Monastère Sainte Catherine

SINAÏ AVRIL 2008

 

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Monastère Sainte Catherine

 De Foxcamp au monastère : 20 minutes à pied.

Nous ne découvrons qu’au dernier moment le couvent  bien caché dans une échancrure de la montagne.  Cars, 4×4 encombrent le parking. A l’approche du couvent, des groupes compacts suivent leurs guides.

Les murailles carrées sont celles d’une forteresse. La poterne est une cabane suspendue interdisant l’entrée aux intrus. De nos jours, on ne demande plus aux visiteurs de se hisser à l’aide d’une corde ou d’un panier (souvenir des Météores).On entre, un par un, par une porte basse et étroite. Nous suivons des Japonais bien calmes et disciplinés. Dans la cour intérieure, c’est la cohue. Français, Italiens, Américains essaient de retrouver leur groupe. Nous passons devant le puits sans le voir, portées par le mouvement général qui mène à la basilique.

Les touristes se distinguent des pèlerins. Les touristes consultent des guides, admirent les portes fatimides et le magnifique travail du bois, puis les portes de Justinien plus anciennes. Les pèlerins allument des cierges, se signent et vont voir les icônes. Sur les marches, un groupe de femmes libanaises – drapeau au cèdre – attendent le moment propice, on leur ouvre une travée fermée au public pour qu’elles puissent se recueillir. Pèlerins aussi, les nombreux Grecs ainsi que les Russes, les plus nombreux et les plus bruyants. La nef est décorée de dizaines de lampes d’argent ciselées (des dons ?). Les icônes sont plus difficiles à admirer dans la pénombre, en hauteur et souvent de petite taille.

En suivant la foule nous arrivons par  la porte de derrière au sanctuaire où est conservé le « Buisson Ardent » ou tout au moins son descendant. Surprise : le buisson précieux n’est autre qu’un taillis de ronces. Vénérées les ronces ?

Le Trésor du Monastère est inestimable. Jamais pillé ni détruit, ni même atteint par la crise de l’Iconoclasme, c’est une collection inestimable qui a traversé les temps. Bien présentées, accessibles dans des vitrines on peut y voir des icônes et des manuscrits. Une impression datant de 1494 de l’Iliade et de l’Odyssée en Grec m’a beaucoup émue. Etonnée de voir la copie du manuscrit du Prophète Mohamed protégeant Sainte Catherine. Cette protection du prophète a sauvegardé icônes et bibliothèque. Seule concession : la transformation d’une chapelle en mosquée à l’époque fatimide.

Monastère Sainte Catherine : jardins

 

En rentrant, nous traversons les jardins très verts et bien entretenus puis allons au kafénéio, tonnelle de chèvrefeuille, chaises bleues, tables blanches et drapeau grec.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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