Un mois en Roumanie, autotour en Logan , hébergement chez l’habitant
Nous commettons la grave erreur de ne pas faire le plein de carburant à l’entrée de la ville. Point de station service dans Bucarest?. Les chauffeurs de taxi interrogés sont perplexes :
– « comment vous expliquer ? »
On nous a bien prévenues qu’il faut rendre le réservoir plein !
L’Hôtel est relativement facile à trouver : tout le monde connaît l’Arc de Triomphe marqué sur notre plan. 19h, le loueur est ponctuel. Il reprend la Logan poussiéreuse sans aucun reproche.
Notre hôtel , 3 étoiles ici , en aurait plutôt deux en France: belle chambre, belle salle de bain, climatisation (qu’on ne met pas), télévision-satellite mais aucune décoration, aucun charme particulier. A la réception, le service est minimum : aucun renseignement touristique à attendre. Il semble que la clientèle ne soit pas composée de touristes (plans de ville ornés de filles nues et adresses ad hoc). En revanche, accès Internet gratuit dans le hall : je consulte mon courrier électronique et lis le Monde.fr
20h, exploration du quartier : impression de descendre de l’avion. Il faudra apprivoiser cette ville si différente de la Roumanie rurale que nous avons appris à connaître. De chaque côté des grandes artères deux murailles de très hauts immeubles très laids, tous pareils, gris sale. A l’arrière les petites rues sont bordées de villas à étage, charmantes. Bizarre hétérogénéité du bâti !
réponse d’un lecteur roumain à propos des villas coquettes
« Qui vit dans les villas coquettes ? Les nouveaux riches et les “cameleons” (ou “rinoceros”) : ceux qui ont reussi de rester à la surface après n’importe quel changement de politique et regime en Roumanie. Les vrais propietaires ont ete chasses, tuees ou arettes au cours du temps, ou tout simplement ils sont morts depuis long temps!
Comment ca? Imaginez vous que pendant la nuit, a 1 ou 2 heures du matin, il y a quelqun qui battre à votre porte; vous ouvrez la porte et 2 ou 3 hommes en noir entre sans demander permision…c’est la Securitate, en disant: Vous avez 15 minutes pour quitter la maison!Après 15 minutes vous êtes dans la rue avec toute la famille et seulement quelques vêtements et libre d’aller n’importe ou, pour trouver un abri. Peut etre vous croyez que vous pouvez parler ou faire quelque chose? Pas du tout, car parler ou faire quelque chose dans une telle situation signifie de choisir la mort! Cette courte description ne peut pas decrire exactement la realite ,l’humiliation, la faim, la peur, le desespoir, la tragedie! «
“