Sainte Catherine : Foxcamp au lever du soleil

SINAÏ AVRIL 2008

Foxcamp au lever du jour

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6H J’ai bien dormi sous la moustiquaire. Au petit matin, un chien qui aboie sans trêve? m’a réveillée.Je mets mon pull de laine sur ma chemise à manches et je n’ai pas trop chaud ! Notre chambre se trouve dans un bâtiment bas en granite (ce n’est pas ce qui manque !) de 6 chambres avec de petites fenêtres carrées. Les portes des chambres des salles d’eau s’ouvrent sous des arcades cintrées.

En face  une trentaine de jeunes oliviers se répartissent dans un polygone entouré de murs bas. Le sol est constellé de fleurs minuscules. Les oliviers sont en fleur.Plus loin, des rangées de plantes aromatiques : romarin, thym, sauge. Des pierres alignées délimitent les rangs. Des abricotiers, des amandiers. Les amandes sont déjà grosses sous leur velours vert. En revanche je ne vois pas d’abricots formés ni de pommes.

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. Plus loin, les animaux : deux chameaux qui mangent du foin, lez chiens qui aboient. Un animal gracile s’échappe dans la montagne : un fennec ou un chacal ? Il a de grandes oreilles et son poil est gris clair. Nous essayons de le suivre des yeux : c’est difficile, son pelage se confond avec la teinte de la montagne. Nous sommes ravies de cette rencontre :
–    « you have seen the fox ! » nous dit Farag . C’est lui qui a donné son nom au Fox camp.

Foxczmp : jeux d’ombres et de lumière

Le petit déjeuner est servi sous une grande paillote ronde construite autour d’un gros pilier. Il faut se déchausser, au sol, des tapis et des nattes.  des coussins, un beau kilim beige et orange. Le cuisinier apporte des tables basses rondes. On mange assis sur les tapis. Petit déjeuner rustique : deux tranches de tomates, rondelles de concombre, une tranche de melon, un triangle de Vache qui rit, une confiture, une omelette et du pain arabe délicieux. Le service est capricieux le serveur ne se souvient plus bien qui veut du thé qui veut du café au lait, sans lait.

Je me rappelle la maison de Yamina à Tafraout (Maroc). Même montagnes granitiques. A Tafraout l’érosion avait créé des chaos pittoresques. Ici, il semble que la roche soit plus massive sans les diaclases induisant la formation de chaos. Les montagnes au dessus de Sainte Catherine sont lisses à part des cavités oblongues d’où on imagine que se seraient détachées de grosses boules rondes. Les sommets sont toutefois déchiquetés. Autre analogie : la présence des tentes bédouines qui ressemblent aux tentes berbères. Les ressemblances s’arrêtent là. La vallée des Ammelns était très peuplée d’anciens villages avec de magnifiques maisons berbères des cultures en terrasses. Ici, c’est le désert. Les rares végétaux ont été plantés récemment près des habitations ou des routes. Dans la montagne, pas un buisson et si peu d’herbes.

Le Sinaï et Sainte Catherine sont chargés de souvenirs bibliques et d’histoire. Grimper au Mont Moïse 2200 m ne s’apparente pas à un exploit sportif (surtout si on monte à chameau) mais j’attends cette excursion depuis des semaines et c’est ce qui m’a motivée pour ma rééducation chez le kiné.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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