Ithaque : Frikkes, Kioni et Skinos baignades

Frikes

De Frikes partent les ferries pour Leucade et Fiscardo à Céphalonie. Sur le petit port envahi par les voiliers blancs, il y a une rangée de restaurants et quelques boutiques. Certaines voiles sont déployées au large mais les gréements semblent le plus souvent être là pour

la frime.

A la sortie de Frikes la route longe la côte. Un  tournant creusé dans la montagne donne un petit parking improvisé en face d’un escalier ou d’un accès à une petite crique ravissante : des falaises blanches aux bancs calcaires très fins, plissés relevés, chahutés encadrent l’eau émeraude avec  une petite grotte. Il est 11 heures, seules deux familles sont installées. Après quelques brasses je me retrouve seule et nage vers les bateaux ; le secret pour avoir la plage à soi tout seul, est d’arriver avant 11 heures. Les Grecs se lèvent vraiment tard !

Kioni 

Notre objectif à Kioni est la plage de la carte postale.

Le village est perché avec des maisons de pierres blanches. La route descend vers le port. Il eût été raisonnable de laisser la voiture au parking . Nous passons outre, et nous retrouvons sur une belle corniche bordée d’une rambarde de fer peinte en bleu plutôt destinée à la promenade piétonnière. Nous nous retrouvons à la sortie de Kioni. De plage, nenni ! Et nous voilà bien déçues, pas de plage, pas de taverne ! Sur le port, les restaurants ont aligné leurs tables couvertes de nappes sous des auvents. C’est chic mais ce n’est pas ce que nous cherchons.

A la sortie du village : deux chemins piétonniers, l’un mène aux moulins à vent (en ruine), l’autre à une plage. Je le prends et arrive au cimetière. Une minuscule plage de galet s’offre à moi. Quatre personnes, un couple âgé et un père et sa fille. La petite fille a apporté son livre électronique sur la plage. C’est la première fois que j’en vois un sur une plage. Evidemment cela pèse moins lourd que la bibliothèque que je trimballe. Est-ce qu’ils ont numérisé Homère?

Pour prendre les photos je longe la corniche à pied et découvre ce qui tient lieu de plage : tous les 15m environ, un escalier descend à l’eau. Les gens se baignent parmi les barques, la voilà ma carte postale !

Une autre piste conduit à une autre petite plage bien tranquille, trois personnes et un chien rigolo. Les baignades inattendues sont vraiment sympas !

Si au moins nous avions pris un œuf dur et une tomate ou le thon, nous aurions pu faire durer le plaisir. A 14h30 nous mangeons à la maison les restes d’une ratatouille et des œufs et nous émergeons de la sieste à 17h.

Skinos

 De l’autre côté de Vathy nous voyons une plage, à la jumelle je peux compter les baigneurs du balcon. Nous la négligeons pour explorer celle de Skinos au bout d’une méchante piste qui décourage les voitures à châssis trop bas et les gens timorés. Il faut être motivé pour aller jusqu’à un point « dernière possibilité pour faire demi-tour ! ». Ensuite on continue à pied. Des panneaux interdisent de continuer la pistee « Propriété privée » ; le sentier piétonnier dérobé descend sur le rivage. Les installations de plage ne ressemblent en rien à ce qui existe sur les plages publiques : fauteuils d’osier, épais matelas sous un dais, produits de beauté négligemment déposés dans une corbeille. Tout cela n’est pas destiné au simple passant qui doit longer l’eau sur un mince chemin de la largeur d’un parpaing. Il faut même se tremper les pieds pour arriver sur la plage publique. Mais quelle plage ! Un bois de pins fournis la borde et fait ombrage. Plus loin, des oliveraies touffues couvrent les collines. Impression d’un endroit secret, privilégié. Les bouées interdisent la plage aux bateaux. je nage seule en longeant  la plage 500 ou 600m dans un calme absolu. Seules les cigales se font entendre.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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