Le générique de fin s’égrene blanc sur noir, sans musique ni parole, sobre. La lumière s’allume. Une dame derrière moi s’exclame :
– « moi qui étais venus parfaire mon Italien! »

Un film sans parole, cela donne envie de communiquer. Amateurs de films d’action, de documentaires didactiques, impatients et pressés, s’abstenir. Si un plan-séquence d’un quart d’heure ne vous effraie pas vous découvrirez un hymne à la vie sauvage des montagnes calabraises rude et simple, un peu étrange aussi.
– » j’aurais aimé savoir ce qu’il est advenu du chevreau« , je réponds à la dame, un peu stupidement
– « il est mort! » affirme une troisième, qu’une heure et demie sans parole a aussi rendue bavarde
– » il est mort en offrande, en ligaturant son museau on l’avait condamné à l’avance, offrande pour que le troupeau puisse survivre » analyse la première dame.
Quatre saisons de la vie, quatre états de la nature, minéral avec le charbon, végétal avec l’arbre, animal, les chèvres, spirituel les fêtes, superstitions, quatre saisons de l’année. Naissance et mort. Un village austère loin de la modernité mais encore bien vivant. Des paysans taciturnes. Ce n’est cependant pas un film muet: les claquements de la pelle des charbonniers, les cloches de l’église, celles des chèvres, aboiements du chien. Quels cabotins ces animaux!
Le genre de film qui rappelle « l’arbre aux sabots » j’aime assez en général, il passe chez moi en ce moment et j’ai prévu d’y aller
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j’aimerais savoir ce que tu en as pensé!
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