Robert DESSAIX : Corfou

Lire pour voyager, voyager pour lire!

Cet été nos sommes en partance pour les îles de la Mer Ionienne

  J’ai pris ce livre au hasard à la bibliothèque.

Le narrateur, un acteur australien, s’installe à Gastouri sur l’île de Corfou, dans la maison que loue un écrivain, Kester Berwick .

Le décor est planté, comme figurants, s’invitent Ulysse mais aussi Sissi dont le palais est proche. Même si le milieu  des expatriés britanniques ou australien ressemble au monde de Durrell, Dessaix, ou son narrateur, ne sont pas Durrell et Corfou n’st pas l’île de Prospero.  Durrell, parfait îlomane, savait restituer l’atmosphère solaire, les saveurs, les odeurs, la simplicité de la vie grecque,. Pour Dessaix, Corfou n’est que décor et non sujet. D’ailleurs, une partie du roman se déroule à Molyvos sur l’île de Lesbos où Berwick a rédigé son roman : la Tête d’Orphée chante, prétexte pour citer Sappho.

Le sujet du roman est une biographie (romancée ??) de la vie de Kester Berwick, acteur et écrivain australien. Autre thème récurrent et très bien détaillé, le théâtre de Tchekov. Avec beaucoup d’intelligence le narrateur mêle mise en scène des Trois Sœurs, de la Cerisaie et d’Oncle Vania aux péripéties de ses relations, de ses amours et de ses désirs.

Corfou n’est pas un grand roman, mais c’est un puzzle très littéraire et intelligent où abondent des citations bien expliquées. Sappho et Cavafy y sont disséqués pour mon plus grand plaisir.

Une réserve cependant : ce roman pourrait être classé « littérature gay », pourtant il comporte des assertions désagréables envers les lesbiennes en short sur l’île de Lesbos, pourquoi de tels clichés ?

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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