un mois en Roumanie en logan chez l’habitant

Biertan, 8 km à l’écart de la route.
Le village est plus touristique que les précédents.
La forteresse, perchée sur la colline, a très belle allure avec ses tourelles au dernier étage de bois, leurs toits pointus couverts de tuiles rouges, certains à 4 pans, d’autres à 6, légèrement incurvés.
On accède par un escalier de bois, couvert, assez mystérieux.

L’église a été siège épiscopal de 1572 à 1867, ce qui explique son importance. Elle possède un retable magnifique dans le chœur. Les boiseries des stalles et des fauteuils du chœur sont ciselées très finement. Une porte marquetée attire mon attention. C’est la porte de la sacristie où se trouvait le Trésor gardé par une serrure spectaculaire au mécanisme photogénique qui m’a semblé ancienne. Erreur !elle a été primée à l(Exposition Universelle de 1900.
Faisant le tour de l’église, je découvre une peinture d’un jeune homme torse nu au dessus d’une liste de noms – c’est le monument aux morts de 1914-1918-« ils sont morts pour leur Roi « François Joseph – peut être roi de Hongrie ! Peut être ?
La Roumanie d’abord neutre s’est rangée à côté des alliés mais la Transylvanie était encore hongroise.
Je saisis la complexité des minorités en Europe Centrale. Vu de France, on imagine les états plus ou moins homogènes. La question des Sudètes, par exemple, m’avait toujours paru être un prétexte pour Hitler (cela l’était sûrement) mais sur place on devait penser autrement.

Nous nous promenons dans les fortifications.
Dans une pièce à la base d’une tour sont exposées les pierres tombales des ecclésiastiques en grande tenue.
Une autre est meublée : c’est la tour où on enfermait les couples qui voulaient divorcer pour qu’ils se réconcilient. La légende raconte que cela marchait !