Tinos : villages cachés et pigeonniers

Tinos : pigeonniers dans la montagne

 

Jour de tempête

Dimanche était apollonien avec le temps radieux et la visite à Délos à son sanctuaire. Aujourd’hui est dédié à Eole ou à Borée : un vent puissant balaye le ciel clair. La dame de Vidalis, nous a suppliées en nous confiant la voiture:
–    « Surtout avec le vent, retenez les portières ! »
C’est une Daewoo Matiz blanche, petite un peu désuète avec ses fenêtres qu’on remonte à la main, en insistant un peu j’ai eu un bon prix : 20€/jour.

courses
Carrefour s’appelle ici Marinopoulos plutôt luxueux avec un beau rayon fromages et des poissons surgelés.

Villages cachés

Tinos : pigeonnier

La route grimpe dans la montagne vers le Mont Exomvourgo en direction de Tripotamos. Les villages sont nichés le plus souvent sous la route ou à côté si bien que, dès qu’un panneau annonce un village, on l’a déjà dépassé. Le chemin suivant mènera-t-il à  celui-là ou au suivant ? Pour ajouter à la confusion, l’entrée de l’agglomération est une jolie allée dallée comme celle qui pourrait conduire au jardin d’une maison particulière ou une ruelle minuscule. Est-ce possible que ce soit vraiment le village ? Si bien qu’on est rapidement perdues. On se voyait encore à Tripotamos et nous voici déjà à Kampos !

Pigeonniers

Dans un paysage de moyenne montagne, plutôt escarpé, nous découvrons les pigeonniers : cubes blancs surmontés de pignons pointus. Des schistes en triangle inversés, figurent des cyprès ou des rosaces. Des dalles horizontales délimitent différents niveaux, peut être des perchoirs ? Décoration minérale à la fois simple et compliquée, déclinaison à base de triangles. Les pigeons utilisent toujours ces abris et s’envolent à mon approche.
Trois pigeonniers au flanc d’une colline, un âne brun harnaché d’un bât de cuir ciré attendant patiemment en contrebas dans les buissons, au loin, une veille tour,  peut être un moulin. Un sentier se faufile entre deux murettes. Je commence à grimper. J’ai envie de dessiner, de profiter pleinement, de capturer cette découverte inattendue.les habitants de Tinos se sont approprié les pigeonniers au départ des Vénitiens au 18ème siècle. Ce ravin sauvage m’enchante.il n’est cependant pas désert. Une femme monte à pied, ses courses dans deux sacs. Un village est bien caché au fond du vallon.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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