Tallinn: saint Nicolas et la Danse Macabre

Danse Macabre Bernt Notke

Eglise Saint Nicolas (13ème siècle), fondée par les marchands allemands,  était une église fortifiée. Bombardée le 9 mars 1944.

Les pierres tombales sont très grandes. Celle de Reinhold von Delwigi est étrange : le personnage semble endormi, une jambe repliée la seconde en l’air pas du tout dans la position d’un gisant. On l’imagine faisant la sieste sous un arbre.  Ici aussi, comme dans la Cathédrale luthérienne de nombreux blasons ont été accrochés. Plusieurs retables sont exposés : l’un vient d’un atelier bruxellois, un autre représente la Passion et vient de Bruges (1515-1520), une troisième de Lübeck (1478-1481).

Le chef d’œuvre de l’église est la Danse Macabre

Sur un paysage de collines vertes reconnait une ville fortifiée avec des tours rondes coiffées de cônes pointus, des remparts – Tallinn ?? – Un évêque, un roi, une belle dame, un cardinal, un homme riche sont entraînés dans une farandole par des squelettes aux os noircis drapés dans leur linceul déchiré. L’un d’eux porte son cercueil, un autre, assis, joue de la flûte, le linceul enrubanné sur son crâne comme le turban d’une antillaise. Ces squelettes sont étrangement dansants tandis que les vivants sont statiques, consternés, les ecclésiastiques surtout font la grimace. En bas se déroule un parchemin en rouleau. Le fragment de Tallinn présente 13 figurines.

Un panneau fait la comparaison avec la Danse macabre de Lübeck qui a été copiée e, 1701 mais dont la copie a brûlé en 1942. Elle avait 49 personnages et se terminait par un bébé dans son berceau. Les 13 premiers sont pratiquement identiques. Le texte est daté de 1463. En 1464 Lübeck fut touchée par la Peste

Nous terminons la journée au Jardin botanique au bout de Pirita Tee

les petites rues de Tallinn

Hôtel de ville et maiosn de marchand

Rue Pikk sous le soleil


La Grande Guilde ne ressemble pas à celle de Riga. C’est une maison à fronton triangulaire pointu crépi en jaune. Deux bancs de pierre sur le perron, un petit lanternon à vitrail éclaire la porte en ogive.

Sur la Guilde des Kanute porte deux statues monumentales : le roi du Danemark et Martin Luther.

Tallinn maison des Têtes Noires

La Maison des Têtes Noires n’a pas l’éclat de celle de Riga mais elle est finement décorée avec des bas-reliefs ciselés, un portail baroque, les blasons des cités hanséatiques avec lesquelles les échanges commerciaux étaient les plus importants : Londres, Novgorod…

Les Trois Sœurs sont le pendant des Trois Frères de Riga. Les Trois Sœurs sont trop rénovées, occupées par un hôtel de luxe, moins émouvantes que les TroisFrères .

Nous rentrons par la rue Lai

 

Le clocher de l’église Oleviste (saint Olaf) (église suédoise) offre un beau panorama. L’église elle-même n’a aucun intérêt touristique. Pour les croyants, elle est équipée de baffles et de moniteurs- télévision. Malentendant, malvoyant, chacun peut suivre le pasteur ! Le clocher mesure 124m. A l’origine il était encore plus haut et se voyait de loin en mer. La montée est pénible parce que l’escalier est très étroit et qu’on ne peut pas s’y croiser. Du haut, on voit le port, les bateaux de croisière, les toits et les clochers si fins.

La rue Lai  est tranquille. Les maisons anciennes sont moins spectaculaires que  celles de la rue Pikk mais l’absence de touristes est très agréable.

L’église PühaVaimu (14ème siècle) porte une horloge sans aiguilles. L’intérieur est très décoré pour un temple protestant avec une chaire baroque très ornée, un retable doré. Les galeries des tribunes sont peintes de tableaux charmants un peu naïfs.

Descendant la rue Pühavaimu et suivant la rue Vene nous arrivons aux portes de la ville close où se tient un joli marché aux fleurs. Rebroussant chemin en longeant les remparts très bien restaurés avec le chemin de ronde de bois qui court d’une tour à l’autre. Sous les planches, un marché aux tricots, chaussettes, moufles. J’avais pris de curieux bonnets pour des caleçons destinés à des géants aux jambes très longues et très maigres. Je n’avais pas vu les pompons. La marchande me fait une démonstration : c’est un bonnet pointu avec deux longues pointes qu’on enroule autour du cou.

T

Le passage Sainte Catherine est enjambé par de fines arcades de pierres. Il mène au cloître du monastère dominicain dont le porche gothique 14ème a ensuite été copié. Le long du passage de très grandes dalles proviennent de la crypte de l’église.

A la recherche d’une terrasse sympathique, calme et ensoleillée (nous fuyons les restaurants touristiques de la place de l’Hôtel de ville et des rues adjacentes) . Nous élisons une table sur al placette face au couvent. On y sert des cocktails très élaborés à des prix élevés. Les grands verres sont encombrés d’une verdure singulière pour un mojito, quartiers de citrons verts, de pommes. Nous sommes bien au calme pour relire les guides

le voyeur

Evidemment de nombreuses curiosités nous ont échappé comme ce personnage au sommet de la belle maison Art Nouveau rue Pikk, »la maison du voyeur ». Au coin de la place de l’Hôtel de Ville nous trouvons la vieille pharmacie (une vraie pharmacie) et la plus petite maison de Tallinn juste derrière Pühavaimu. Malgré les nuisances touristiques, Tallinn est d’une richesse exceptionnelle et mérite plusieurs visites approfondies.