Akamas – Bains d’Aphrodite

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Le tonnerre et les éclairs me tirent du sommeil. Notre deuxième journée à la mer va-t-elle être gâchée par la pluie. ?

  Dès le petit déjeuner, les nuages se séparent, la pluie cesse. Notre terrasse donne sur un parterre de rosiers, un petit poivrier avec de allures de saule pleureur, un grenadier un grand rosier grimpant à une échelle, nous isolent de la route. De l’autre côté un pré fleuri de jaune, plus loin des oliviers et les orangeraies.


Presqu’ile d’Akamas

           La presqu’île de l’Akamas est une réserve naturelle située à une dizaine de km de Polis. Le site des Bains d’Aphrodite, est hyper touristique. Ne soyons pas snob ! Ne boudons pas notre plaisir ! La grotte est ravissante avec ses lianes et les branches du figuier qui pendent d’un rocher à l’autre.  Un rideau de gouttes ruisselle. L’eau est claire .Il est encore tôt, la foule n’est pas encore arrivée. 

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Nous ne trouvons pas le départ de l’« Aphrodite trail » et suivons le sentier  côtier Caroubiers puis dans les pistachiers, les cyprès et les thuyas se détachent sur le bleu turquoise de la mer, quelques dizaines de mètres sous nos pieds. Les différentes essences ont été étiquetées en grec et en latin. Autour de la grotte, les promeneurs sont nombreux, ensuite ils se raréfient. Dommage que le Syndicat d’Initiative ne publie plus le livret sur les plantes de Chypre!  Les fleurs ne sont pas extraordinaires comme sous les tropiques, ce sont des genres connus, cyclamens, glaïeuls, iris sauvages miniatures, coquelicots trèfles blancs avec des pétales anormalement longs et peu nombreux. . La fraîcheur, l’abondance et l’éclat des couleurs me ravissent.

A mesure que nous avançons, les points de vue sur la mer sont de plus en plus spectaculaires : les roches passent du rose au vert, les rochers sont très découpés. Je repère un contact géologique entre les roches vertes et le calcaire. Pour déjeuner, nous nous installons sur un petit plateau de pelouse juste au dessus de l’eau. Je pars ensuite à l’aventure, le chemin côtier descend de la corniche, s’enfonce dans des chemins labourés. Je découvre une petite anse de galets protégée par une avancée calcaire plate comme une digue. Plus loin, la côte est hérissée de pointes, je marche sur un lappiez, fissures et trous ronds dans un calcaire construit, les terriers fossiles remplis de roche moins sensible à l’érosion font de gros tubes contournés en relief. Plus loin, des bancs gréseux sont attaqués par les embruns formant une véritable dentelle. Je sautille de pointe en pointe au dessus de profondes fissures, enjambant des bassins creusés, l’eau bouillonne dans des grottes. Une vague s’engouffre, écumante .Plus loin, encore, une petite baie est dominée par une sorte d’amphithéâtre, gradins réguliers creusés régulièrement (une carrière ?) au dessus de piscines rectangulaires contenant seulement quelques décimètres d’eau claire. Dans cette île de mythologie, j’imagine un théâtre antique pour spectacle aquatique de divinités marines, naïades, sirènes, pour la déesse Aphrodite elle-même. Ma pellicule est terminée. Les meilleures photos sont encore celles qui restent en projet !

Nous terminons l’après midi sur la plage de Latchi. Je fais tout un échantillonnage de mini-galets multicolores : rouges, verts oranges blancs comme du sucre, minuscules œufs

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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