EGYPTE 2008

Anouar, « Good Bolis » est notre accompagnateur. En fait, il rentre chez lui à Samalut. Il nous invite à rencontrer sa femme et ses deux enfants. Nous déclinons à regrets, l’invitation qui ne rentre pas dans notre emploi du temps. Les buffles passent dans le matin, les ânes…on ne se lasse pas du spectacle. Pas de touktouk aujourd’hui à Samalut. Nous les avons ratés !
Western Desert Road est une route à chaussées séparées terriblement monotone. . J’essaie de faire la conversation à Nabil qui s’endort au volant.
Diversion, le téléphone sonne.
– « c’est la sécurité. Notre escorte nous attendra dès qu’on arrivera dans le Fayoum »
J’avais cru que Nabil était surveillé par son patron quand je l’entendais faire le point sur l’itinéraire les jours précédents. Ce n’était pas son patron mais la police qui appelait ; curieux ! en France c’est interdit de téléphoner au volant !
J’essaie de maintenir mon esprit en éveil et corrige mes observations. Les arbres plantés ne sont pas des tamaris mais des casuarinas. Je découvre d’autres récoltes : les pommes de terre en sacs. Des camions transportent des betteraves à une énorme sucrerie. Je suis surprise ; je pensais que la canne à sucre suffisait.
Notre escorte est un pick-up avec 5 policiers. Nous apprécions leur présence, ils réveillent Nabil, conduisent vite, et dégagent la route dans de petites localités encombrées que nous traversons. Ces petites villes sont très misérables, pas de voirie, tout le monde est dans la rue. Des femmes vendent des légumes dans la rue. Les maisons n’ont pas d’allure : sur un rez de chaussée relativement construit on a mis n’importe quoi, un étage maçonné, un deuxième étage à moitié fait, une cahute de branchages, du foin, une parabole de télévision, un débarras….Les villes du sud marocain paraissent bien plus riches ; Notre arrivée précédée des flics ne passe pas inaperçue. Tout le monde nous salue gentiment, jeunes et vieux.