
Le soleil se lève tôt à Ithaque : il sort de la montagne à 7h et dé
jà une demi-heure plus tard inonde la terrasse et c’est intenable. Comme la plage Dexia est un peu loin, je préfère aller en ville chercher le pain du petit déjeuner. Pas de boulangerie dans notre quartier, il faut aller dans le centre. Guidée par mon odorat j’achète deux petits pains au sésame . Je rentre après 3/4d’heure.
Nous partons à l’aventure à la découverte de l’île: montagneuse, ses flancs sont recouverts tantôt d’oliviers tantôt de maquis à pistachiers. Elle parait plus sauvage qu’elle ne l’est réellement. Par erreur, nous nous retrouvons au débarcadère de Piso Aétos. Demi-tour au sommet de la colline, un panneau marron indique le site archéologique d’ Alakomenes où Schliemann situe le palais d’Ulysse. Le Palais d’Ulysse : c’est exactement ce que nous cherchons ! Je suis moins chanceuse que l’illustre archéologue : un étalage de mangeoires pour les moutons ou les chèvres, des cabanes de planches et de tôles, une bergerie rudimentaire barrent le chemin. Redoutant les chiens je préfère abandonner. Un homme taille ses oliviers non loin de là, la montagne est entretenue malgré mes doutes.
La route vers le nord passe par un col occupé par un café restaurant panoramique puis nous circulons sur une corniche face à Céphalonie toute proche. De la route, nous découvrons la plage d’Agios Yoanis. Les plages étant rares à Ithaque nous n’hésitons pas : un parking est aménagé, un chemin dallé mène à la petite plage de galets pourvue de quelques discrètes installations (lits blancs sous des parasols blancs). Première baignade de la journée à Aspros Gialos dans une eau très claire, près des rochers, des posidonies attirent de nombreux poissons.
La route en corniche traverse Levki pour arriver à Stavros d’où nous descendons à la plage de Polis. Quelques lits et des parasols multicolores sont dispersés sur toute la plage. Dans l’eau, des bouées délimitent le domaine réservé à la navigation. On peut louer ici de petits bateaux à moteur et amarrer quelques voiliers. Le quai est expressément réservé aux barques des pêcheurs. Un grand quadrilatère limité par des bouées orange. J ‘y fais des longueurs comme en piscine (très grande piscine !!).
Vers 14h nous nous laissons tenter par la taverne en bout de plage. Taverne rudimentaire : une caravane sert de cuisine, des tables de plastique blanches. Nous commandons des souvlakis et des calamars frits. Les calamars sont délicieux, rien à voir avec les rondelles surgelées enrobées de pâtes à beignet épaisses. Ceux d’ici sont très petits les tentacules croustillants, la pâte fine et légère. Le spectacle est autour de nous. On descend du taxi pour monter sur le bateau à tout âge. Des gamins tout juste dix ans, commandent avec aplomb un déjeuner puis téléphonent pour qu’on vienne les chercher. La vie est facile pour les enfants riches!
Dernière baignade avant de rentrer vers 16 heures par temps couvert.
Dans la marina de l’autre côté de la rade de Vathy, les voiliers s’entassent. J’en compte une bonne vingtaine. Ils se pressent en cohorte, de toute taille, par groupe de 3 ou4. Pourquoi sont-ils si nombreux ? Cherchent –ils à s’abriter de l’orage ? Y a-t-il une régate ?