Ithaque : de Vathy à Stavros par le monastère et Anogi

Ithaque est formée de deux presqu’îles reliées par une fine bande de terre à Aétos

La partie nord est parcourue par deux routes arrivant toutes les deux à Stavros. Nous connaissons déjà la corniche le long du Canal d’Ithaque qui sépare Ithaque de Céphalonie sur le flanc occidental. Nous choisissons l’autre route plus sinueuse qui monte au Monastère Katharon et au village d’Anogi. . La route gravit la montagne sur une sorte d’arête. Ce trajet est spectaculaire. A chaque tournant, une surprise, tantôt du côté de Céphalonie, tantôt du côté oriental. A un  mirador, nous reconnaissons le beau navire blanc : Ionian King sur lequel nous sommes venues en Grèce qui passe dans le Canal d’Ithaque. Dommage que personne ne nous l’ait dit sur le bateau. Dommage, peut être pas ! L’imprévu est le piment de nos voyages individuels.

Un troupeau de chèvres survient, pas si sauvages que cela. Au monastère, nous rencontrons le berger et son chien (tous les deux très vieux). Nous voyons ensuite les enclos, cercles de pierres qui semblent sortis de la préhistoire. Eumée, le porcher réunissait peut être ses bêtes dans telles aires ; Plus loin, un troupeau de vaches. Que peuvent-elles donc brouter ? Les chèvres tondent les chênes kermès aux feuilles minuscules et piquantes, presque des feuilles de bonsaïs .

Le monastère est un bâtiment de pierre, sévère. Dans les jardins, l’église est ouverte, église très décorée avec de nombreuses suspensions de cuivre et de laiton.  Nous ne saurons pas si le monastère est occupé par des moines ou des nonnes, nous ne croisons qu’une femme en tablier qui tricote.

Anogi

Après avoir traversé des étendues très rocailleuses, lapiaz rongés par l’érosion à peine couverts de broussaille puis maquis tondu par les chèvres,  les cyprès se font de plus en plus nombreux, les oliviers annoncent le village d’Anogi. Village tranquille aux maisons fleuries avec leur tonnelle de vigne dont les grappes s’alourdissent à mesure que le mois de Juillet avance. Souvent les maisons sont en ruine. Tremblement de terre ou exode rural ? Le tourisme ne s’est pas encore emparé des belles maisons de pierre. Sans doute est- il trop éloigné de la côte ? Le village est toujours habité. Un écriteau indique Paléochorio. Allons-nous découvrir des ruines byzantines ? On s’aventure sur la piste de ciment pour se retrouver dans un cul de sac. Le demi-tour est périlleux. Un vieux monsieur qui passe par là, se fait un plaisir de guider la manœuvre « Pros » « piene » Nous avons déjà fait cette expérience à Samos sauf qu’on s’était drôlement empêtrées en perchant la voiture sur un rocher.

Quelques kilomètres après Anogi nous voyons une petite carrière qui extrait dans la falaise crayeuse une sorte de poudre pour le béton. Pas de cimenterie à l’horizon. Comment font-ils exactement ?

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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