Alexandrie : Bibliothèque Alexandrine

EGYPTE 2008/ALEXANDRIE

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La raison de l’ouverture tardive à 15H aujourd’hui, est la Commémoration de la Libération du Sinaï (qui coïncide avec le Vendredi Saint des Coptes).

45 LE, le billet combo, pour les étrangers – les Egyptiens paient moins cher – je peux visiter la salle de Lecture, les Manuscrits et le Musée Archéologique plus diverses expositions. Pour le Musée des sciences c’est un ticket séparé. Il faut tout laisser à la consigne, on n’emporte avec soi que son porte-monnaie et son appareil photo (paradoxalement les photos sont tout à fait permises).

Le Musée Archéologique est très bien présenté. Les œuvres sont peu abondantes mais regroupées par thèmes, sculptures grecques, romaines et égyptiennes sont exposées ensemble et semblent se répondre. Deux magnifiques sarcophages peints voisinent avec Socrate et Xénophon, des ibis et des scribes, un papyrus ancien…puis des masques en or. On passe ensuite aux livres sacrés. Une statue du Bon Pasteur ressemble aux statues romaines. Nous avions déjà vu cette transition au Musée copte du Caire. Bibles, Corans, Torah manuscrits très anciens.

Viennent ensuite de petites expositions modernes de bonne qualités très éclectiques : les œuvres d’un céramiste égyptien, des « livres- œuvres d’art » venant du monde entier, tout à fait à leur place dans la Bibliothèque Alexandrine, mais aussi plus insolite, une exposition de costumes présentant des robes venant aussi bien de Siwa que de Nubie ou de Palestine…Les manuscrits sont, bien sûr, les chefs d’œuvres les plus précieux d’une bibliothèque mais j’ai plus de mal à accorder une attention soutenue à ces livres en arabe.

En revanche,  les larmes me viennent aux yeux devant l’exposition de photographies anciennes et de vieilles gravures d’Alexandrie, maisons Modern style, immeubles « vénitiens », jardins avec des palmiers, exotisme du temps de Bonaparte. Comment l’horreur de la construction récente a pu massacrer une belle ville ? Comment une station balnéaire insouciante a pu devenir une ville polluée où les automobiles ont fait de la corniche un enfer ? L’Alexandrie littéraire de Cavafy, Durrell, Somerset Maugham…ne subsiste que sur ces photos en noir et blanc. Seules traces imperceptibles que j’ai vues de la présence grecque : ces lettres grecques sur les murs du cinéma Rialto, une taverne qui a du raki à sa carte…cette conversation en italien, les lieux à consonance italienne, les bains San Stefano.. racontent à qui la cherche l’Alexandrie cosmopolite d’autrefois.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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