un mois en Roumanie en Logan chez l’habitant

Route de Brasov jusqu’à Rupea que nous connaissons déjà.
Homorod : petit village et pourtant à l’entrée des immeubles sinistres et décrépis montent la garde. La citadelle possède trois tours carrées ramassées sur elles même. Il est 9heures et les gens vont aux foins. Nous dépassons trois hommes à vélo. L’un a une plume à la casquette de base-ball.
D’Homorod à Ocland, une méchante route de terre traverse Jimbor. Dans un pré, je compte 11 cigognes. A Satu Nou je remarque les premiers portails en bois ciselé.
Nous retrouvons le goudron aux portes d’Ocland qui est un petit village perdu dont les maisons n’ont aucun caractère particulier, rarement bien crépies, cachées derrière une tonnelle de vigne, le plus souvent mal fichues, en ciment avec des fenêtres modernes.
Une flèche « Monument » nous guide vers un petit porche surmonté d’un auvent avec une pointe très aiguisée et un toit de tuiles vertes de mousse. La barrière a été repeinte récemment .Les inscriptions sont en hongrois. Le jardin qui entoure l’église est très joli avec ses bancs bleus, ses buis et troènes taillés, ses rosiers entourés d’un rond de pierres chaulées. Une glycine accueille les visiteurs qui passent par un petit porche sans intérêt. L’église est fermée. Par un carreau on peut découvrir cette très jolie église unitarienne. L’autel est une table rustique sculptée recouverte d’une nappe brodée au point de croix avec des motifs rouges sur fond grège, fleurs et oiseaux. Une armoire verte est peinte. La chaire en pierre est ornée de tissu brodé, au dessus le bis sculpté est peint en bleu et vert. Les bancs et les dossiers sont également en bois peint en bleu. Sur chaque dossier, un livre de prières et des bandes de broderie. Au sol, un tapis rouge-noir-beige aux dessins en losanges. A l’extérieur l’église est encore blanche et bleue. Sous un auvent de travers un « totem » sculpté porte les couleurs hongroises, des rubans verts-blancs-rouges.
Dans les rues se promènent des troupeaux d’oies. A la sortie du village la pension s’appelle Siculus : nous sommes chez les Sicules qu’on appelle aussi Szeklers. Nous croisons des enfants très blonds.