Samos : Varsamo, « snack-rooms » au bout de la piste…;

 

 

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En dessous de Kalithéa, nous voyons un petit port avec des barques quatre ou cinq maisons, des voitures. Comment y descendre?

Un écriteau prometteur indique « Varsamo – Snack bar- Rooms », un peu rouillé. La route est cimentée, bien étroite, bien en pente quoique tout à fait carrossable. Il ne faudrait pas que les freins lâchent. Pourquoi lâcheraient-ils, la voiture est neuve ! Par prudence on descend en 1ère pour profiter du frein moteur. Un embranchement : l’autre route mène sans doute au petit port. Varsamo est sur la gauche. Une glissière métallique sécurise la piste. Au bout de deux kilomètres de descente nous arrivons à une crique entre deux falaises toutes blanches. Personne, la mer est agitée. Seule je n’ose pas aller à l’eau.

Nous reprenons la piste dans l’idée d’aller au petit port aperçu d’en haut et nous prenons une bien mauvaise piste. De toute évidence il faudrait un 4×4. On préfère reculer. J’essaie de guider à pied. Je ne dois pas être très efficace !voilà que la roue arrière droite est perchée sur un rocher qui dépasse tandis que la roue avant gauche patine dans l’ornière remplie de cailloux, chasse les pierres et se retrouve tournant à vide sur une roche lisse comme du marbre. Impossible d’avancer. Impossible de reculer. On essaie de combler le trou à l’avant ; sans succès ; il faut chercher de l’aide.

Au snack bar, il n’y a qu’une jeune fille qui ramasse des galets et deux dames très vieilles habillées de noir. Entre temps une Hyundai comme la nôtre est arrivée mais ses occupants sont dans l’eau.

Enfin passe notre sauveur. Un pick-up Toyota beige conduit par un Grec qui ne comprend rien de ce que je tente de lui expliquer :

– « avtokinita provlima ! »
– « pou hiné ; »

Je montre la voiture blanche à travers les taillis. L’homme veut aller « à l’hôtel ». La jeune fille en rouge sert d’interprète. Je lui explique :

– «  la roue avant : une pierre, la roue arrière, une pierre »

par la même occasion j’apprends un mot nouveau « petra » j’aurais pu m’en douter. La jeune femme me demande le nom de la compagnie de location pour leur téléphoner d’envoyer la dépanneuse.
J’insiste :
–  » la voiture est tout près. Les pierres ne sont pas si grosses. La voiture est petite. »

Intérieurement je rêve que le Monsieur costaud soulève la voiture. On nous l’a déjà fait au Portugal avec la coccinelle bien plus lourde.

Tout le monde se met à guider : la jeune femme et une dame en noir font signe d’avancer. Le monsieur voudrait qu’on recule. Il crie toute sortes de commandes en Grec :
–  « Pros !pros ! » cela veut dire en avant !

Evidemment on n’y comprend rien. Le Monsieur crie. Les dames font des gestes contraires.

Finalement la voiture s’ébranle, perchée sur son rocher, elle finit par en descendre dans une forte odeur de brûlé. On retourne à l’hôtel. Il faut que la Hyundai refroidisse. Nous voulons remercier notre sauveteur et lui offrir quelque chose. Ce n’est pas de refus ; Sans hésitation il demande une bière. Pour remercier la patronne on commande pour ous un nescafé frappé et un ouzo avec de la glace et beaucoup d’eau. La glace ce n’est pas possible. Elles n’en ont pas. Le Nescafé arrive, mousseux à souhait. Il me semble que je n’en ai jamais bu d’aussi crémeux. L’ouzo tarde, on se demande bien pourquoi. C’est qu’il ne vient pas seul mais accompagné de pain d’anchois et de concombre.

Entre temps, toujours pour remercier, je demande s’il y a des chambres à louer. Oui, il y en a deux. Elles occupent la troisième. Je leur promets de faire un article sur Internet. Violetta a un ordinateur à son travail à Athènes. Elleira voir les photos . Elle me dicte ce que je dois écrire :

l’hôtel est tenu par 3 générations »

Violetta, sa grand-mère, sa mère et sa sœur qui est la patronne mais qui se trouve aujourd’hui à Karlovassi. Dans les chambres, il y a un grand lit, un frigo, un évier et des plaques électriques. La salle d’eau carrelée est impeccable. Le prix varie selon la saison : 30€ en août, 25€ les autres mois. C’est raisonnable. Elles me montrent aussi la carte du restaurant. Les prix sont plus bas qu’ailleurs malgré l’isolement. Après avoir pris toute une série de photos nous prenons congé. La remontée sera en douceur avec une étape au bout d’1km.

Nous retrouvons la jolie plage de Limionas. Les deux tavernes ne vendent ni souvlakis ni calamars. Dans le premier, musique cubaine, patron baba, il n’y a que des sandwiches. L’autre est un restaurant gastronomique, pas le genre « à emporter ». Au petit supermarché je trouve une boite de tzatsiki et des glaces. La baignade est toujours merveilleuse. Je retrouve mes « jardins » de posidonies et d’algues.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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