
Chacune des îles grecques possède ses secrets qu’il faut patiemment découvrir . Nous retournons donc en arrière et garons la voiture en haut du village, invisible de la route à flanc de la colline.
La promenade est délicieuse dans les rues étroites où les jointures des dalles sont repassées à la chaux (on a déjà vu cela à Rhodes) Les maisons sont d’un blanc éclatant rehaussé par le rouge des géraniums.
Autre originalité de Tinos : une plaque de marbre ou de schiste finement gravée et ajourée en demi lune au dessus des porte et des fenêtres avec des colonnettes ou des motifs figuratifs.
Devant le kafénéio, une sorte d’édicule de ciment chaulé abrite une fontaine de marbre, une table et des chaises avec un gros bouquet posé par terre. La promenade offre de jolies surprises, nous prenons photo sur photo.
Où sont les habitants?
Personne dans les rues désertes : où sont les habitants ? Repartis à Athènes après la fin du week-end ? Aux champs ? Peu probable, les terrasses paraissent à l’abandon. A l’intérieur des maisons, fuyant le grand vent ? Ce village est trop soigné pour être vide. Je rentre à l’église, catholique, toute peinte de bleu et d’or, quatre femmes jeunes m’accueillent avec un bruyant « Ya sas ! ». Elles ne semblent pas en prières, plutôt en train de deviser joyeusement. Quand je m’approche de la vitre d’un kafénéio, trois femmes en noir me font signe de rentrer.
Un moulin à vent avec ses ailes (mais pas de toile) se dresse : rond, blanc au toit de tôle peint en rouge. Tout seul dans la campagne.