petits pas. Quatre belles tavernes ont installé leurs tables carrées et leurs chaises de bois sur les quais. Nous avons envie de petite friture. Il n’y en a pas. Les plus petits poissons sont des rougets à un prix au kg impressionnant. Abordables : les calamars et les moules.
tavernes du port d’Amoudi
Je choisis la taverne aux chaises orange. Le serveur très prévenant avant même qu’on ait commandé apporte du pain et de l’eau. Nous hésitons pour le calamar, frit ou grillé ? Un doute s’installe : et s’il était surgelé ? Voyant mon hésitation, le serveur m’entraine en cuisine me montre le beau calamar frais et choisit une daurade, la pèse : 13€ au lieu de 11€ le calamar. Cela revient au même !
calamar et daurade
Calamar et daurade seront grillés à la braise dehors. La daurade arrive coupée en deux sans les arêtes. Elle est excellente avec un filet d’huile d’olive. La fraîcheur change tout ! Le calamar est une divine surprise : énorme avec des tentacules de 10cm, tendre et parfumé. Nous mangeons au bord de l’eau transparente. Un bateau de pêche se balance. Les croisiéristes débarquent à la fin du repas. Sur les premières marches de l’escalier un troupeau d’ânes les attend.