
Contrairement à Olimpi, il règne une agitation touristique intense. Des cars débarquent leur cargaison et les places sont chères au parking. Dès que nous entrons dans la ville nous trouvons des femmes qui vendent des tapis. La place, comme à Pirgi est encombrée de tables ; Mais c’est un café de luxe (avec les prix de luxe). Pas de vieux parlant politique en mobilisant 3 chaises en paille chacun. Ici, des fauteuils metteur en scène en toile claire. Si au moins j’avais un sujet de dessin ! Nous renonçons à l’apéro en terrasse et je vais me perdre dans les ruelles de la ville médiévale. Certaines sont si étroites que deux piétons se croisent à peine.
Mesta est très fleuri et plus pittoresque qu’Olimpi mais nous sommes redevenues des touristes anonymes, personne ne nous parle. Sauf à l’église. Une femme veut savoir d’où nous venons :
– « Gallia !»
Elle me serre dans ses bras
– « Mais les français ne parlent pas anglais ! », se plaint elle ;
– « mais si, et un peu de Grec ! »
– « Brava ! », nouvelle embrassade.
l’église et Christophe Colomb
Un monsieur se charge de la visite guidée de l’église. Au début il se renseigne, histoire de savoir à quelle sorte de touriste j’appartiens.
– « Avez-vous lu l’Apocalypse de saint Jean ? »
– « non ! » j’avoue timidement.
Malgré mon ignorance des textes saints, il nous fait une visite complète. Regrettant qu’on ait habillé les belles colonnes de granite d’un carton pâte verni en simili-marbre. Il nous montre l’Archange Michel qui semble regarder le spectateur dans les yeux
– « comme Mona Lisa, La Joconde » !.
Ces icônes sont revêtues de 35kg d’argent massif. Plus que les icônes, c’est Christophe Colomb qui est le dada de notre guide. Colomb qui était génois comme Chios serait venu à Chios. Je ne saisis pas bien le rapport entre Chios et la découverte de l’Amérique. Le Monsieur brandit un opuscule en Grec, on peut se procurer la traduction en anglais au village.