un mois en Roumanie en Logan chez l’habitant

L’orage passé, le soleil est revenu mais sur les sommets des nuages noirs s’accumulent. Nous renonçons à l’excursion à la station de ski de Paltinis accessible de Gura Raului par une piste forestière probablement détrempée et décidons d’aller voir les citadelles saxonnes de Cisnadioara et de Cisnadié.
Il existe un chemin par Rasinari pour éviter Sibiu. Partir de l’église, passer devant le cimetière puis à droite une mauvaise piste s’élève dans la montagne. Dire que nous avons renoncé aux alpages ! Nous traversons une forêt et ne sommes pas rassurées. Pourtant la route est fréquentée : des pick-up remplis d’hommes de femmes et d’enfants descendent : c’est donc bien une route ! En haut, nous trouvons le goudron : la route mène à la station de ski de Paltinis (1450m) dans paysage de moyenne montagne, avec les vaches dans les alpages.
La citadelle de Cisnadioara est perchée sur un piton rocheux dominant la ville. Elle se détache sur la forêt touffue. Plus bas, le village aux toits de tuiles et aux façades multicolores, a un aspect accueillant. Une dame vend les billet au bas des marches (5LEI) . La montée est courte mais bien raide. Essoufflée, j’arrive devant une petite porte percée dans l’épaisse muraille des remparts. Une forteresse austère occupe le sommet de la colline. J’entreprends d’en faire le tour. Surprise : un merveilleux porche roman avec de délicats chapiteaux et une porte à ferronnerie – fermée. Ce n’est pas un château ni un donjon que protège l’enceinte mais simplement une église.
Deux jeunes allemands jouent à se photographier avec leur retardateur. Le garçon me confie trois clés et un cadenas qu’il faudra rendre à la dame en bas. Me voici châtelaine et détentrice des clés !Je découvre une haute nef dépouillée. Seuls éléments de décoration : des plaques de marbre funéraire aux noms allemands. Je transmets les clés au guide des touristes allemands qui me succèdent.
Il est dix huit heures quand nous arrivons à Cisnadie, ville moyenne avec des quartiers modernes très laids. Au loin, nous repérons l’église dont le clocher est compliqué de quatre tourelles. Dans le fouillis de la ville moderne, je ne distingue pas les fortifications. D’ailleurs, on ferme. Nous avons fait le détour pour rien !
Pour éviter la piste de montagne nous rentrons par Sibiu. Seul recours pour trouver la Route Nationale : les panneaux publicitaires de Carrefour.