Chios : monastères de Nea Moni et Pateres

 

Chios monastère Néa Moni

Nea Moni est inscrit à l’inventaire de l’UNESCO. La très vieille église sert de modèle pour les églises byzantines de l’île. Son sol est dallé de marbres précieux, son dôme  couvert de mosaïques dorées, et le narthex de fresques anciennes.

Niché au centre de gravité de l’île, dans un vallon vert, entre deux hauts massifs montagneux. Souligné par des cyprès alignés, le monastère est situé dans un site enchanteur.

Malheureusement,  nous découvrons des échafaudages et de grands panneaux de toile interdisant l’entrée de l’église : fermé pour restauration ! Nous savions que le katolikon avait beaucoup souffert en 1822 de destruction par les Turcs, puis d’un incendie. En 1882, le séisme avait mis à bas la coupole.Mais il avait été relevé…

Les restaurateurs ont fait des petits tas des pièces d’un puzzle permettant de retrouver les fresques et les mosaïques. Pour l’instant c’est vraiment le chantier !

Je furette dans le monastère. Une voix chantonne ou psalmodie. Je me retourne. La plus vieille, la plus ratatinée des nonnes, vient à ma rencontre et me prend le bras. Elle me conduit à une feuille dactylographiée et m’intime l’ordre de la lire. C’est en Grec. Je n’y comprends rien. De l’autre côté de la porte, le texte en anglais a été punaisé. Je proteste que je préfère l’autre texte. Elle marmonne quelque chose sur les étrangers et retourne à ses prières.

La porte de l’église est ouverte par derrière. Je rentre et découvre les fresques du narthex, les mosaïques. Le chantier est trop neuf. J’ai encore à l’esprit les mosaïques de Dafni et celles de Hosios Loukas. Ce que je vois ici me déçoit un peu. En insistant un peu, on m’ouvre le musée  (2€) .De belles icônes sont conservées ainsi que des chasubles et un très beau rideau de soie aux motifs orientaux.
A Pateres

Un sentier pédestre  conduit de Néa Moni à Agh. Pateres;le monastère d’hommes en haut de la montagne. 1km mais 40 minutes de montée. Aujourd’hui encore, je cale. Il est trop tard et le sentier est très escarpé. Il faut vraiment partir très tôt pour randonner l’été en Grèce.

Le monastère A. Pateres est très bien situé. La vue est éblouissante. C’est le cas de le dire, la mer  est un  lac de métal en fusion. Les côtes turques, pourtant si proches, ont disparu dans la brume de chaleur. Le monastère,  en ciment blanc  n’offre aucun charme. On est en train de doubler l’édifice par une construction neuve inintéressante. Sous le porche d’entrée un vieux moine aux cheveux hirsutes nous prête des « vêtements décents ». J’ai pourtant bras et jambes couverts. Il  me faut m’habiller en fille « fusta » insiste-t il !

L’église est dans une grotte. C’est la troisième église de caverne que nous visitons. Nous sommes blasées. Nous nous esquivons avant la traditionnelle pause dans le parloir où sont prêts loukoums, bonbons et eau fraîche. Nous n’avons pas envie de perdre du temps en compagnie des autres visiteurs, deux popes venus avec femmes et enfants en BMW noire, très désagréables.

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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