Bucovine : randonnée dans la montagne

Un mois en Roumanie en Logan chez l’habitant

En montagne au dessus de Moldovita

 

Violetta la fille de Viorica, sera mon guide.

Nous partons à dix heures pour  arriver à l’heure du déjeuner sur les crêtes.

J’en profite pour dessine l’église vue du jardin. C’est une église tout à fait ordinaire avec ses toits de tôle grise et ses murs crépis de beige, 3 tours avec des chapeaux pointus. Les rose trémières au premier plan, les cimes plantées de sapins lui donnent un cadre agréable.

Le sentier grimpe raide. Violetta ménage des pauses pour boire. J’économise mon eau- ce qui est idiot puisqu’il y a une source plus haut – Les maisons de Moldovita s’alignent le long de la route. La montagne elle-même est peuplée.

Je remarque d’abord les granges, très hautes fermées de planches sur tous les côtés à la différence de celles de Maramures qui sont ouvertes et seulement couverte d’un toit porté par quatre piquets.  Elles ont un toit à deux pans. La montagne en semble piquetée.

Je vois ensuite de grosses fermes installées sur des épaulements. Aucune route n’y arrive. Il faut tout transporter à charrette, y compris les matériaux de construction. Nous nous dirigeons vers une ferme de bois noirci. Une petite fille vient à notre rencontre. Elle nous accompagne à la source. La cour de la ferme est boueuse. J’y enfonce une chaussure et ressort mon pied tout engadouillé jusqu’au mollet. La source est protégée par un tronc évidé. Un peu plus loin, une  autre source et un abreuvoir. C’est celle des animaux. La petite fille plonge son quart émaillé et remplit nos bouteilles avec soin, sans perdre une goutte. J’aurais pu boire davantage !

Nous traversons de magnifiques prairies fleuries avec des glaïeuls roses fuchsia sauvages et des anémones pulsatiles jaunes hautes sur tige, fournies, doubles triples ressemblant à des renoncules cultivées. Je commence à comprendre pourquoi il y a tant de fleurs ! C’est tout simplement parce que la prairie n’a pas été fauchée. Quand une grosse machine rase des hectares entiers, il ne reste plus de fleurs en Juillet. Quand on fauche manuellement des pans de montagnes sont intouchés !

Les crêtes se dessinent au loin. Partout des villages, des maisons isolées. L’hiver il faut déblayer les chemins à la pelle :
–    « le plus dur, c’est pour les enfants qui partent de nuit pour arriver à l’école à huit heures ! » dit Violetta.
Nous suivons le chemin de crête.

Sous un arbre Violetta étend une nappe blanche, sort jambon, fromages, tomates et un gâteau roulé à la noix. La descente est un plaisir. Le vent s’est levé. Nous cheminons dans une hêtraie (enfin des hêtres ! ces arbres ont donné leur nom à la Bucovine). Nous traversons des prairies vertes et roses où paissent des vaches. Le monastère de Moldovita n’apparaît qu’au dernier moment.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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