Crit : balade en carriole – la traite des chèvres

Un mois autour de la Roumanie en Logan chez l’habitant

Crit balade en carriole

 

Nous allons chercher les bidons de lait des chèvres.

Le cheval bifurque vers la colline.. La montée est raide. Le cheval s’arrête et refuse de repartir. Le cocher descend rattache les brancards, le flatte, l’encourage et marche à ses côtés puis remonte. A plusieurs reprises il va renâcler. Sans doute, nous sommes trop lourds. Le voyage s’éternise. Nous commençons à avoir mal aux fesses.
«  les chèvres sont loin ? »
– « A trois kilomètres ! »
Combien de temps faudra-t-il ? Combien de temps durera la traite ? Il y a 300 chèvres.
Au détour d’une colline, un magnifique cheval se détache à contre-jour. Il énerve notre cheval. Le jeune cocher le chasse en le poursuivant avec son fouet. L’animal s’enfuit au galop. C’est un spectacle splendide.

Non loin, nous apercevons un enclos. Nous sommes accueillis par cinq chiens très poilus et joyeux. Plus loin se tiennent les bergers, un petit feutre conique vissé sur la tête. Les enclos ont la forme d’un huit. Une très jeune fille tsigane à l’air très farouche conduit les chèvres vers un portillon. De l’autre côté deux femmes sont assises sur des tabourets bas. Elles empoignent la chèvre qui se présente à la porte, agrippent les poils et pétrissent vigoureusement les pis allongés. Une  chèvre donne peu de lait. La traite est très rapide et ne ressemble pas du tout à celle des vaches. La vache, aux mamelles très gonflées, semble soulagée de l’opération et s’y prête de bonne grâce. La chèvre est impatiente et ne songe qu’à s’échapper. Les femmes les réprimandent doucement mais fermement. Elles acceptent sans problème que je les photographie. Elles sont très belles. Leurs yeux clairs m’étonnent. Leur longue chevelure est retenue en chignon par des pinces en plastique. Il fait frais, elles portent des chandails rouge vif.
Alex  nous le confie un chevreau de deux jours adorable.

Crit : les chèvres

Quelques instants plus tard, les femmes redescendent avec des seaux plein de lait mousseux qu’elles passent dans un tamis fin à travers un linge. Il y a deux bidons, 50 l en tout.
Le cheval s’est reposé. Il a mangé l’herbe verte. Le chemin est en descente. Il est heureux de rentrer à l’écurie. Nous descendons en une joyeuse cavalcade. Parfois l’ornière est profonde et la carotza penche dangereusement. On va verser : fou-rire encore !

après la traite

Adrian et Helena nous attendent.

–    «  Super ! la balade était fantastique ! Mieux qu’une randonnée. »

La brouille est évitée. Le dîner est prêt ::
Une chorba très goûteuse et très légère où nagent des tripes en fins morceaux-pas grasse du tout. Elena apporte ensuite du chou cuit, de la crème aigre et des saucisses très sombres de porc et de chèvre mélangés, ainsi que de fines tranches de porc croustillantes. Pour dessert une sorte de mille-feuilles à la noix et au miel. Au lieu de pâte feuilletée, on dirait de la gaufrette.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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