EXPOSITION TEMPORAIRE jusqu’au 12 janvier 2025

Merci à Lisa Pascaretti de Plumes, pointes et palettes d’avoir conseillé cette visite! Le Musée d’Orsay présente cette artiste norvégienne, célèbre dans son pays mais tout à fait inconnue de moi. J’adore les surprises et ce fut une belle découverte.

La formation de Harriet Backer fut européenne : Munich, Paris(10 ans ) Florence. Elle copie les grands maîtres avec un intérêt particulier pour la peinture hollandaise. Elle se lie en 1975 à Kitty Kielland et partage avec elle son atelier. Elle fréquente les cercles d’artistes-femmes scandinaves. On peut voir dans l’exposition d’Orsay des portraits « croisés », les unes prenant pour modèles les autres. Joanna Bauck et Bertha Wegman, Hildegard Thorell, Asta Norregaad.

En 1881, elles partent en Bretagne où Harriet Backer s’intéresse aux intérieurs ruraux . Le plus souvent, une femme est représentée : une dentellière, une autre lit, une coud, les lumières sont particulièrement étudiées et soignées.


Le titre de l’exposition : La musique des couleurs rappelle qu’on fait beaucoup de musique chez Harriet Backer. Sa soeur est une compositrice reconnue. La salle où sont accrochés ces tableaux musiciens est sonorisée par une musique au piano : celle d’Agathe Backer Grondahl. Je me suis assise sur la banquette et j’ai pris mon temps pour écouter cette musique.

« Le tableau est une musique pour l’oeil »
Rythme et harmonie.
De retour en Norvège, en 1888, dans un contexte de revendication de l’identité norvégienne. Harriet Backer s’intéresse aux églises, à la vieille église en bois peinte – la Stavkirke d’Uvdal

Dans des églises luthériennes plus sobre, elle a peint les divers rites : baptême, relevailles…
Après 1903, elle peint des natures mortes : Vie silencieuse qu’elle laisse souvent inachevées

Comme Kitty Kielland, elle peint aussi des paysages

Ce paysage de Baerum est mon préféré. Comme dans ses intérieurs, elle peuple sa toile de femmes.
