
Aghios Giorgos
A la recherche de Aghios Giorgos, nous quittons la route asphaltée pour une piste . La campagne est très soignée, équipée de robinets et de tuyaux d’irrigation. De nombreux chemins de terre sillonnent la campagne. Lequel choisir ? La petite église chaulée se voit de loin avec ses deux hauts cyprès. La campagne bruisse des stridulations des cigales. On pousse la grille pour entrer dans une jolie cour barbouillée à la chaux de décorations florales. Chapelle hémicylindrique, toute simple.
nous ne trouverons pas Saint Damien et saint Cosme.
Nous essayons le « guidage aux cyprès », en vain. Ils cachent une éolienne rouillée mais pas de chapelle. Par les chemins de terre nous retrouvons la route goudronnée.

Nouvel écriteau, nouvelle chapelle : Virgin Zoodochos Piyi Arosali – jolie chapelle avec trois arcs- boutants sur les côtés. Installée sur une esplanade dans la forêt de pins aménagée avec des barbecues, un abri de cannisses, une fontaine et un beau mûrier. A l’intérieur, une lampe à huile est allumée. D’ailleurs il y a de l’huile pour les lampes, de l’encens, du Tide…
Nous continuons la tournée des chapelles : Saint Zacharias est aussi ouverte : je comprends le fonctionnement des lampes à huile : une boite de mèches d’1,5cm est ouverte. On coince la mèche sur un portoir métallique qui flotte sur l’huile dans une coupelle. Il y a aussi de très belles icônes et des lampes suspendues. Ici aussi, « sons et odeurs », stridulation et fragrances des pins, des cystes et de la sauge qui se mêlent.

La « scenic road » mène à une forteresse : les hauts murs sont encadrés de deux tours. Nous sommes chez nous à Asklipio. Le château vu de côté est plus impressionnant que du village. Trois heures plus tard, nous voici de retour ! Le circuit prévu est bien écourté.
Nous décidons donc d’aller à la pointe sud de l’île de Rhodes puis de nous baigner à notre plage de Kokiari.
Heureusement les grands hôtels n’ont pas encore poussé sur cette partie de l’île. Mais on construit avec ardeur. Constructions individuelles et anarchiques. C’est le règne du n’importe-quoi-architectural. Des cubes poussent de toutes parts. Certains arborent des teintes vives bien loin du blanc et du bleu habituels en Grèce. Cette urbanisation anarchique m’attriste un peu. Pour l’instant c’est supportable. Mais jusqu’à quand ?
A Gennadi, nous complétons notre collection de chapelles : saint Raphaël, petite église toute neuve avec un toit de tuiles et un clocher évidé en arceau, entourée par une végétation luxuriante : quatre cyprès et des pots de fleurs. Surprise l’église est toute peinte à fresques – un peu neuves mais dans le style traditionnel.
Suite de la piste des chapelles : saint Procope, loin du village, perdu dans un vallon poussiéreux de marnes grises. Trois hommes s’activent : l’un chaule l’extérieur, un deuxième nettoie, brosse en main, un troisième prend soin des icônes.
Nous rejoignons la route vers le sud négligeant les chapelles suivantes. Si on les visite toutes nous n’arriverons jamais à la pointe.