Un mois en Roumanie, autotour en Logan, hébergement chez l’habitant

Dernier coucher de soleil sur le Danube, une barre nuageuse a occulté le spectacle. Vers 4 heures du matin, les éclairs, le tonnerre etune porte battante nous ont réveillées. Le petit déjeuner que Caroline nous avait promis, sur le bord du fleuve est lui aussi tombé à l’eau.
A 7H40, j’achète le billet.
– « katamaran », déclare la guichetière
Les quatre jeunes qui étaient à la pension avec nous décident d’attendre le « vapor », nous aussi.
– « Quand arrivera-t-il ? »
– « immediat ! » (40 minutes plus tard, dans la réalité. L’immédiateté en Roumanie….)
Nous la tenons, notre croisière sur le Danube! 3heures sur le pont à regarder défiler le Delta, les fesses bien au frais : les belles chaises rembourrées sont gorgées d’eau. Il pleut. Je sors ma cape de pluie et un pull. Heureusement, les nuages se dispersent, le soleil sèche mon pantalon. Je continue mes observations ornithologiques à la jumelle : hérons cendrés, aigrettes, sternes…Le vapor s’arrête souvent, occasion de voir les villages du Delta.
13h, quittons Tulcea.
Nous n’avons que 6heures pour rejoindre Bucarest, trouver l’hôtel et rendre la voiture.
Je croyais retrouver la plaine comme entre Buzau et Braila, nous traversons des collines plantées de vignobles. Le blé a été moissonné à la machine, restent les bottes de pailles rectangulaires, modernes. Des moutons, en grands troupeaux traversent les chaumes. A Curcurova un fin minaret turc dépasse des maisons, il y a aussi une église. La route est bordée d’arbres. On peut deviner son tracé au loin parce que la campagne est complètement rase.
Nous retrouvons le Danube à Harsova et passons un pont à péage à Guirgeni. A Slobozia deux itinéraires sont possibles : l’autoroute de Constantza 128km ou la Nationale 130km. Pétré nous a conseillé d’éviter l’autoroute le dimanche après midi (elle vient de la Mer Noire et sera très chargée). La Nationale traverse de nombreux villages. Des marchés aux fruits s’étalent sur presque tout le trajet : amoncellement de pastèques, caisses de pêches ou de prunes. Egalement de petits étals personnels devant le pas de porte : un panier de tomates, quelques œufs, des pots de miel ou de confiture sous un parapluie ou un parasol. Nombreux sont les Bucarestois qui se ravitaillent sur le bord de la route. Plus on s’approche de la capitale, plus les vendeurs sont nombreux. Cela cause même des bouchons.