Il est temps d’aller déjeuner et nous avons envie de mer !
Panormos

Station balnéaire familiale avec des « maisons cycladiques » cubes blancs aux volets bleus. Une seule rangée au dessus des restaurants du port, rien qui ne défigure le site. Sur le quai, les tavernes ont sorti tables et chaises en dépit de la tempête. Dommage que notre pique-nique soit prêt d’avance. Les calamars auraient été les bienvenus.
La baie est fermée par une île qui abrite le port. Les vagues s’y fracassent en une écume qui éclabousse très haut les rochers. L’eau est verte, presque noire, l’île sombre, spectacle plus breton que méditerranéen.
Les collines sont pelées. La végétation s’accroche mal sur le marbre à la surface hachée, fendillée par l’érosion, sorte de lapiaz. Dès que le sous-sol est schisteux on a pu construire des murettes et des terrasses actuellement occupées par le maquis. Ici encore la géologie est bousculée, ici du marbre blanc ou gris, la colline voisine est en schiste.
La plage de Rohari se trouve au bout de la route : un bosquet de tamaris, quelques installations. Nous préférons nous installer sur le port. De l’autre côté du quai une plage de sable et une piste conduit à Agia Thalassa, très jolie plage dans une anse en face de l’île. C’est une promenade très agréable. Des vaches paissent dans le ceux. Je n’ai pas peur des vaches mais elles sont parfois gardées par des chiens, je ne m’approche donc pas.
Ormos Isterion
Ormos Isterion, située sur la côte sud, est plus ensoleillée, eau turquoise, un petit port avec deux tavernes et quelques maisons. Un grand quai vide, une rampe en ciment bordée de lampadaires rouillés mène à un « hôtel » dont les arbres sortent des fenêtres. Un projet touristique qui a mal tourné. Un peu plus loin, dans une anse, une plage au sable d’une finesse extrême. Pieds nus je la parcours plusieurs fois. Le sable soulevé par le vent cingle mes mollets.
Maroula a apporté un petit plateau avec deux tasses de café grec et deux joli bateaux, la coque est en brioche à l’anis coupée en coins retroussée, la cabine est un biscuit sablé. Quelle jolie attention ! l’été, en Crète et en Grèce les paysans nous offraient des figues et des melons ; je suis désarçonnée par cette gentillesse à laquelle je ne sais comment répondre.
La ville de Chora, port de Tinos, animée le week-end est complètement vide. Pas moyen d’acheter une carte postale !