Chios : les plages au nord est de l’île

26 km seulement entre Chios et Kardamyla.
Kardamyla et Marmaro sont des localités prisées par les riches armateurs grecs qui y ont construit des villas.

Vrontado

Chios Daskalapetra Rocher d’Homère

 

A la sortie de Chios nous passons devant des plages de galets le long de la route et arrivons à la petite station de Vrontado où se trouve Daskalopetra : la Pierre du Maître, le Rocher d’Homère. Selon la tradition, le poète déclamait ses œuvres à ses disciples. Sous le rocher on trouve les restes (des blocs) d’un sanctuaire dédié à Cybèle. Quelles cérémonies ? Quel temple ? Quelle époque ?
Croiser les ombres d’Homère comme de Pythagore n’est pas fait pour me déplaire.

La route vers le nord

Chios cimetière à bateau

La route suit la côte est :: la roche est nue, il n’y pousse que des boules basses d’épineux tout secs par cette saison, coussins gris, roux ou jaunis. Par contraste, la mer est d’un bleu intense, lisse comme un miroir. Pas une ride ne trouble la surface. Les côtes turques sont particulièrement nettes. Le rivage est creusé de criques et d’avancées. On ne sait plus bien où est la côte où est la Turquie, les îles ?  Idée absurde : cela me rappelle Skye en Ecosse. Dans une échancrure on découvre un cimetière de bateaux qui rouillent dans ce paysage magnifique. Etrangement ils contribuent au charme tranquille de l’endroit, les épaves ne déparent pas. Plus loin, des installations flottante d’aquaculture. Qu’élève-t-on ?

Agios Yannis Tholos

Chios Route du Nord

Au détour d’un cap, une route conduit à Ag Yannis Tholos : une chapelle minuscule occupant un îlet relié par un pont de ciment au rivage. De chaque côté : une échelle. Et voici la première baignade de la journée. Descendre du ponton directement dans la mer est plus agréable que de marcher sur des galets. L’eau est très calme, très transparente. Je nage avec facilité jusqu’à une petite plage et reviens sans problème. De petites bulles marquent mon sillage. C’est une sensation très différente de nager dans cette eau protégée par les terres comme dans l’isthme de Corinthe ou dans le golfe de Volos. La mer Egée est plus froide, plus agitée.

Langada

Nous faisons halte sur le quai du petit port de Langada. Les bateaux rouges partent pour les îles Inousses chargeant du matériel et des soldats. Les maisons sont soignées mais les tavernes encore désertes. A l’approche des villages, on a planté de beaux pins et des cyprès pour leur aire un écrin de verdure.

Entre Langada et Kardamyla la route quitte la mer et grimpe dans la montagne déserte. Il doit y avoir des ruisseaux en hiver : de temps en temps on voit des buissons de lauriers roses bien fleuris.

Kardamyla

Kardamyla n’est pas vraiment une ville ou un village c’est plutôt une addition  de villas et la circulation est malaisée. Nous nous attendions à une sorte de Côte d’Azur avec les belles villas des armateurs. C’est beaucoup plus modeste. Nous traversons Marmaro (le port) derrière le pick-up du poissonnier et celui du marchand de fruits. Les marchands ambulants sont très nombreux dans les îles. Curieusement, celui que nous rencontrons le plus souvent est le loueur de chaises.

Nagos

Nous poursuivons jusqu’à Nagos. Encore une baignade sur une plage déserte. L’eau est lisse comme celle d’un lac, moins froide que les autres jours. A Nagos, il y a une source. Dans le creux du ravin où le ruisseau coule, de magnifiques platanes. Cela change de l’aridité des montagnes.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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