Samos : la pointe Est de l’île

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La circulation s’organise dans l’île de Samos autour d’une route principale circulaire reliant Vathy, Karlovassi et Pythagorio. Sur le versant nord elle longe la côte tandis q’au sud elle traverse la montagne à mi pente. Des petites routes et des pistes relient les villages. Vers la pointe Nord Est il y a peu de villages et pas de routes.

Moni Zoodochos Pigi

Nous partons à l’aventure vers deux  monastères : Moni Zoodochos Pigi et Moni Aghi Zoni. Nous montons dans l’agglomération de Vathy avec pour cap Moni Zoodochos (ma carte est fausse). Un panneau marron « théâtre » nous tente, nous entamons une descente qui n’en finit plus sur  une piste cimentée qui retourne probablement à Vathy. Au bout d’un kilomètre nous rebroussons chemin. A force de nous égarer nous arriverons à la chaleur, sonnées, pour ne pas profiter de la visite.

La pointe Est à l’écart de la circulation générale est beaucoup plus sauvage. Les hauteurs sont plantées de magnifiques forêts de pins. La route en corniche est étroite. Pourvu que personne ne survienne dans l’autre sens on ne pourrait pas se croiser. Entre les pins les échappées sur la mer sont magnifiques. Une petite île ponctue un golfe bleu profond frangé de turquoise. Quelques barques sont amarrées dans une crique. Tentation de baignade, mais comment y parvenir ?

Le monastère est précédé d’un pin parasol géant. Longue bâtisse crépie de crème au toit de tuiles où dépasse la coupole de l’église et des cyprès. Construite en 1756 devenu monastère au 19ème siècle elle domine le Détroit de Mycale « mesurant 7 stades » où se déroulèrent des batailles navales 479 av JC contre les Perses et en 1824 pendant la révolution grecque. Le monastère ferme à 13h 30 pour ne rouvrir que de 18h à 19h. Décidément nous n’avons pas de chance avec les visites de monastères. Notre déception est minime : nous ne venons pas faire nos dévotions. Les édifices récents sont décevants. Les fresques se ressemblent toutes. Seules les fresques anciennes me touchent.

Le site est remarquable, la nature intacte, la vue plongeante. Bon endroit pour un pique-nique : nous mangeons nos feuilletés.

Impossible d’aller lus loin : terrain militaire « pas de photos ». Cette interdiction de photos me paraît bien dérisoire à l’époque des satellites de Googlearth !

Une plage idéale!

Pour arriver à la petite crique nous retournons au lieu-dit Kamara, loupons l’embranchement et nous retrouvons devant l’autre monastère Aghios Zonis en chantier. La piste se trouve à Kamara. Un petit kilomètre plus loin : LA BAIGNADE IDEALE. Quelques tamaris sous lesquels on peut s’installer, une cabine pour se changer, rien d’autre pour défigurer la petite plage. 4 ou5 voitures sont dispersées sous les arbres. Deux silhouettes dans l’eau me rassurent. Sandalettes plastiques aux pieds, masque sur la tête, je plonge avec délice d&ans l’eu cristalline pour découvrir après un passage de gros galets et une frange incertaine une prairie de posidonies sur le sable fin blanc. Les herbes marines sont clairsemées. Elles ressemblent à du riz qu’on viendrait de repiquer. De temps à autres une touffe épaisse de longues lanières foncées : des algues. Des poissons broutent paisiblement. Un banc de très petits allongés,  transparents m’entourent. Toutefois, il faut nager vigoureusement. L’eau est agitée par des rafales. J‘ai peur de me laisser emporter. Je balise mon espace. Ici, une ancre de bateau, là-bas une grosse touffe. La tête dans l’eau à regarder les poissons, je perds la notion du temps. L’eau est fraîche mais pas froide. Je serais restée plus longtemps n’étais-ce la fatigue de nager à contre-courant. La douche est squattée par les frelons. Je n’empiète pas sur leur territoire et préfère garder le sel sur ma peau.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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